25 avril 2008

Enseignement supérieur et recherche - état des mobilisations / avril 2008

Une pétition est lancée par Sauvons l'université pour le maintien d'un concours de recrutement national - contexte donné par SLU : "la remise en question des concours nationaux de recrutement est en route. Généraliser les masters pédagogiques pour la "préparation aux métiers de l’enseignement" préfigure le remplacement du CAPES (concours national, anonyme, sur programme disciplinaire, permettant d’acquérir statut de fonctionnaire) par une simple certification sans recrutement automatique. Précarisation programmée d’une partie des emplois dans l’enseignement." Lien direct vers la page de la pétition (texte et formulaire pour signature).

Le secondaire est naturellement touché aussi, les lycéens sont "dans la rue" depuis un moment. SLU propose un "dossier sur le secondaire", consultable depuis la page d'accueil du site.

L'Appel SLR "Pas de CNRS sans Sciences humaines et sociales" est actif depuis le 15 avril.

La pétition SLR "Appel pour une autre réforme du service public d'enseignement supérieur et de recherche", lancée en décembre 2007, est également toujours ouverte.

Une "pétition adressée à l’AERES pour la défense du français comme langue scientifique" existe depuis février 2007 (texte lisible depuis la page d'accueil de SLU).

SLU annonce également :
" Quatre dates proposées par de nombreuses associations et organisations de personnels de l’Éducation et de la Recherche, de parents d’élèves, de lycéens, d’étudiants :

  • Mardi 13 mai : l’Academic Pride, défilé par disciplines à l’initiative de SLR.
  • Jeudi 15 mai : journée nationale d’actions diversifiées à l’appel de l’Intersyndicale et des associations.
  • Dimanche 18 mai : manifestation nationale Éducation à Paris à l’initiative de la FSU.
  • Samedi 24 mai : grande journée intersyndicale et interassociations de mobilisation, de rencontres avec la population et de manifestations dans tous les départements. "

Autre texte enfin, SLU+SLR, daté de février 2008 : "Neuf engagements pour une Université démocratique, indépendante et collégiale" (lisible depuis la page d'accueil de SLU).

24 avril 2008

Traduire Jean-Luc Lagarce

Traduire Lagarce - Langue, culture, imaginaire - vol. III - Colloque de Besançon
éd. Les Solitaires intempestifs, coll. "Du désavantage", 2008.


De l’invention à la représentation, comment Jean-Luc Lagarce conçoit-il la langue française, que lui fait-il dire à la scène et comment en joue-t-il ? Parce que la traduction est d’abord une lecture, une écoute, il convient d'explorer l'écriture lagarcienne, d'analyser ses faits de langue, ses modalités spectaculaires comme ses spécificités poétiques. Car c'est toute une représentation du langage qui entre en jeu dans l’activité du traduire : langue, culture et imaginaire sont saisis dans un rapport d’altérité, appréhendés dans la distance, la traduction se faisant le lieu où se révèle le plus splendidement la spécificité d’une écriture, l’identité d’un auteur.D’analyse stylistique en étude comparatiste, d’esthétique de la réception aux poétiques de la représentation, les actes du colloque Traduire Lagarce proposent un nouveau regard sur une œuvre traduite en plus de vingt-cinq langues.Avec les communications de Florence Fix, Béatrice Jongy, Henri Meschonnic, François Migeot, Frédérique Toudoire-Surlapierre, Pascal Vacher, Georges Zaragoza, Christine Zurbach.

16 avril 2008

Histoire du pastiche

A noter : l'ouvrage de Paul Aron, Histoire du pastiche, Paris, PUF, "Les Littéraires", 2008, 280 p.

La présentation de l'éditeur :

Le pastiche est peu ou mal considéré dans le monde des Lettres. Il va en effet à l’encontre de l’esthétique de l’originalité qui prévaut depuis l’avènement du romantisme. On lui reproche également d’être un genre comique, donc peu susceptible d’intéresser les « honnêtes gens », ou de se borner à amuser les potaches.
L’ouvrage de Paul Aron défend un tout autre point de vue. Il montre que le pastiche a toujours accompagné la vie littéraire. Complémentaire à la figure de l’auteur qui émerge au XVII
e siècle, le pastiche prouve par la pratique que le style individuel existe, puisqu’il est imitable.

Il est donc enseigné lorsque les écrivains modernes deviennent des modèles proposés en exemples aux élèves. Il évolue ensuite tantôt vers un divertissement ludique, tantôt vers la satire ou la parodie.

À travers de nombreux exemples, Paul Aron emmène son lecteur dans une coulisse peu fréquentée de la vie littéraire. Il fait découvrir l’histoire d’un genre méconnu, et les liens divers qui le relient à l’histoire sociale et culturelle.

10 avril 2008

Benveniste aujourd'hui: où sont les titres du langage à fonder la subjectivité?

Vendredi 30 mai 2008

Journée d’étude à l’abbaye d’Ardenne

dans le cadre du séminaire IMEC/IUFM de Basse-Normandie

« Littérature et enseignement : archives, vie et théorie du langage ».

Benveniste aujourd’hui

Où sont les titres du langage à fonder la subjectivité ?

 

En 2001, le Collège de France dépose à l’IMEC trois cours d’Émile Benveniste (1902-1976) : « Problèmes de syntaxe générale » (1949-1950), « Syntaxe des cas » suivi de « La flexion dans les langues indo-européennes » (1954-1955) et « Les pronoms » (1955-1956), le tout constituant une boîte d’archives. C’est peu ! Ajoutons que ces notes ne sont pas de la main de Benveniste mais de Georges Redard, son élève. Et l’on sait que les fonds les plus importants sont déposés depuis quelques années à la Bibliothèque Nationale de France[1]. Toutefois, nous aurions de bonnes raisons de saisir ce peu pour en apercevoir la force et l’enjeu qu’une formule de Benveniste frappe par le défi qu’elle fait encore aujourd’hui à toutes les sciences humaines et sociales et à toutes les lectures qui ont pu être faites de son œuvre : « Où sont les titres du langage à fonder la subjectivité ? » (« De la subjectivité dans le langage », 1958, repris dans Problèmes de linguistique générale, 1, Gallimard, 1966).

Cette journée d’étude permettra de poser l’actualité vive de Benveniste pour la recherche et l’enseignement d’au moins trois points de vue :

- tout d’abord, « l’invention du discours », pour reprendre à Gérard Dessons, ne semble pas avoir été vraiment considérée autrement qu’à travers de rapides instrumentalisations (en particulier dans l’enseignement secondaire) qui ignoraient la visée d’une théorie d’ensemble du langage ; 

- ensuite, la découverte des archives « Benveniste » est en cours et il semble que bien des problèmes soulevés par Benveniste risquent d’être relancés pour qu’on puise considérer la portée de sa lucidité, en particulier s’agissant d’une poétique des discours ;

- enfin, Benveniste oblige à « mettre en question l’évidence » et à travailler sans cesse contre « toute notion simpliste du langage », ce qui demande à la recherche une éthique qui s’entend dans l’écriture même de Benveniste : « l’instance de discours est ainsi constitutive de toutes les coordonnées qui définissent le sujet et dont nous n’avons désigné sommairement que les plus apparentes » (ibid.).

Cette journée devrait donc être l’occasion d’encourager les travaux en cours et à venir pour que les « problèmes » de Benveniste continuent de nourrir les recherches linguistiques, didactiques, anthropologiques et autres, attentives à la vie et la théorie du langage.

Serge Martin

UCBN (IUFM de Basse-Normandie), LASLAR (THL), POLART


Programme de la journée :

10h30 : Accueil avec visite de l’IMEC.

11h15 : Ouverture par Albert Dichy (IMEC, directeur littéraire)

et Jean-Marc Guéguéniat (IUFM, administrateur)

Travaux présidés par Jean-François Thémines (IUFM, directeur adjoint - recherche)

11h30 : Gérard Dessons (Université Paris VIII)

« La place du poème dans la théorie du discours »

12h15 : Daniel Delas (Université de Cergy-Pontoise)

« Subjectivité et discours post-colonial »

13h00 : Repas à l’IMEC (prière de s’inscrire)

Travaux présidés par Nathalie Léger (IMEC, directrice scientifique)

14h30 : Chloé Laplantine (ITEM et Université Paris VIII)

« La poétique d'Émile Benveniste»

15h15 : Émilie Brunet (ITEM et Université Paris III)

« Les archives de Benveniste : ouvertures »

16h00 : Pause

16h30 : Jérôme Roger (Université Bordeaux III et IUFM d’Aquitaine)

« Émile Benveniste : l’écriture de l’essai »

17h15 : Serge Martin (UCBN et IUFM de Basse-Normandie)

« Émile Benveniste : la relation dans et par le langage »

17h45 : Discussion générale et conclusion par Albert Dichy et Serge Martin

 

 

Renseignements : serge.martin@caen.iufm.fr

Inscriptions à l’IMEC : 02 31 29 37 37

Fax. : 02 31 29 37 36

email : ardenne@imec-archives.com

 

 



[1]. Pour un état précis des archives de Benveniste, établi par E. Brunet, voir :

 www.item.ens.fr/fichiers/Theorie_linguistique/fondsEB_historique_enligne.pdf 

09 avril 2008

Séminaire Diversité des langues : 18 avril, Paris 8

La prochaine rencontre du séminaire Diversité des langues et poétique de l'histoire aura lieu à Paris 8 le vendredi 18 avril, 17h30-20h (rdv salle B 344).

Le programme de la séance est centré autour de deux interventions :
. Claire Larsonneur (Paris 8, littérature anglaise et traduction) : sur la notion de heritage, et le rapport entre textes littéraires et évolution des représentations collectives dans la culture anglaise contemporaine.
. Emilienne Baneth : état des recherches sur la "société de la connaissance".

Nous nous réjouissons par avance de reprendre ces questions ensemble, et de commencer à prévoir les travaux de 2008-2009.
Bien à vous,
Emilienne Baneth-Nouailhetas et Claire Joubert