27 mai 2007

Information texte Polart

Publication d'un article d'Isabelle Babin, "Le "languisme" de Valère Novarina. La langue-utopie d'une humanité nouvelle" dans la revue en ligne Silène, du Centre de Recherches en Littérature et Poétique Comparées de Paris X-Nanterre. (http://www.revue-silene.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=87), section "Observatoire des écritures contemporaines". Date: 23-05-2007

Publications sur le site

Deux textes d'AB consacrés à la manière - "L'alibi de la manière", "La manière et le style" - viennent d'être publiés sur le site (page Textes), ainsi que la présentation du chantier "Maurice Regnaut" par OK (page Chantiers).
Ce serait bien que AB et OK m'envoient quelques lignes de présentation des textes et du dossier qui remplaceront les lignes que j'ai mises pour que le logiciel prenne en compte l'enregistrement des textes eux-mêmes, qui sont à télécharger et donc n'apparaissent pas sur la page. Sinon, la page Chantier a toujours des problèmes (auteur, mots clés), mais Mark y travaille.

23 mai 2007

No surprise

Dépêche de l'AFP :

Gouvernement-Fillon-éducation-université-recherche - La loi sur l'autonomie des universités votée dès juillet (Fillon) PARIS, 23 mai 2007 (AFP) :

La loi augmentant l'autonomie des universités sera votée "au mois de juillet", a déclaré mercredi François Fillon en jugeant que cette réforme était "peut-être la plus importante" de la législature. "Il n'est pas question d'instaurer une sélection à l'entrée de l'université" ni "d'augmenter les droits d'inscription", a souligné le Premier ministre sur Europe 1. La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse avait refusé lundi de préciser si la réforme interviendrait dès cet été.
L'autonomie des établissements, a justifié M. Fillon, doit leur permettre de "s'organiser comme ils l'entendent, recruter leurs enseignants comme ils l'entendent, créer les enseignements qu'ils veulent, mettre en place les accords avec les organismes de recherche, avec les grandes écoles, avec les entreprises sans avoir besoin de demander l'autorisation à des tutelles qui ne sont pas les mieux placées pour juger de ces questions". L'objectif, a-t-il poursuivi, est que les universités françaises retrouvent "l'excellence", car "elles étaient les meilleures du monde, elles ont disparu dans les profondeurs du classement international".

21 mai 2007

Rubrique "Liens" du site

En réponse à IB: la sous-rubrique "Librairies sur internet" me semble intéressante si, évidemment, elle ne recense pas des "supermarchés du livre", mais des librairies spécialisées (livres rares, épuisés, étrangers, etc.) qui peuvent nous aider dans nos recherches. C'est certainement dans cette direction que le travail de recensement est à faire.

Nouvelle version du site Polart

La nouvelle version du site est pratiquement achevée. Il reste encore quelques détails à régler et l'ensemble sera opérationnel dans une ou deux semaines. Tout le monde sera prévenu. Le contenu reste le même, mais l'usage de l'ensemble a été rendu plus simple.
PS: je rappelle que le blog se substitue à l'ancienne liste Polart-Cines.

07 mai 2007

"Modernisation" de l'université

Pour ceux qui l'auraient manqué, ce texte de Véronique Soule, dans Libération Lundi 7 mai :

Présidentielle. Les promesses
Plus d'autonomie aux universités

" Nicolas Sarkozy s'est engagé à réformer la gouvernance des universités "dès après son élection" et à donner aux établissements d'enseignement supérieur plus d'autonomie. Les conseils d'administration, dont les présidents d'université se plaignent de la lourdeur, seront resserrés à 20 membres maximum avec un quart de personnalités extérieures issues du monde scientifique et économique. Le président sera élu par le CA pour un mandat de quatre ans renouvelable (contre cinq ans, non renouvelable). Enfin, au titre de l'autonomie, Sarkozy propose que les présidents aient davantage de pouvoirs sur les moyens.
Ces propositions ont été diversement accueillies par les patrons [!] d'université, dont un groupe s'est engagé en faveur de Ségolène Royal, un autre pour Nicolas Sarkozy. Un conseil d'administration allégé, permettant des décisions plus rapides, les séduit, comme une certaine autonomie qui les dégagerait de la tutelle du ministère. Mais deux questions se posent : si les universités restent aussi pauvres, à quoi sert l'autonomie ? Et la cooptation de personnes extérieures ne vise-t-elle pas à faire entrer le monde économique ?
Pour les moyens, Sarkozy ne lésine pas. Il promet "d'accroître d'ici à 2012 de 50 % les dépenses publiques consacrées à l'enseignement supérieur", soit un effort cumulé de 15 milliards d'euros. Il espère aussi un mécénat privé et n'écarte pas la hausse des frais d'inscription. Prudent devant une question brûlante, il imagine de les moduler selon les revenus des familles. Quant à la sélection, il parle "d'une orientation sélective" : les filières surchargées devront annoncer leurs taux de réussite (à trouver un emploi), et on pourrait proposer des réorientations aux étudiants. Il faudrait aussi doubler les IUT et les licences professionnelles.
Concernant la vie étudiante, il annonce un plan ambitieux de construction de logements et des campus dignes de ce nom avec bibliothèques ouvertes les soirs et week-ends. L'attribution des bourses sera réformée "pour prendre davantage en compte l'assiduité et le mérite". Des prêts à taux zéro garantis par l'Etat seront proposés et remboursables après l'entrée dans la vie active.
Enfin, Sarkozy annonce pour la recherche un "effort historique", proposant d'augmenter d'un quart son financement, soit 4 milliards d'euros en plus. Il critique le fait que jusqu'ici les moyens aient été attribués à des "structures qui mettent des années à évoluer, au lieu de les verser à des projets". Il faut "donner aux jeunes chercheurs les moyens de travailler" et de "les rémunérer à la mesure de leurs compétences", promet-il encore. "

J'ajoute ce texte paru dans 20 minutes, qui a beaucoup circulé par mail ces derniers jours (ici, par PMA et la Maison des écrivains) :

Dans le journal gratuit "20 minutes" du 16 avril, figure une interview de Nicolas Sarkozy. Entre autres sujets, il y parle de l'université :

" Q. - Vous vous fixez comme objectif de ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualifications. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif ?
R. - Par exemple dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l'Etat n'est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L'Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places.
Q. - Si je veux faire littérature ancienne, je devrais financer mes études ?
R. - Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n'a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d'argent pour créer des filières dans l'informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l'Etat doit se préoccuper d'abord de la réussite professionnelle des jeunes. "
http://www.20minutes.fr/article/151848/20070416-France-Le-Pen-ne-m-interesse-pas-son-electorat-si.php

02 mai 2007

POSITION DE "SAUVONS LA RECHERCHE"

Vote du 6 mai : vous hésitez encore ?

Par Alain Trautmann, le 27 avril 2007

Tous les candidats à la présidentielle ont déclaré que la recherche était pour eux une question fondamentale. Ce sont des déclarations. Mais qu’en est-il des faits ?

Le mouvement des chercheurs déclenché en 2004 avait abouti à un ensemble de propositions, formulées dans les Etats Généraux de la recherche. Il y avait là matière à améliorer considérablement l’efficacité du système de recherche en France. Or, la loi sur la recherche votée début 2006 tourne le dos à ces propositions, malgré le fait qu’elles aient été soutenues par un grand nombre de parlementaires allant du Parti communiste à l’UDF en passant par les Verts et le PS. Nicolas Sarkozy était alors membre éminent du gouvernement ET président de l’UMP.

Il a voulu cette loi qui a écarté des mesures très importantes en faveur des jeunes, qui a décidé de dégrèvements fiscaux très coûteux, sans aucune évaluation de leur efficacité. Il a mis en place une agence contrôlée par le ministère de la recherche, l’ANR, qui aura bientôt la quasi-exclusivité du financement, donc de l’orientation des recherches des laboratoires. Il ne supporte pas que les chercheurs aient trop d’indépendance d’organisation et de pensée. Une structure comme le CNRS y était favorable. Il a décidé de le casser. La suppression du CNRS actuel (qui gardera son nom mais en étant vidé de sa substance) est annoncée dans le programme de Nicolas Sarkozy. L’expérience récente que les chercheurs ont de Nicolas Sarkozy est qu’il refuse de prendre en compte leurs propositions. Ce qui importe ce ne sont pas ses discours mais les décisions qu’il a prises. Elles montrent sans ambiguité sa conviction que la recherche du profit maximum et à court terme est ce qui doit guider l’ensemble des activités humaines. S’il est élu, ce sera catastrophique pour l’avenir de notre recherche, et au premier chef pour les jeunes qui veulent s’y engager.

L’équipe responsable de la recherche, autour de Ségolène Royal, est celle qui s’est bien battue lors de la discussion de la loi sur la recherche, reprenant largement les propositions de "Sauvons la Recherche". Il n’y aucun doute que pour la recherche, les intentions affichées de Ségolène Royal ont beaucoup plus de chances d’améliorer le système. Pour autant, il n’y a pas lieu d’être d’un optimisme béat, si l’on se souvient que lorsque le PS était au pouvoir, de très mauvais choix avaient été faits.

Je ne vois pas en Ségolène Royal le sauveur de la nation car je ne crois pas aux hommes ou aux femmes providentiels. En revanche, je crois aux talents multiples des habitants de ce pays, je crois que les problèmes que rencontre la France pourront être améliorés si ces talents peuvent s’exprimer. Il faut pour cela que les propositions qu’ils peuvent faire soient entendues, il faut donc que la démocratie fonctionne réellement, au quotidien, au lieu que le pouvoir soit accaparé par une poignée de gens. Si Ségolène Royal est élue, j’espère qu’elle et son équipe sauront être à l’écoute de ces propositions, et si elle les entend mal, nous saurons le lui rappeler. Si Nicolas Sarkozy est élu, nous savons que nous ne serons pas entendus, les chercheurs –entre autres- en ont fait récemment la douloureuse et brutale expérience.

Dans ces conditions, pour le vote du 6 mai, le choix est clair.