26 septembre 2013

Pavel A. Florenski, La Perspective inversée (traduit du russe par Olivier Kachler, Allia, 2013)


Paru aux Editions Allia en mars 2013, Pavel A. Florenski, La Perspective inversée, présentation, traduction et notes par Olivier Kachler. 


Présentation de l'éditeur :

Début du vingtième siècle – autour d’une révolution sociale 
La révolution Russe


"On peut ici avancer une hypothèse : ce qui plaît en fait, ce ne sont pas tant les moyens de la représentation comme tels, mais la naïveté et la primitivité de l'art, l'enfance insouciante d'une bonne part de l'alphabet artistique. Certains amateurs ont tendance à considérer les icônes comme un doux balbutiement de bébé. C'est faux : le fait que les icônes transgressant fortement les règles de la perspective soient l'œuvre des grands maîtres, alors qu'une transgression moindre des mêmes règles caractérise plus spécialement les maîtres de second, voire de troisième rang, devrait plutôt conduire à se demander si le jugement de naïveté porté sur l'icône n'est pas lui-même une naïveté."

Cette étude d'une incroyable limpidité bouleverse la manière de considérer les icônes : loin d'être des "dessins d’anal­pha­bètes", elles s'avèrent savamment construites, en accord avec la pensée qu'elles véhi­cu­lent. Dans les icônes, mais aussi dans l'art égyptien, l'art grec ou l'art du Moyen Âge, il n'y a pas de point focal. Ces arts transgressent la perspective, et avec elle l'illusionnisme, au profit de la multitude des points de vue. Le point focal ne se situe pas dans l'image, mais dans l'œil mobile du spectateur. Florenski oppose au point de vue unique de la perspective une dynamique des forces en présence dans la peinture. Pour lui, toute forme est symbolique et ne saurait se suffire à elle-même. Daté de 1919, ce texte est contemporain des recherches plastiques de Malevitch, lui-même profondément marqué par l'art de l'icône. Florenski s'en prend avec virulence à la conception classique de l'histoire de l'art, qui voit dans la Renaissance un acmé jamais égalé. Il défend au contraire l'art des enfants par exemple, capables d'offrir "une vision originale du monde". L'on tient là non seulement un texte précurseur mais aussi un plaidoyer éminemment pédagogique en faveur d'un art ouvert à la vision subjective du spectateur lui-même.
Traduit du russe par Olivier Kachler.

Référence : http://www.editions-allia.com/fr/livre/644/la-perspective-inversee

25 septembre 2013

Franz Boas, Le travail du regard (Michel Espagne, Isabelle Kalinowski dir..)

Vient de se publier aux éditions Armand-Colin, Franz Boas. Le travail du regard, un ouvrage collectif  sous la direction de Michel Espagne et Isabelle Kalinowski.


Sommaire : 

Michel Espagne, Introduction, .

I. Histoires naturellesClaude Imbert : Boas, de Berlin à New York, manières de vivre, manières de voir
Carlo Severi, Boas entre biologie des images et morphologie. Une généalogie intellectuelle
Céline Trautmann-Waller, Unité de l’humanité et unité de la science ? Boas et l’anthropologie physique
Emmanuel Désveaux, L’anthropologie américaine avant et après Boas
Michel Espagne, Franz Boas et la pensée géographique

II. Indiens
Aaron Glass, Le musée portatif. Les premières notes de terrains visuelles de Franz Boas et la récupération des archives par les Indiens
Rainer Hatoum, La collection Boas au musée d’ethnologie de Berlin
Camille Joseph, L’image sans arrière-plan. Franz Boas, la photographie et les illustrations

III. Mots, mythes, formes
Chloé Laplantine, A propos de l’introduction du Handbook of American Indian Languages : une écriture du point de vue
Gildas Salmon, Forme et variante. Franz Boas dans l’histoire du comparatisme
Aldona Jonaitis, Franz Boas et les femmes indiennes
Isabelle Kalinowski, Franz Boas et « l’exubérance des formes »
Camille Joseph, traduction de l'anglais d'un texte inédit de Franz Boas : « L’étude de la géographie »


09 septembre 2013

Jaeryong CHO, La traduction en coréen d’Un homme qui dort de G. Perec

La traduction en coéen d’Un homme qui dort de G. Perec a été publié chez les Editions Munhakdongne 30 juillet en Corée : Posteface et présentation de l’oeuvre par le traducteur
 
Sommaire
Présentation de la collection en coréen de G. Perec
Un homme qui dort
Chronologie de G. Perec
Sur Un homme qui dort et la valeur de la traduction en coréen
 
164p | 216*144mm | 355g | ISBN(13) : 9788954621816

Jaeryong CHO, La poésie coréenne traduite en français avant 1914, in La Histoire des traductions en langue française : XIXe siècle, 1815-1914

Depuis une quarantaine d'années, l'intérêt pour la traduction n'a cessé de croître en France, bien au-delà du monde universitaire. Pourtant, les traducteurs restent encore dans l'ombre de l'Histoire, et avec eux, ce fait pourtant incontestable qu'à côté des oeuvres écrites dans une langue, les traductions d'hier et d'aujourd'hui font partie du patrimoine de celle-ci. Premier à paraître d'un ensemble de quatre volumes qui retraceront l'histoire des traductions en langue française depuis l'invention de l'imprimerie, cet ouvrage s'inscrit dans un ambitieux projet coordonné à l'université Paris-Sorbonne par Yves Chevrel et Jean-Yves Masson, professeurs de littérature comparée. Ni dictionnaire, ni encyclopédie, ni simple compilation de références, il se veut une véritable histoire: celle des oeuvres traduites, des traducteurs et des actes de traduction en langue française, dans tous les domaines où la traduction a joué un rôle, partout où le français a servi de langue de traduction. Fruit de la collaboration d'une soixantaine de spécialistes qui se sont efforcés de rendre accessibles leurs recherches, ce volume qui traite du dix-neuvième siècle s'ouvre par l'examen de grandes questions d'ensemble (théories de la traduction, statut des traducteurs, place des traductions dans la production éditoriale...) avant de se pencher sur les traductions littéraires, par grands genres (poésie, théâtre, fiction...), et non littéraires, par grands domaines intellectuels (sciences, religions, droit, philosophie...). Le tout s'accompagne d'un index de près de deux mille traducteurs dont le rôle a été très largement méconnu jusqu'ici.
  • Relié: 1369 pages
  • Editeur : Editions Verdier (4 octobre 2012)
  • Collection : LITT FRANCAISE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2864326906
  • ISBN-13: 978-2864326908
  • 07 septembre 2013

    Isabelle Babin, « Le texte de Valère Novarina : “un théâtre de forces” »

     
    Je signale la parution d'un article d'Isabelle Babin dans un volume  La Littérature théâtrale, entre le livre et la scène dirigé par Matthieu Mével :

    Isabelle Babin, « Le texte de Valère Novarina : “un théâtre de forces” », dans La Littérature théâtrale, entre le livre et la scène, Matthieu Mével (dir)., Montpellier, L’Entretemps,   Scénogrammes / Matériaux », 2013, p. 39-46.