13 décembre 2009

« Le devenir de la pensée critique » colloque international, 16, 17, 18 décembre 2009, Université de Paris 8, Amphi X

mercredi 16 décembre

9h00 Accueil des participants
9h30 Ouverture du colloque par Pascal BINCZAK, Président de l’université
Propos introductifs par Michèle RIOT-SARCEY et Stéphane DOUAILLER


10h00-13h00 Généalogie de la pensée critique
Pierre-François MOREAU : « Ce que ne sont pas les Lumières »
Philippe IVERNEL : « Benjamin, Brecht : l’insuffisante pensée critique »
Miguel ABENSOUR : « Philosophie politique critique »

14h30- 18h00 Usages et réception de la pensée critique
Fathi TRIKI : « Pour une universalité critique »
Marc ABÉLÈS : « La globalisation : une anthropologie critique »
Enrique DUSSEL : « La philosophie politique latino-américaine actuelle »

jeudi 17 décembre

9h30-13h00 Usages et réception de la pensée critique
Diego TATIAN : « De la cultura de la revolución a la cultura de la memoria »
Laurent DUBREUIL : « Hypercritique, d’ici aux Amériques »
Charlotte NORDMANN : « Peut-on dépasser la posture critique ? L’exemple de Rancière, critique de Bourdieu »

14h30-19h00 Lieux et transformations de la pensée critique
Etienne BALIBAR : « La pratique théorique comme il fallait qu’elle fût : histoire et actualité
d’une mésaventure de la critique »
Patrice VERMEREN : « La critique des institutions »
Frédéric RAMBEAU : « La critique, un dire-vrai » (Michel Foucault parrêsiaste)
Gérard DESSONS : « Le poème est critique de la critique. Henri Meschonnic et la poétique de la pensée »

vendredi 18 décembre

9h30-13h00 Configurations d'un temps critique
Judith REVEL : « Un tournant politique : Foucault et l’ontologie critique de l’actualité »
Gisèle BERKMAN : « Quelle résistance critique face aux nouveaux paradigmes ? »
Antonia BIRNBAUM : « La vie des étudiants »
Michel TORT : « États critiques »
Alain BADIOU : "La critique de la critique critique"


LE DEVENIR DE LA PENSÉE CRITIQUE


L’Université de Paris 8 a été fondée, il y a quarante ans, dans une situation singulière de la politique, de l’activité savante et artistique, des devenirs subjectifs. Son contexte natif a été en même temps celui de la lutte contre un vieux monde qui craquait en tous lieux et celui de l’excercice d’une capacité à opposer à l’avenir étriqué, aux connaissances bienséantes, au carcan moral, aux gouvernances satisfaites, à l’université poussiéreuse, une expérimentation sans limites associée à une solidarité universelle.
Pendant quarante ans, ce sont aussi avec, autour ou en dehors de Vincennes devenue Paris 8, toutes les universités qui ont porté des transformations selon des voies diverses, et que le moment présent jette à leur tour au coeur de luttes décisives.
Car, pendant ce même temps, les anciennes dominations économiques et sociales et les rapports qu’elles entretenaient avec les universités ont été remplacés de façon aventureuse. Des logiques marchandes et guerrières mondialisées oeuvrent à l’ascension contemporaine d’un égocentrisme aveugle et ivre de puissance qui détruit le droit de justifier également par lui-même le travail de la pensée et des cultures, d’organiser autour de ses normes et exigences une collectivité libre, d’accueillir quiconque choisit de s’y consacrer.
Cette offensive générale bouleverse tout particulièrement les compromis inégalement élucidés qui accordaient au travail universitaire la faculté de transmettre et de faire évoluer les savoirs et les compétences sur un mode critique. C’est pourquoi l’une des tâches urgentes des universités est-elle en même temps de réinterroger l’horizon de la critique, d’éclairer à nouveau la part des arrangements avec l’ordre social et politique qu’il abrite, de s’assurer des forces de résistance et d’émancipation qu’il autorise.
Pour une part, en effet, la critique dévoile. Elle montre la théorie sous le fait, l’archive sous le concept, le sens sous le problème, le discours sous l’idée, l’historicité transformatrice et conflictuelle sous les mots et les figures. Elle incite à prendre conscience des configurations instituées, ainsi qu’à exercer une responsabilité à leur égard. Sur un autre versant, la critique postule un continu qui traverse les faits, les vocabulaires, les disciplines, les rationalités locales, les langues, les cultures. Elle maintient, à la manière d’une théorie d’ensemble, une actvité commune contre la fragmentation du champ culturel en domaines étrangers aux uns et aux autres. Elle en appelle à la multiplicité des points de vue, à l’invention de montages inédits entre eux, à une littérature ouverte et démocratique des destins du savoir. Sous sa double forme, la critique partage avec le travail et la transmission de la pensée une histoire, qui, parallèlement à ses pactes et combats avec les puissances d’ordre, expérimente des limites, des apories, des métamorphoses, des aventures. Les intervenants de France et d’étranger de ce colloque ont été invités à se réunir pour tenter d’en établir un bilan.
Sous le titre Le devenir de la pensée critique, le colloque propose successivement de se retourner vers la généalogie de la pensée critique, d’étudier ses usages et réceptions, d’évaluer ses devenirs et expérimentations, d’effectuer finalement une critique de la critique.

02 décembre 2009

Appel de l'Association des professeurs d'histoire et géographie

Appel pour le maintien d'un enseignement obligatoire d'Histoire et de Géographie en Terminale scientifique

L'Assemblée Générale de l'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie (APHG), réunie le dimanche 29 novembre 2009 au Lycée Saint Louis à Paris.

· Condamne et rejette tout projet de réforme des Lycées aboutissant à la disparition de l'Histoire et de la Géographie dans les classes de Terminale scientifique

· Exige le maintien d'un enseignement obligatoire en Terminale scientifique (TS) débouchant sur une épreuve au Baccalauréat

. Souligne combien l'Histoire et la Géographie éclairent fondamentalement les débats contemporains sur les identités, les cultures, les territoires et la mondialisation.

L'APHG invite toutes celles et tous ceux qui approuvent cet appel à le signer et à le faire signer.
L'adresse pour s'y rendre est : http://spreadsheets.google.com/viewform?formkey=dEpuSnVqaTQzSFJYZllWYmxlZ25KRGc6MA
Quand vous recevez confirmation que vous êtes bien enregistré la
formule "ma feuille de calcul" s'adresse à moi, c'est à partir d'elle
que nous publierons sur le site national la liste des signataires.

Soyez nombreux à signer et faites signer.

-
Jacques SAPIR
Directeur d'Études (économie) à l'EHESS / Professor (economics) at
EHESS-Paris
Directeur du CEMI-EHESS / Director CEMI-EHESS

29 novembre 2009

FRONTIERES : DU LINGUISTIQUE AU SEMIOTIQUE

A NOTER : Frontières : du linguistique au sémiotique. Sous la direction de Dominique Delomier en collaboration avec Mary-Annick Morel, Limoges, Lambert-Lucas, 2009


SOUSCRIPTION :

Une souscription est ouverte jusqu'au lundi 30 novembre 2009 pour FRONTIÈRES, DU LINGUISTIQUE AU SÉMIOTIQUE, ouvrage collectif initié par Nelly Andrieux-Reix, dirigé et édité par Dominique Delomier en collaboration avec Mary-Annick Morel. L'ouvrage est dédié à la mémoire de Nelly Andrieux-Reix (1944-2007). Prix de souscription : 25 euros (franco de port pour la France métropolitaine ; pour les autres destinations, merci de demander un devis). Règlement par chèque tiré sur une banque française à l'ordre des Éditions Lambert-Lucas (à adresser à Éditions Lambert-Lucas, 4 rue d'Isly, 87000 LIMOGES, en précisant l'adresse du souscripteur si différente du chèque).


ARGUMENT DU LIVRE :

« Cette réflexion sur les frontières trouve son origine dans un projet de recherche lancé par Nelly Andrieux-Reix, à qui nous dédions ce volume. Son entreprise, originale et ambitieuse, avait pour objectif de questionner tout ce qui peut fonctionner comme balises, repères, démarcations dans différents types d'écritures et d'espaces et de problématiser ces frontières dans des systèmes sémiologiques divers à partir d'approches pluridisciplinaires.Les auteurs s'interrogent sur les frontières identifiables dans les textes oraux ou écrits, avec des entrées aussi variées que les démarcations nécessaires à l'annotation de corpus oraux, les frontières de phrases et de vers en poésie moderne, les spécificités des frontières narratives et typologiques de textes médiévaux ou celles qu'utilisent l'écriture filmique et l'écriture musicale. Ces frontières de textes et de discours sont confrontées à celles d'autres objets, notamment dans les interactions et les activités multimodales de la vie sociale.Plusieurs questions traversent l'ouvrage. Une frontière implique une partition dans un espace ou un ensemble constitué d'éléments hétérogènes : de nature spatiale ? temporelle ? spatio-temporelle ? sonore ? visuelle ? visuo-sonore ? autres ? Quelle est la nature de ces frontières ? des unités qu'elles construisent ? Sont-elles stables ou ont-elles une certaine variabilité dans tel ou tel domaine. »Dominique Delomier et Mary-Annick Morel

NELLY ANDRIEUX-REIX IN MEMORIAM :

Après des études à l'Ecole des Chartes et à la Sorbonne (lettres classiques), elle a obtenu l'agrégation de grammaire en 1971 et a suivi une carrière universitaire qui l'a conduite de Dijon à Amiens puis à Paris 3 - Sorbonne Nouvelle en 1998, comme professeur de « Langue française depuis les origines ». Elle s'est toujours attachée à décrire les français du Moyen Âge, dans leurs dimensions synchronique et diachronique, et a abordé les textes dans une optique résolument linguistique, les explorant dans leurs aspects morphologique, morphosyntaxique, phonétique, lexicologique et sémantique.Le projet scientifique de Nelly Andrieux-Reix qui a abouti à ce volume illustre son dynamisme intellectuel, son ouverture d'esprit et la variété de ses intérêts. Il met aussi en lumière son souci constant de fédérer des chercheurs appartenant à des équipes différentes, pour les amener à réunir leurs efforts dans un projet commun en faisant dialoguer textes médiévaux et écrits contemporains.On trouvera plus de précisions sur Nelly Andrieux-Reix dans Le Moyen Âge – Revue d'histoire et de philologie n° 3-4, 2007.

TABLE DES MATIÈRES :

Dominique Delomier et Mary-Annick Morel, Présentation générale

Première partie : Frontières d'unités linguistiques d'étendue variable / Oral
1. Mary-Annick Morel, Complexité des marqueurs de frontière dans le dialogue oral en français
2. Jacqueline Vaissière, Le français, langue à frontières par excellence
3. Ioana Vasilescu et Martine Adda-Decker, Les hésitations vocaliques à travers les langues : à la recherche de frontières
4. Maria Candea et Séverine Morange, Aux frontières de l'écoute. Durée des échantillons et choix des auditeurs : deux variables déterminantes dans la construction des tests de perception

Première partie : Frontières d'unités linguistiques d'étendue variable / Écrit
5. Oreste Floquet, Frontières métriques et mélodiques dans la lyrique française médiévale
6. Christophe Fortier, Des « frontières » du texte aux « frontières » du mot dans l'écrit des élèves français en début de CE1
7. Michel Charolles, Les cadres de discours et leurs frontières

Deuxième partie : Aux limites de la phrase
8. David Zemmour, Claude Simon aux frontières de la phrase : limites du modèle phrastique et propositions pour d'autres unités syntaxiques
9. Arnaud Bernadet, Théorie de l'infini : Linguistique et poétique de la phrase chez Benveniste

Troisième partie : Brouillages / Brouillages énonciatifs dans les textes et brouillages sémantiques dans l'écriture
10. France Guyot, Frontières textuelles et frontières discursives dans l'Heptaméron
11. Marie-Christine Lala, Les chemins linguistiques d'une dernière frontière dans l'écriture de Pierre Guyotat

Troisième partie : Brouillages / Brouillages narratifs dans les films
12. Diane Morel, Cinéma : l'art du brouillage par des procédés sonores
13. Anne-Sophie Janus-Miller, Robert Aldrich : Une caméra exopathiqueTroisième partie : Brouillages / Frontières catégorielles d'activités
14. Luca Greco, Florent Champsiaux et Anaïs Nectoux, Espaces interactionnels et frontières corporelles : pratiques de constitution d'un groupe
15. Nicolas Rollet, All the things you are : Activité multimodale, frontière et musiques improvisées en répétition

Résonance générale n° 3



On peut commander chez l'éditeur: l'atelier du grand tétras.
Voir son site:
http://craac.free.fr/

10 novembre 2009

DE LA CRITIQUE - SOCIOLOGIE ET CRITIQUE

A noter, la parution de Luc Boltanski , De la critique. Précis de sociologie de l'émancipation,
Paris, Gallimard, "NRF/Essais", 2009, 312 pages.

09 novembre 2009

Rapport sur les politiques nationales de recherche / formations supérieures

Le "Rapport sur les politiques nationales de recherche et de formations supérieures", publié en annexe au projet de loi de finances 2010, est disponible à l'adresse suivante:
http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2010/pap/pdf/Jaune2010recherche_formationsuperieures.pdf

08 novembre 2009

LE DEBAT, 156, octobre/septembre 2009 : L'Université en quête de renouveau

"L'Université en quête de renouveau". Antoine Compagnon, Catherine Paradeise, Michael Crow, Jacques Mistral, Marcel Gauchet, Pierre Joliot, Laurent Ségalat.


Editorial :http://www.le-debat.gallimard.fr



L'université est probablement en train de vivre la troisième grande mutation de son histoire, après son invention médiévale et sa redéfinition comme « université de recherche » dans l'Allemagne du XIXe siècle. Sans doute est-ce justement ce « modèle humboldtien » qui est mis aujourd'hui en crise par des pressions contradictoires émanant de la société et de l'économie.
Toujours est-il que l'université est un peu partout en Europe l'objet de réformes plus ou moins bien inspirées et conscientes des enjeux, réformes tendant à l'adapter à de nouvelles missions plus ou moins bien définies, la France se distinguant dans ce paysage par la complexité de son héritage et l'extrême sensibilité du sujet, comme la crise des derniers mois vient une nouvelle fois de le vérifier. La plus grande confusion règne dans le discours public, ce qui n'est pas surprenant devant des changements de grande ampleur. Ce dossier voudrait contribuer à la dissiper.
La référence obligée des réformateurs est l'université américaine. Mais la connaissons-nous vraiment ? On verra, en lisant l'article d'Antoine Compagnon, combien elle est loin des clichés communément cultivés à son propos. Au demeurant, le modèle qui a présidé à la nécessité de ses plus illustres fleurons s'essouffle à son tour. De nouvelles voies se cherchent, comme en témoigne l'exemple de l'Arizona State University présenté par Catherine Paradeise et son président Michael Crow.
Le mouvement de protestation contre la loi LRU, en France, n'a pas été simplement un accès de fièvre de plus. Jacques Mistral met en lumière l'occasion ratée qu'a été cette réforme hâtive. Il plaide pour une réforme mieux conçue, qui serait capable de répondre simultanément aux deux objectifs qu'il est nécessaire de poursuivre ensemble : construire des leaders mondiaux et réussir la démocratisation. Marcel Gauchet examine les racines du profond mal-être qui s'est manifesté à cette occasion. Il pourrait notamment tenir, suggère-t-il, à ce que devient le savoir dans la fameuse « société de la connaissance ». Antoine Compagnon revient lui aussi sur les motifs de la crise. Il propose une lecture des points qui ont fait litige.
La notion d'« évaluation » est au centre du conflit. Au-delà de sa fausse simplicité, que recouvre-t-elle exactement pour ce qui concerne la recherche ? Elle est loin, en fait, d'aller sans problèmes, y compris dans le domaine des sciences exactes. Pierre Joliot et Laurent Ségalat font ressortir les périls qu'elle comporte.

07 novembre 2009

Culture et matérialisme - Raymond Williams


Je vous signale la traduction française (par Etienne Dobenesque et Nicolas Calvé), aux éditions des Prairies ordinaires, de 7 articles de Raymond Williams écrits entre 1960 et 1988. C'est la première fois qu'il est traduit en français.

Présentation de l'éditeur

L'introduction récente, en France, des Cultural Studies, semble s'être faite au prix de l'oubli de leur hétérogénéité : cette étiquette englobante recouvre en effet des postures intellectuelles, des contenus théoriques et des rapports au politique fort différents. En ce sens, la première traduction française de Raymond Williams se voudrait une introduction à un versant bien spécifique de cette pensée critique. Si ce dernier est souvent présenté, à juste titre, comme l'un des fondateurs des Cultural Studies, il faut immédiatement préciser qu'il envisage ces dernières comme devant donner lieu à une théorie matérialiste de la culture. La pensée de Williams doit en outre être saisie comme un effort permanent pour articuler travail théorique - en inscrivant son œuvre dans un dialogue avec la tradition marxiste - et projets d'émancipation. Si ce recueil ne peut constituer qu'une brève introduction à l'oeuvre prolifique de Williams, elle dessine néanmoins les multiples directions et objets de son travail. De son analyse des mouvements d'avant-garde à la réélaboration des notions centrales de la pensée marxiste - qu'il s'agisse du couple base / superstructure ou de la nécessité de penser les " moyens de communication comme moyens de production " - en passant par la considération de l'imaginaire produit par la ville capitaliste, ce recueil entend donner à lire une œuvre tout à la fois plurielle - par ses objets, ses préoccupations - et dotée d'une forte unité théorique et politique - le matérialisme d'une pensée toujours articulée à la nécessité d'élaborer de nouvelles pratiques politiques. Les Cultural Studios n'ont cessé d'étudier la culture, pour Williams il s'agit également de la transformer.


J'ajoute l'article du Monde des Livres de ce vendredi.

http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/11/05/culture-materialisme-de-raymond-williams_1263006_3260.html

"Culture & Matérialisme", de Raymond Williams : la culture comme jeu de forces
LE MONDE DES LIVRES | 05.11.09 | 11h11 • Mis à jour le 05.11.09 | 11h11

e livre numérique et la musique techno, les blogs et la télé-réalité, le déclin de la presse écrite et la violence au cinéma, la fortune de la pornographie et les nouveaux modes de financement privés de la télévision, les consoles de jeux vidéo et le dernier best-seller de Dan Brown : ces faits culturels contemporains entraînent toujours avec eux leur lot de déplorations partagées par les conservateurs comme par les progressistes.

Les premiers voient la culture comme une hiérarchie d'oeuvres plus ou moins novatrices ou universelles, et en appellent au bon goût contre les ravages de l'indistinction actuelle. Les seconds considèrent que les contenus culturels sont au contraire déterminés de l'extérieur par la quête de profit économique ou par le point de vue d'un groupe social spécifique - la bourgeoisie - imposant ses valeurs à toute la population pour la divertir de ses maux ; aussi craignent-ils l'abrutissement des masses et la perte du sens critique. Mais les uns comme les autres se retrouvent derrière un même pessimisme face au développement des nouvelles technologies de communication et des industries culturelles.

Pour saisir la signification et la dynamique de la culture contemporaine, il faut sans doute se débarrasser de ces représentations symétriques. Sans pour autant céder à un optimisme béat face à toute innovation ni à un relativisme qui met tous les produits de l'esprit sur un même plan. Il s'agit donc de fonder à la fois une nouvelle théorie de la culture et un regard critique original. Telle fut l'ambition de l'écrivain et universitaire anglais Raymond Williams (1921-1988).

Nouveau domaine de savoir

Etudiant puis professeur de littérature et d'études théâtrales à Cambridge, auteur de nouvelles, de romans, de pièces et de plus de trente ouvrages théoriques, il fut à l'origine, outre-Manche, du développement des Cultural Studies ("études culturelles"). Depuis le début des années 1960, ce champ d'études pluridisciplinaire s'intéresse à la fonction politique de la culture et aux traductions idéologiques des relations de pouvoir. Il représente aujourd'hui un nouveau domaine du savoir connaissant une expansion mondiale, et qui a permis d'étendre le spectre des oeuvres susceptibles de faire l'objet d'une recherche savante. Désormais, il ne paraît pas incongru de consacrer une thèse à la musique punk ou aux réseaux sociaux d'Internet.

Si Williams a contribué à ouvrir les études littéraires aux cultures médiatiques et populaires, c'est en développant une théorie de la culture comme jeu de forces antagoniques. La culture d'une société n'est pas, selon lui, un tout homogène. Ses divisions internes ne sont pas déterminées par les différences de qualité entre oeuvres classiques et oeuvres marginales, mais par l'organisation des pratiques de création et de communication. A chaque époque, en effet, des conventions esthétiques et des forces institutionnelles variables s'imposent aux créateurs comme aux publics. Williams définit ainsi la "culture dominante" non pas comme une idéologie qui s'imposerait de l'extérieur aux individus, mais comme "la substance et la limite" de leur sens commun : dans notre société, cette perception naturelle du monde est véhiculée par la publicité. Face à ce bloc, il y a des "cultures résiduelles", par exemple la culture ouvrière, et des "cultures émergentes", comme celle des nouveaux médias. Minoritaires, ces pratiques peuvent rejoindre la culture commerciale ou former des espaces "oppositionnels" ou "alternatifs" : les uns contestent les institutions de la culture dominante ; les autres survivent à leurs côtés.

"Dissidents bourgeois"

Intellectuel public de premier rang en Angleterre et auteur internationalement reconnu dans les sciences humaines, Williams n'avait jamais été traduit en français. Rassemblant sept articles écrits entre 1960 et 1988, le recueil qui paraît aujourd'hui offre une bonne introduction à son cadre d'analyse. Ces essais n'ont rien perdu de leur pertinence, tant s'y manifeste la capacité visionnaire de Williams, en particulier sur les technologies de communication.

Malgré une argumentation un peu éclatée, deux aspects retiennent l'attention : l'analyse du poids croissant de la culture commerciale et la réflexion critique sur l'héritage des avant-gardes artistiques et littéraires modernes. L'auteur montre comment la publicité, d'activité marginale et peu respectable dans l'Angleterre de 1850, est devenue "l'art officiel de la société capitaliste moderne" et une source de "valeurs sociales et personnelles". Non seulement les créateurs et les médias sont de plus en plus dépendants de la publicité, mais la culture commerciale a pénétré la culture d'élite.

En retraçant l'histoire des groupes d'avant-garde depuis la fin du XIXe siècle, Raymond Williams montre en effet, outre leurs ambivalences politiques (voir le futurisme italien), leurs contradictions vis-à-vis de la culture marchande. "Dissidents bourgeois", les jeunes innovateurs du modernisme ont souvent défendu, contre leurs familles, les mêmes valeurs individualistes que celles de la publicité. De plus, le "répertoire de l'art moderne", où domine l'image d'un sujet déraciné, a été absorbé par la culture dominante. "Certaines techniques auparavant expérimentales (...) sont devenues les conventions professionnelles d'un art commercial largement diffusé", note-t-il. Aussi, loin d'être opposées, comme le pensent les pessimistes culturels de droite comme de gauche, la culture d'élite moderne et la culture de masse ont aujourd'hui des contenus semblables. Pour expliquer ces convergences, et de manière originale par rapport à ce qu'a produit la sociologie française en ces domaines (notamment Bourdieu), Williams insiste sur la concentration de la vie culturelle dans les grandes métropoles modernes.

La récupération de l'art novateur par le spectacle publicitaire et ses dépendances est-elle aujourd'hui totale ? Non. Williams cherche les cultures alternatives et oppositionnelles de demain dans les pratiques populaires émergentes "qui n'ont pas le marché pour origine" et dans des réseaux de communication autogérés : ainsi de certains usages d'Internet et des télévisions locales. La domination culturelle n'est jamais absolue, la déploration et la nostalgie se révèlent mauvaises conseillères. Le jeu de forces de la culture contemporaine restera encore longtemps ouvert.


CULTURE & MATÉRIALISME de Raymond Williams. Traduit de l'anglais par Nicolas Calvé et Etienne Dobenesque. Les Prairies ordinaires, "Penser/croiser", 246 p., 15 €.

06 novembre 2009

Soutenance Mireille Bousquet : Beckett, l'épuisement

Mireille Bousquet soutiendra sa thèse de littérature anglaise, L'Epuisement dans l'oeuvre de Samuel Beckett : point critique ou lieu commun ?, le vendredi 13 novembre, 14h, Université Paris 8, salle A1003.
Jury : Claire Joubert (directeur, Paris 8), Carle Bonafous-Murat (Paris 3), Bruno Clément (Paris 8 / CNRS), Ciaran Ross (Strasbourg), Pascale Sardin (Bordeaux 3).

04 novembre 2009

« Art et langage : une poétique de l’art vers un ‘rythme des œuvres’ » (soutenance de thèse, Isabelle Davy, 07.11.09, à 14h)

Isabelle Davy-Query

a le plaisir de vous inviter à la soutenance de sa thèse


« Art et langage : une poétique de l’art

vers un ‘rythme des œuvres’ »


le samedi 07 novembre 2009

à 14h


Directeur de thèse

Jean-Louis Boissier


Jury

Bernard Vouilloux, professeur à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux3

Pierre-Damien Huyghe, professeur à l’Université Paris 1-Sorbonne

Gérard Dessons, professeur à l’Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis

Jean-Louis Boissier, professeur à l’Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis


Salle A 382

Bâtiment A

Université Paris 8

2, rue de la Liberté 93526 Saint-Denis cedex 02

Métro Saint-Denis Université (ligne 13, terminus)

03 novembre 2009

Parution : Sofistike

Je transmets cette information d'AB, avec toutes mes excuses pour le délai :

Yves Le Bozec & Ilias Yocaris ont le plaisir de vous annoncer la parution du premier numéro de Sofistike : http://www.sofistike.fr/.
Présentation :
• Soƒιsτικê est une revue consacrée à la langue sous tous ses aspects, et elle désire accueillir toutes les disciplines traitant directement ou indirectement de la langue française : linguistique, grammaire, stylistique, rhétorique, pragmatique, etc.
▪ le choix du support électronique vise deux objectifs :
- une économie de coût, de sorte que la revue ne nécessite aucun financement et ne fonctionne qu’à partir de la bonne volonté de ses auteurs : elle garde ainsi une totale indépendance vis-à-vis des éditeurs, des universités, des laboratoires ou de tout autre organisme habituellement susceptible de financer ce type d’ouvrage.
- une souplesse de publication : le support électronique permet de sortir du carcan imposé par l’édition papier, et de ses interdits frappant la longueur des articles ; la revue veut pouvoir accueillir aussi bien des ébauches d’essai, que des réflexions brèves ne ressentant pas l’utilité d’un verbiage forcé.
• Soƒιsτικê veut accepter diverses formes d’intervention : bien sûr, des travaux collectifs dirigés sous forme de cahier ; mais aussi des articles autonomes, car la réflexion ne s’inscrit pas toujours dans un groupe.
• Soƒιsτικê est une plateforme de rencontre : la revue n'appartient à aucune chapelle, à aucune coterie, et se veut un lieu de contradictions, voire d’affrontements. On y accueillera les universitaires comme les non-universitaires, les intellectuels et les artistes.

Analyse des classements des universités

Vers quel classement européen des universités ? Etude comparative du classement de Shanghai et des autres classements internationaux

"A la veille de la publication du septième classement de Shanghai, le plus connu, le plus craint et le plus contesté des classements universitaires internationaux, l'Institut Thomas More consacre une nouvelle étude au projet, lancé par Valérie Pécresse pendant la présidence française de l'Union européenne du deuxième semestre 2008, de mise en ¦uvre d'un classement proprement européen.
Conçu à l'origine comme un authentique classement (ranking), la culture du consensus si propre à Bruxelles a transformé le projet en cartographie des établissements (mapping), utile et bienvenu sans doute mais moins propre à inciter le système universitaire européen à la performance et à la réforme.
L'objectif de cette note est d'offrir, à l'aide d'informations claires et précises, un éclairage sur l'ensemble des classements existants, d'en indiquer les forces et les limites, et d'en tirer les leçons pour rendre néanmoins le projet européen le plus efficace et le plus opérationnel possible."
La suite à l'adresse : http://institut-thomas-more.org/pdf/379_fr_BenchmarkITM4-Oct2009.pdf

14 octobre 2009

Séminaire "La pensée critique d'Henri Meschonnic"

Le séminaire de Gérard Dessons sur "La pensée critique d'Henri Meschonnic" a lieu chaque mercredi du premier semestre, de 15h à 18 h à l'université Paris 8 (bât. B, 3e étage). Première séance: mercredi 14 octobre 2009.

Ce séminaire, qui s'inscrit dans le cadre d'un séminaire annuel "Poétique et politique", est conçu en continuité avec le séminaire "Situation de la théorie littéraire - 2010" proposé par Claire Joubert au second semestre (Paris 8, mercredi 15h-18h)

Henri Meschonnic laisse une oeuvre considérable, tant par son volume que par sa portée théorique. Cette oeuvre, élaborée au cours d'une quarantaine d'années, s'est construite sur le principe d'une réflexion conjointe sur le langage, le sujet et la société; la littérature (le "poème" dans la terminologie d'Henri Meschonnic) constituant la pierre de touche de cette théorie d'ensemble.
L'objet de ce séminaire consiste à dégager les enjeux actuels de ce travail, dont l'objectif est une anthropologie historique du langage appuyée sur un renouvellement épistémologique de la notion de rhythme (Critique du rythme, Verdier-poche, 1982) et une théorie de l'historicité. Cette recherche est, en outre, indissociable d'une réflexion sur la traduction, qui n'est pas une prothèse palliant la multiplicité des langues, mais une activité impliquée par la pluralité linguistique (Ethique et politique du traduire, Verdier, 2007).
Le travail du séminaire, qui implique une mise en situation et une clarificationn du système théorique de cette oeuvre, propose une relecture critique d'extraits de textes majeurs.

08 octobre 2009

Colloque international "traduction et critique", université Korea, Séoul

Je transmets cette information à la demande de Jaeryong Cho.


Colloque international ‘Traduction et critique’
pour commémorer le 500ème anniversaire de la naissance d'Etienne Dolet (1509-1546)
(24-27 septembre, Université Korea, Séoul, Corée du Sud)

Informations générales du colloque

■ DATE : jeudi 24 - dimanche 27 septembre 2009
■ LIEU : Université Korea (Bâtiment de la Faculté des Lettres, salles 202 / Bâtiment de
la Bibliothèque digitale du Centennaire, salle du congrès international /
Bâtiment de la Faculté des études internationales, salle 321)
■ LANGUE OFFICIELLE : français
■ ORGANISATION : Equipe de formation des critiques des traductions
Société coréenne d'études de la critique de la traduction
■ PATRONAGE : Société d’histoire littéraire de la France
■ HÔTES : Institut d'études de traduction et de rhétorique de l'Université Korea
Equipe de recherche de l'évaluation des traductions coréennes des chefs- d'oeuvre de la littérature française
■ PARRAINAGE : Université Korea
Ambassade de France en Corée
Fondation Daesan
■ COMITÉ D’ORGANISATION :
Professeur YI Yeonghoun (Président)
courriel : erasme@korea.ac.kr ; tél. : (82-2)-3290-2106
Professeur SOHN Jookyoung (Responsable administratif)
courriel : jksohn@korea.ac.kr ; tél. : (82-2)-3290-2101
Professeur CHO Jaeryong (Responsable scientifique)
courriel : rythme@korea.ac.kr ; tél. : (82-2)-3290-2102

Nous entendons commémorer la naissance d'Etienne Dolet, grand humaniste français, dont la théorie de la traduction et l'idéal de traducteur restent très actuels. Ses préceptes font d'ailleurs toujours partie des études sur la traduction en général. Nous pensons que l'étude de Dolet et de la traduction à la Renaissance peut nous permettre d'envisager une évaluation de la valeur critique et de l'influence que peuvent avoir les traductions dans le champ culturel d’aujourd’hui. Nous espérons également que ce colloque encouragera à la fois les synthèses générales et les études approfondies sur la traduction.
Une autre vocation de ce colloque international sera de promouvoir les relations solides et variées entre la France et la Corée. À travers cet échange interculturel autour de la traduction, nous proposons une approche ‘intempestive’ qui est une critique des savoirs et des activités contemporaines. Nous chercherons à rendre compte du travail accompli dans une grande diversité interdisciplinaire, mais aussi, en nous appuyant sur les propositions théoriques et pratiques des spécialistes de la traduction littéraire, à ouvrir de nouvelles voies de recherches en sciences humaines.
Nous espérons ainsi développer un vaste champ d'échanges et de dialogues où de nombreux intervenants de France, de Corée et d'ailleurs pourront discuter de l'état actuel de la question de la traduction. En élargissant les frontières du savoir, de la langue et de la pensée à partir des études en traductologie, ce colloque nous offrira l'occasion de vérifier la valeur de l'altérité dans et par une rencontre scientifique internationale.


Programme du colloque


[Jeudi 24 septembre : 14h30 – 18h00 (Bâtiment de la Faculté des Lettres, salle 202)]
Session de doctorants

1re partie
Président : YI Yeonghoun (Université Korea)
14h30-14h40 : Mot de bienvenue de GANG Chungryong, responsable du département de
langue et littérature françaises de l’Université Korea
14h40-15h10 : “La réception de Rimbaud en Corée au début du 20e siècle”, SUN Sun /
WI Hyojeong (Université Korea)
15h10-15h40 : “Les traductions en japonais des œuvres de Rabelais”, KAJIRO Aya (Université
Paris IV / Université Keio)

2ème partie
Président : LEE Young-Mock (Université nationale de Séoul)
15h50-16h20 : “«Traduire le souffle, traduire la vie» : Traduire vers une langue étrangère ?”,
CHO Soomi (Université Paris X)
16h20-16h50 : “Traduire le «théâtre des oreilles» : L’oralité de Valère Novarina comme
problème posé à la traduction”, Isabelle BABIN (Université Paris VIII)
17h00-17h30 : “Traduire les proverbes : Le cas d’Alice's Adventures in Wonderland de Lewis
Carroll en français et en coréen”, KIM Heejin (Université Sungkyunkwan)
17h30-18h00 : “La retraduction des œuvres littéraires et le système d’édition : le cas du roman
Le Rouge et le Noir ”, LIM Soonjeung (Ecole d’interprétation et de
traduction de l’Université féminine Ewha)


*


[Vendredi 25 septembre : 10h – 17h40 (Bâtiment de la Bibliothèque digitale du Centennaire,
salle du congrès international)]

Ouverture du colloque


Président : SOHN Jookyoung (Université Korea)
10h30-10h40 : Allocution d’ouverture de HWANG Hieonsan, président de la Société coréenne
d'études de la critique de la traduction
10h40-10h50 : Allocution d’accueil de JON Sunggi, directeur général de l'Institut d'études
de traduction et de rhétorique
10h50-11h00 : Allocution de félicitation de Mireille HUCHON, vice-présidente de la Société
d’Histoire Littéraire de la France

Session plénière ‘Traduction et critique’


1re partie
Président : HAN Daekyun (Université de Cheongju)
11h10-11h50 : “La manière de traduire en toutes langues”, Marie-Luce DEMONET(Université
de Tours)
Débatteur : ITO Gengo (Université Doshisha)
11h50-12h30 : “Le portrait servile des traducteurs du XVIe siècle : humiliation ou
revendication ?”, SOHN Jookyoung (Université Korea)
Débatteur : KIM Junhyun (Institut d’études de traduction et de rhétorique)

2ème partie
Présidente : IM Hyegyong (Université féminine Sookmyung)
14h00-14h40 : “« Fabrique et discours » de la traduction des années 1540 en France : Etudes
comparative et microscopique de quelques traductions d'œuvres italiennes”,
UETANI Toshinori (Université de Tours)
Débatteur : KUBO Miyuki (Université Meiji)


Session plénière ‘Traduction et réception’


1re partie
Présidente : Mireille HUCHON (Université Paris IV)
14h50-15h30 : “Traduire Rabelais en coréen”, YOUH Seuk-Ho (Université Yonsei)
Débatteur : LEE Hyeeun (Université nationale de Séoul)
15h30-16h10 : “Pantagruel de Rabelais en français moderne: questions de traduction
intralinguale”, YI Yeonghoun (Université Korea)
Débatteur : HIRANO Takafumi (Université Rikkyo)

2ème partie
Président : Gérard DESSONS (Université Paris VIII)
16h20-17h00 : “ La diversité culturelle et la mission de la traduction — Réflexions sur la
traduction dans le contexte interculturel ”, XU Jun (Université de Nanjing)
Débatteur : SHIN Okkeun (Université Korea)
17h00-17h40 : “Poids philosophique dans la traduction du Mur de Sartre”, BYUN Kwangbai
(Université Hankuk des études étrangères)
Débatteur : JI Yungrae (Université Korea)


*
[Samedi 26 septembre : 10h00-18h30 (Bâtiment de la Faculté des études internationales, salle 321)]

Session plénière ‘Traduction et poétique’


1re partie
Présidente : Marie-Luce DEMONET(Université de Tours)
10h00-10h40 : “Traduction et poétique française à la Renaissance: Louise Labé Lyonnaise en
habits sapphiques”, Mireille HUCHON (Université Paris IV)
Débatteur : UETANI Toshinori (Université de Tours)
10h40-11h20 : “L’antiquité et le progrès de la métrique dans les traductions «érudites» des
psaumes au XVIe siècle”, ITO Gengo (Université Doshisha)
Débatteur : IWANE Hisashi (Université d'Osaka)

2ème partie
Présidente : MOON Siyeun (Université féminine Sookmyung)
11h30-12h10 : “Poète du poète. Essai de réflexion sur la pratique des poètes-traducteurs”,
Christine LOMBEZ (Université de Nantes)
Débatteur : JIN Jongwha (Université nationale de Gongju)


Session plénière ‘Traduction et philosophie’


Président : YU Kihwan (Université Hankuk des études étrangères)
14h00-14h40 : “Traduire le poème de la philosophie : Descartes”, Gérard DESSONS
(Université Paris VIII)
Débatteur : YUN Seongwoo (Université Hankuk des études étrangères)
14h40-15h20 : “La traduction et les styles d'écriture des philosophes japonais: la question de
l'expression rigoureuse”, UEHARA Mayuko (Université Meisei)
Débatteur : Guillaume JEANMAIRE (Université Korea)


Session plénière ‘Traduction et théorie’


1re partie
Présidente : LEE Jisoon (Université Sungkyunkwan)
15h30-16h10 : “Traduire le vers traditionnel coréen Sijo : approche théorique”,
CHO Jaeryong (Université Korea)
Débatteur : Simon KIM (Université Korea)
16h10-16h50 : “Relire la Querelle d'Homère autour des enjeux traductologiques”, SHIN Junga
(Université Hankuk des études étrangères)
Débatteur : KANG Hiseok (Université Sungkyunkwan)

2ème partie
Présidente : LEE Hyang (Université Korea)
17h00-17h40 : “Les Essais de Montaigne dans les traductions anglaises : traduire et réécrire les
Essais chez John Florio (1603)”, LEE Seon-Hee (Institut d’études de traduction et de rhétorique)
Débatteur : KIM Junhan (Institut d’études de traduction et de rhétorique)
17h40-18h20 : “Traduire, entre le proche et le lointain”, Sherry SIMON (Université Concordia)
Débatteur : JUNG Hyeyong (Institut d’études de traduction et de rhétorique)
18h20-18h30 : Synthèse et fermeture de YI Yeonghoun, président du Comité d’organisation
du colloque


05 octobre 2009

Séminaire Diversité des langues - rentrée 2009

Séminaire Diversité des langues et poétique de l'histoire - #4
Le Texte étranger (de l'EA 1569, Université Paris 8)
TRANSITIONS (UMI 3199, CNRS/NYU)
en collaboration avec Polart - poétique et politique de l'art

La première séance du séminaire "Diversité des langues et poétique de l'histoire" pour l'année 2009-2010 aura lieu vendredi 16 octobre 2009, 10h-13h, Université Paris 8, salle D301.

Cette séance est prévue en suite directe de la journée d'étude "Quelle Europe de la connaissance?", point d'aboutissement du programme 2007-2009 du séminaire : "Quelle 'société de la connaissance' ? Vocabulaire et institution/s.
(Argumentaire et programme de la journée :
http://www.univ-paris8.fr/agenda/science2_html.php?id_event=437)
(accès à l'université :
http://www.univ-paris8.fr/rubrique.php3?id_rubrique=82)

La première séance du séminaire inaugure le programme 2009-2011 : "Le 'postcolonial' comparé : anglophonie, francophonie", dont vous trouverez l'argumentaire en ligne
(http://recherche.univ-paris8.fr/manif_fich.php?ManNum=2299) :
- présentation générale du progamme
- prévision des travaux 2009-2010
- intervention d'Emilienne Baneth-Nouailhetas : lecture critique de Postcolonial Thought in the French Speaking World, Charles Forsdick and David Murphy eds., Liverpool University Press, 2009.

26 septembre 2009

Le concept de je-ne-sais-quoi : journées d'étude Szeged, sept. 2009

Le concept du je-ne-sais-quoi :
Journées d’études organisées par Endre Szécsényi (Université de Budapest, Département d’Esthétique) et Katalin Kovács (Université de Szeged, Département de Français)
SZTE BTK, Szeged, les 11-12 septembre 2009.

Programme :
le 11. septembre (vendredi)
10.30 Ouverture (Géza Szász, Endre Szécsényi)
11.00-13.00 – président: Géza Szász (Université de Szeged)
- Sándor Albert (Université de Szeged): La lexicalisation de l’inexprimable : le je-ne-sais-quoi
- József Pál (Université de Szeged): Le je-ne-sais-quoi dans les écrits poétiques médiévales et dans la Commedia de Dante
- Zoltán Papp (Université de Budapest): Schiller et le je-ne-sais-quoi
- Tímea Gyimesi Université de Szeged): Jankélévitch et le je-ne-sais-quoi
13.00-14.30 – déjeuner
14.30-16.30 – président: András Harkányi (Université de Budapest)
- Dániel Schmal (Université Catholique Péter Pázmány): Leibniz, Malebranche et le je-ne-sais-quoi
- Tamás Pavlovits (Université de Szeged): „Le nez de Cléopatre” – Pascal, Corneille et le je-ne-sais-quoi
- Szécsényi Endre (Université de Budapest): (Bonne) manière : Lord Shaftesbury et le je-ne-sais-quoi
- Olga Penke (Université de Szeged) : La catégorie esthétique de la suprise chez Montesquieu
16.30-17.00 – pause
17.00-19.00 – président: Olga Penke (Université de Szeged)
- Eszter Kovács (Université de Szeged): Le je-ne-sais-quoi dans les modèles narratifs de Diderot - Zsófia Szűr (Université de Szeged): La magie de l’art – l’art de la magie: Diderot et Chardin
- Erzsébet Prohászka (Université de Szeged): L’historicité dans la peinture de genre : Diderot et le je-ne-sais-quoi dans les Salons
- Szilvia Csanádi-Bognár (Université de Budapest): Werther ne sait pas non plus...
19.00 – dîner, dégustation de vins

le 12 septembre (samedi)
10.00-11.30 – président: József Pál (Université de Szeged)
- András Dékány (Université de Szeged): La métaphysique de Descartes sceptique à travers le miroir hégélien
- Péter Balázs (Université de Szeged): Romans « spinozistes » au tournant des XVII-XVIIIe siècles ?
- Katalin Kovács (Université de Szeged): La grâce, le charme et le je-ne-sais-quoi (Félibien, Roger de Piles, Watteau)
- Tibor Pintér (Université de Budapest): „Sonate, que me veux-tu?” – le problème du je-ne-sais-quoi musical au XVIIIe siècle
11.30-12.30 Conclusions des journées d’études (András Harkányi, Géza Szász)

Les nouveaux réacs - prolongements sept. 2009

Daniel Lindenberg, auteur du Rappel à l'ordre. Enquête sur les nouveaux réactionnaires (Seuil, 2002) qui avait donné le point de départ du séminaire Polart sur Débat et démocratie, vient de faire paraître Le Procès des Lumières. Essai sur la mondialisation des idées (Seuil, sortie le 10 septembre 2009 - 291p.)

Je cite la "Présentation de l'éditeur" :

Sept ans après son " enquête sur les nouveaux réactionnaires " qui avait déchaîné les controverses (Le Rappel à l'ordre, 2002), l'histoire semble avoir donné raison à Daniel Lindenberg. Le grand retournement idéologique qu'il avait identifié au seuil des années 2000 en France s'inscrit désormais dans une mondialisation des idées caractérisée par la montée des "révolutions conservatrices " un peu partout dans le monde. Retournant les Lumières contre elles-mêmes, à l'instar de leurs illustres devanciers des années 1930, les champions de ce nouveau backlash oeuvrent au recul de la rationalité et flattent des conceptions autoritaires et parfois racistes de la vie collective. Sous les apparences du mouvement, voire de la " rupture ", c'est toujours une haine sourde de la modernité et de la démocratie qui les unit et constitue le fond de leur programme.

24 septembre 2009

Emile Benveniste. Pour vivre langage

Je recopie depuis le site de Martin Ritman la nouvelle de la parution à l'Atelier du grand tétras ( http://craac.free.fr/ ) du volume Emile Benveniste Pour vivre langage

http://martinritman.blogspot.com/2009/09/emile-benveniste-pour-vivre-langage-un.html


Suite à une journée d'étude à l'IMEC (abbaye d'Ardenne, Caen) le 30 mai 2008, paraît ce livre dédié à Henri Meschonnic. Il vient ouvrir la nouvelle collection liée à la revue Résonance générale, cahiers pour la poétique: "Résonance générale, essais pour la poétique" et constitue son numéro 1. Ce livre a reçu le soutien de l'IUFM de Basse-Normandie.

Le sommaire de ce livre de 112 pages aux éditions l'Atelier du grand tétras (Au-dessus du village 25210 Mont de Laval) à commander au 03 81 68 91 91 ou latelierdugrandtetras@wanadoo.fr au prix de 13 euros :


Serge Martin et Jean-François Thémines (université de Caen Basse-normandie) => présentation

***

Émile Benveniste => Manuscrits inédits

***

Chloé Laplantine (ITEM et université Paris VIII) => La poétique d’Emile Benveniste

Jérôme Roger (université Bordeaux IV et IUFM d’Aquitaine) => Emile Benveniste contre la doxa : l’allure pensive de l’essai

Laurent Mourey (lycée, Sélestat) => Benveniste, phrase, discours, littérature. Penser le langage et le poème dans les silences des programmes de l’enseignement secondaire

Gérard Dessons (université Paris VIII) => La place du poème dans la théorie du discours

Daniel Delas (université de Cergy-Pontoise) => L’aporie du sujet dans la réflexion post-coloniale

Serge Martin (université Caen Basse-normandie) => Emile Benveniste, aujourd'hui : la relation dans et par le language

***

Henri Meschonnic => « Partant de Benveniste » en 1970… et en 2009 (entretien et poème)

18 septembre 2009

Journée d'étude : Quelle Europe de la connaissance?

Le jeudi 15 octobre 2009
Université Paris 8, Bâtiment D, salle 143

Quelle Europe de la connaissance ?

Journée d'étude du séminaire "Diversité des langues et poétique de l'histoire"
organisée par Le Texte étranger (Université Paris 8 - resp. Claire Joubert) et TRANSITIONS (CRNS/NYU - resp. Emilienne Baneth-Nouailhetas), en collaboration avec Polart - poétique et politique de l'art

Programme :
10h. Présentation
10h.30. Yves Abrioux (Université Paris 8) - Adam Smith : la littérature et la démocratie d'opinion
11h.30. Jürgen Trabant (Freie Universität, Berlin) - « Rester toujours dans la recherche » : Humboldt, université, langage
12h.30. Gérard Dessons (Université Paris 8) - Qu'est-ce qu'un vocabulaire ?
pause déjeuner
15h. Barbara Cassin (CNRS) - Pluralité et relativisme : quelques remarques pour une Europe à partir de Hannah Arendt
16h-18h. Table ronde, présentée par Emilienne Baneth-Nouailhetas et Claire Joubert : Quelle Europe de la connaissance ?

Le séminaire Diversité des langues et poétique de l'histoire associe Le Texte étranger, groupe de la recherche en littérature anglaise (composante de l'UPRES/EA 1569 - Transferts critiques et dynamique des savoirs, domaine anglophone, Université Paris 8) et TRANSITIONS, Centre de recherche international en sciences humaines (UMI 3199, CNRS/NYU). Ce séminaire commun
cherche à explorer les points névralgiques à l'intersection de leurs démarches respectives : émergences de l'étranger dans le texte anglophone ; effets de multilinguisme et feuilletage de l'histoire coloniale et postcoloniale ; le littéraire comme travail historique de l'altérité dans
les langues ; poétique et politique de la culture ; politique des sciences de la culture en contexte de postcolonialité et de mondialisation.

Cette journée d'étude conclut le programme 2007-2009 du séminaire : « Quelle 'société de la connaissance' ? Vocabulaire et institution/s », dont l'argumentaire développé est en ligne :
http://polartnet.free.fr/textes/chantiers_polart/Seminaire_Diversite_des_langues_2007.pdf
Il s'agissait retourner le cadre proposé par la politique européenne dans le contexte de compétition mondiale du capitalisme cognitif (concentrée dans la « stratégie de Lisbonne » de l'Union Européenne) sur son envers : à la perspective d'une « société »/économie de « la connaissance », renvoyer la question des savoirs sur la société. Tenter de rouvrir, et de maintenir ouverte, la question de savoir quelle société est produite par quelle connaissance : quelle démocratie, quels internationalismes, par quelles pratiques et quelles institutions disciplinaires, intellectuelles, culturelles.
Les nouvelles mobilisations universitaires de l'année 2009-2010 ont donné à ces travaux une pertinence très particulière, et ont construit un contexte de réflexion dont va pouvoir bénéficier cette journée de conclusion : contexte qui s'est effectivement largement ouvert, au cours des débats sur les réformes de l'université, sur la nature de la jointure entre épistémologique et institutionnel ; savoir et pouvoir.
Ce sont ces enjeux de politique des savoirs contemporains sur les cultures que nous voulons approfondir ici dans l'épaisseur historique de certaines de leurs lignes généalogiques : les figures de Adam Smith, Wilhelm von Humboldt, Hannah Arendt (et Google) et Emile Benveniste, mises au programme de la journée d'étude, permettent de réfléchir aux rapports entre savoirs du
langage et de la culture (rhétorique, philologie, linguistique), démocratie libérale et néolibéralisme, et constitution culturelle historique de l'Europe.

En ce sens, la journée inaugure aussi le programme 2009-2011 du séminaire : « Le 'postcolonial' comparé : anglophonie, francophonie » - où il s'agira de construire un comparatisme qui permette de mettre en relief les tensions et les enjeux des pensées contemporaines du rapport international en contexte de mondialisation. La visée sera de tenir bien visible ce champ de
question - question du rapport entre culture et (géo)politique ; savoir et pouvoir - comme champ de luttes et d'histoire.
Pour articuler les deux programmes, nous avons prévu la prémière séance du séminaire 2009-2011 le lendemain de la journée d'étude : vendredi 16 octobre, 10h-13h, Université Paris 8, Bâtiment D, salle D301.
Les précisions du programme seront annoncées en ligne ultérieurement.
(Pour tout renseignement complémentaire : claire.joubert@univ-paris8.fr)

13 septembre 2009

Conseil pour le développement des humanités et des sciences sociales : les membres

Composition du Conseil pour le développement des humanités et des sciences sociales PRESIDENTE :Marie Claude MAUREL – Directrice d’études à l’EHESS – Directrice du CEFRES (Centre Français de Recherche en Sciences Sociales, Prague)

MEMBRES DU COLLEGE SCIENTIFIQUEMadeleine AKRICH - Directrice du Centre de Sociologie de l’innovation (CSI) de l’Ecole des Mines ParisTech
Jean-Paul CAVERNI – Président de l’Université de Provence/ Aix-Marseille I
Antoine COMPAGNON – Professeur au Collège de France (Chaire de Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie)
Stanislas DEHAENE – Professeur au Collège de France (Chaire de Psychologie cognitive expérimentale) - Directeur de l’unité mixte INSERM-CEA 562 de Neuroimagerie Cognitive
Philippe DESCOLA – Professeur au Collège de France (Chaire d’Anthropologie naturelle).
François DUBET – Professeur à l’Université Bordeaux II-Victor Segalen et Directeur d’Etudes à l’EHESS (Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologiques – CADIS)
Jon ELSTER – Professeur, Chaire Robert King Merton (University of Columbia) - Professeur au collège de France («Rationalité et sciences sociales»)
Claudio GALDERISI – Professeur à l’Université de Poitiers – Directeur du Centre d’Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale
Claude GAUVARD – Professeur à l’Université Panthéon-Sorbonne/Paris I
Michel GRIMALDI – Professeur à l’Université Panthéon-Assas/Paris II
Gérard GRUNBERG – Directeur de recherche CNRS au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po)
Anne-Marie GUIMIER-SORBETS – Professeur à l’Université Paris X – Directrice du Centre de recherche «Archéologies et sciences de l’Antiquité» au sein de la Maison René Ginouvès
Gilles LAURENT –Professeur, Département Marketing de HEC
Christiane MARCHELLO-NIZIA – Professeur émérite à l’Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines de Lyon
Horst MÖLLER – Professeur à l’Université de Munich (Histoire contemporaine) et Directeur de l’Institut für Zeitgeschichte
Philippe MONGIN – Directeur de recherche au CNRS et Professeur à HEC
Jean-Robert PITTE – Professeur à l’université Paris-Sorbonne /Paris IV (Chaire de Géographie Humaine) – Ancien président de Paris-Sorbonne – Membre de l’Institut
Alain RENAUT – Professeur à l’Université Paris-Sorbonne/Paris IV (Chaire de philosophie politique et éthique)
Jean-Frédéric SCHAUB – Directeur d’études à l’EHESS («L’institution des autorités» – Histoire comparée)
Aldo SCHIAVONE – Directeur de l’Institut Italien de Sciences Humaines
Alain TRANNOY – Directeur d’études à l’EHESS (Groupe d’Etudes et de Recherche en Economie publique)

MEMBRES DU COLLEGE DES PERSONNALITES QUALIFIEESJean-Louis ETIENNE – Médecin et explorateur
Jacques JULLIARD – Historien- Editorialiste
Bruno PATINO – Directeur de France Culture
Franck RIBOUD – PDG et président du comité exécutif du Groupe Danone
Serge VILLEPELET – Président de PricewaterhouseCoopers France

RAPPORTEUR DES TRAVAUX DU CONSEILEdouard HUSSON – Professeur à l’Université d’Amiens (Histoire des conflits contemporains)

11 septembre 2009

L'Ecole : pétition de la rentrée

je transmets :

PÉTITION ÉCOLE EN DANGER - http://www.ecoleendanger.org/

Tous concernés, Tous mobilisés
pour un service public d'éducation de qualité pour Tous.

Nous, parents d'élèves, salariés de l'éducation, étudiants ou individus soucieux d'un service public d'éducation de qualité pour tous, sommes conscients de la gravité des attaques portées contre l'école, de la maternelle à l'université, et contre ceux qui osent la défendre.

C'est pourquoi nous affirmons, par la présente, que nous soutenons les revendications portées par les collectifs Ecole en Danger mobilisés depuis de nombreux mois contre les réformes Darcos et Pécresse.

Nous demandons notamment :

La création des postes de titulaires et de remplaçants nécessaires à un fonctionnement de qualité du service public d'éducation et par conséquent l'arrêt des suppressions de postes (actuellement compensées par l'utilisation massive des heures supplémentaires et le recours aux personnels précaires non formés)
Une véritable formation initiale et continue des enseignants (cf IUFM) et la titularisation des personnels précaires après formation
Le maintien d'une école maternelle gratuite et laïque, accessible à tous ceux qui le désirent dès deux ans (cf Jardins d'éveil)
L'ouverture d'une concertation sur les nouveaux programmes
La prise en charge des enfants en difficulté par des personnels qualifiés, spécialisés, et titulaires, avec des mesures pédagogiques adaptées et sur le temps scolaire (cf RASED)
Une véritable protection des données personnelles des élèves recueillies dans le cadre de la scolarité et par là, l'abandon des fichiers centralisés permettant des interconnexions avec d'autres bases administratives (cf BASE ELEVES)
Le maintien d'écoles en rapport de proximité avec les parents et de directeurs en lien avec la pédagogie et sans rapport hiérarchique avec les enseignants (cf EPEP)
La garantie de la liberté pédagogique des enseignants, le respect des droits syndicaux et du droit de grève (cf SMA)
La levée des diverses sanctions touchant les enseignants désobéisseurs ou les lycéens et étudiants mobilisés et, plus généralement, l'arrêt de la politique de surveillance et de répression contre tous ceux qui, portant ouvertement l'exigence d'une école de la réussite pour tous, refusent d'obéir à des demandes institutionnelles dégradant les conditions d'enseignement et d'apprentissage.

Coordination nationale des universités : P8, le 30 septembre

La réunion préparatoire du comité d'organisation de la prochaine CNU, prévue à Paris 8 le mercredi 30 septembre confirme qu'il s'agit d'une CNU OUVERTE :
Je cite :
c'est-à-dire avec des personnes mandatées par les AG de rentrée + qui désire participer à cette CNU (auto-mandatées si les AG n'ont pas encore eu lieu). Les débats seront donc publics, le coeur de la problématique demeurant : quelle forme(s d'action(s) trouver qui ne reconduise(nt) pas ce qui s'est fait l'an dernier et COMMENT et POURQUOI continuer la lutte contre la LRU. Les universités sont donc invitées à appeler à des AG de rentrée, certaines les ont déjà convoquées.
L'ordre du jour envisagé, et qui sera à discuter avec les porte-paroles de la CNU, pourrait poser les points suivants :
* point sur la "rentrée LRU"
*point sur la répression judiciaire et administrative
*infos sur les décrets votés cet été
*rappel des engagements pris en juin, à rediscuter : refus de la modulation des services, refus des entretiens professionnels, refus de la remontée des maquettes de master

L'humain sans les langues : Conseil pour les SHS

Le président de la Société des Anglicistes de l'Enseignement Supérieur nous communique ce message :

Un ""Conseil pour le développement des humanités et des sciences sociales", dont la création avait été annoncée, vient d'être installé par la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Vous trouverez sur le site de la SAES (rubrique "profession") la lettre que la SAES, avec six autres associations, a décidé d'envoyer à Madame Valérie Pécresse au sujet de la composition de ce Conseil. Ce dernier en effet ne comporte pas de membre issu du domaine des langues, littératures et civilisations étrangères.
(Lien direct ici.)

La composition du Conseil est à connaître, au-delà de cette seule question : voir le site du Ministère à la page http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid48762/composition-conseil-pour-developpement-des-humanites-des-sciences-sociales.html.

09 septembre 2009

Pour rappel : histoire des mobilisations 2008-2009

Au moment de remettre à jour la rubrique "Aujourd'hui" du blog, je rassemble ici pour archive l'état de la rubrique à la fin de l'année universitaire 2009 (tout en rappelant que l'intention n'était en aucune façon l'exhaustivité) :

Etat des luttes scientifiques

Le 2 février, l'université et les laboratoires s'arrêtent!

1. Lieux d'information, analyse, action :
Elections européennes : réponses des partis aux lettres de SLR et de la Ronde des obstinés (28 mai-7 juin 2009)
Etat des mobilisations : au 18 février 2009, 60 établissements étaient en grève (carte tenue à jour par Christophe Sequinot, Lille I) - le site wiki "LRU" fait un suivi (consulté le 6 avril)
Carte des universités en grève - publiée dans Le Monde (site), 11 février 2009
SLR (Sauvons la recherche)
SLU (Sauvons l'université)
ARESER (Association de réflexion sur l'enseignement supérieur et la recherche) - blog de l'ARESER.
POOLP ("Le site des personnels obstinément opposés à la loi Pécresse", dite LRU)
Appel international (lancé le 11 février 2009)


2. Parmi les points de conflit - enseignement et recherche (depuis déc. 2008) :
- Coordination nationale des BIATOSS
- Coordination nationale des doctorant-e-s (12 mars 2009)
- Coordination nationale des laboratoires (12 mars 2009)
- réactions au décret de modification des statuts des enseignants-chercheurs. Une analyse du décret, par Olivier Beaud (PR Droit, P2) est téléchargeable à partir de la page d'accueil du site SLU.
- réactions à la réforme ("mastérisation") des préparations aux métiers de l'enseignement et la disparition des IUFM - Appel du 8 novembre consultable sur le site SLU
- pétition contre la disparition des DUT (consultable sur le site SLU)
- pétition pour la démission de X. Darcos (lancée le 13 fév. 2009 après les déclarations du ministre à la radio, le 12 fév. sur RMC), qui vient après l'Appel des maîtres des écoles primaires (nov. 2008) "contre la démolition de l'école publique" ; Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école
- mobilisation contre la disparition des Sciences économiques et sociales dans les programmes du secondaire. Le projet de réforme du lycée, qui engageait cette question, a été provisoirement retiré par X. Darcos le 16 déc. 2008.
- contre les pratiques de l'évaluation dans le cadre de l'AERES (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) : bibliométrie, et classement des revues scientifiques - Appel au moratoire sur les expertises, consultable sur SLU
- contre les pratiques de l'expertise de l'ANR (Agence nationale de la recherche) - Appel au moratoire sur les expertises, consultable sur SLU
- le cadre européen de l'évaluation et du classement des revues : ERIH (European Reference Index for the Humanities)

- réforme du CNRS, et effets sur le département SHS (Sciences humaines et sociales) spécifiquement
- classement international des universités (Shanghai - ou Academic Ranking of World Universities ; THES - Times Higher Education Ranking)
- Collectif Papera "pour l'abolition de la précarité dans l'Enseignement supérieur, la Recherche, et ailleurs".

3. Autres fronts de politique du savoir :
- Archives Nationales en danger, "vers une société sans mémoire?" (article paru dans L'Humanité, avril 2009)
- pétition contre le classement des revues de sciences humaines et sociale (lancée le 18 fév. 2009)
- "Usages et mésusages de l'histoire" (voir le blog/"édition participative" du même titre sur Mediapart)
- "Sauvons la statistique publique" : mobilisation contre les dangers actuellement encourus par la statistique publique en France, par exemple dans le processus de délocalisation de l'INSEE à Metz (depuis déc. 2008)
- appel au soutien des journalistes de l'AFP (24 fév. 2009)

4. A l'étranger :
- Vague européenne. Pour une convergence des luttes nationales en Europe, manifestation prévue au Sommet de Louvain, fin avril.
- un point de
vue dans The Irish Times : craintes pour la "academic freedom" (16 février 09)
- mobilisation lycéenne et étudiante en Grèce cet automne
- résistances étudiantes à l'application du processus de Bologne dans les universités espagnoles (El Pais, 5 déc. 2008 ; OEPU)
- occupation de la New School for Social Research, New York ("New School in Exile"), en protestation contre la "corporatization" de la recherche et de l'enseignement supérieur durant cet automne

02 septembre 2009

Deux circulaires importantes

Je fais suivre pour information, dans l'avalanche des décrets et circulaires de l'été,
deux textes qui me semblent particulièrement importants :

- la circulaire du 5-8 sur la déconcentration de la gestion de la carrière des EC (il faut être attentif, entre autres,
à l'Annexe II) : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid20536/rubrique-bo.html?cid_bo=42612

- la circulaire du 27-8 sur l'organisation des stages pour les étudiants de master, pour l'essentiel sous la responsabilité des universités et ce, dès cette année (les cinq derniers paragraphes concernent bien l'année 2009-2010; c'est dans l'annexe 2 qu'on apprend que l'évaluation des deux types de stage est de la responsabilité de l'université) :
http://www.education.gouv.fr/cid42647/mene0917847c.html

Bonnes luttes

PMA

17 août 2009

Parution de l'arrêté sur les services des enseignants-chercheurs

Vient de paraître au JO du 14 août 2009 l' "Arrêté du 31 juillet 2009 approuvant le référentiel national d’équivalences horaires établi en application du II de l’article 7 du décret no 84-431 du 6 juin 1984 modifié fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs et portant statut particulier du corps des professeurs des universités et du corps des maîtres de conférences".

09 août 2009

Europe de la connaissance

Les cadres dans lesquels s'organise la politique européenne de la recherche en Sciences humaines et sociales :

. Rapport Metris : Emerging Trends in Socio-economic Sciences and Humanities in Europe (Commission européenne, 2009, 140p.).

. présentation du 7ème PCRD
. Work Programme 2010 - Socioeconomic Sciences and Humanities

Les sales coups de l'été : pleins pouvoirs aux PU, mastérisation, loi "mobilité"

Décrets et arrêtés se multiplient au coeur de l'été.

1. Le dernier arrêté, en date du 4 août, délègue
aux présidents d'universités des pouvoirs considérables qui relevaient jusque là du CNU, au point
que l'on peut se demander si celui-ci ne devient pas potiche. On va tout droit et immédiatement (dès le 1er septembre 2009)
vers une gestion locale des carrières et des qualifications (?!). La liste des délégations de pouvoir
comprend en effet :

-L'avancement d'échelon ;
-L'avancement de grade ;
-Le classement dans le corps ;
-L'établissement de la liste des candidats autorisés à prendre part aux concours de recrutement ouverts en vue de pourvoir un ou plusieurs emplois d'une même discipline attribués à l'établissement ;

Voici le renvoi Legifrance pour cet arrêté que je mets aussi en copié-collé :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020941450&fastPos=46&fastReqId=716529596&categorieLien=id&oldAction=rechTexte

2. Si vous ne les avez pas déjà consultés voici également les renvois aux décrets statutaires consécutifs à la mastérisation.
Ils sont proches des projets, à l'exception notable de la disparition de la mention des IUFM comme instance de formation :
« Les professeurs ... stagiaires sont soumis à un stage d'une année au cours duquel ils reçoivent une formation professionnelle initiale dans les instituts universitaires de formation des maîtres. Le stage est évalué selon des modalités fixées par un arrêté du ministre chargé de l'éducation »,
devient :
« Le stage a une durée d'un an. Au cours de leur stage, les professeurs stagiaires bénéficient d'une formation dispensée, dans le cadre des orientations définies par l'Etat, sous la forme d'actions organisées à l'université, d'un tutorat, ainsi que, le cas échéant, d'autres types d'actions d'accompagnement. Les modalités du stage et les conditions de son évaluation sont arrêtées par le ministre chargé de l'éducation ».

Décret n° 2009-913 du 28 juillet 2009 portant modification du décret n° 70-738 du 12 août 1970 relatif au statut particulier des conseillers principaux d'éducation
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020910376&dateTexte=&categorieLien=id

Décret n° 2009-914 du 28 juillet 2009 portant modification du décret n° 72-580 du 4 juillet 1972 relatif au statut particulier des professeurs agrégés de l'enseignement du second degré
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020910406&dateTexte=&categorieLien=id

Décret n° 2009-915 du 28 juillet 2009 portant modification du décret n° 72-581 du 4 juillet 1972 relatif au statut particulier des professeurs certifiés
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020910434&dateTexte=&categorieLien=id

Décret n° 2009-916 du 28 juillet 2009 portant modification du décret n° 80-627 du 4 août 1980 relatif au statut particulier des professeurs d'éducation physique et sportive
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020910485&dateTexte=&categorieLien=id

Décret n° 2009-917 du 28 juillet 2009 portant modification du décret n° 90-680 du 1er août 1990 relatif au statut particulier des professeurs des écoles
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020910515&dateTexte=&categorieLien=id

Décret n° 2009-918 du 28 juillet 2009 portant modification du décret n° 92-1189 du 6 novembre 1992 relatif au statut particulier des professeurs de lycée professionnel
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020910561&dateTexte=&categorieLien=id

3. Enfin, pour information, deux communiqués qui témoignent que la vacance n'est pas totale du côté des luttes. La CNU prend position sur les décrets et les étudiants de Saint-Etienne lancent un appel à soutien (les deux ci-dessous).
Il faudrait encore faire tout un dossier sur la loi "mobilité" des fonctionnaires qui vient de paraître au JO du 6 oaût :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020954520&dateTexte=
Adoptée dans l'urgence, cette loi n'a fait l'objet d'aucun recours au Conseil Constitutionnel...

La rentrée s'annonce difficile et nécessairement combative pour tous les personnels de ce qui reste de la Fonction Publique.





JORF n°0178 du 4 août 2009 page 12978
texte n° 15


ARRETE
Arrêté du 27 juillet 2009 modifiant l'arrêté du 15 décembre 1997 portant délégation de pouvoirs en matière de recrutement et de gestion des professeurs des universités et des maîtres de conférences


Article 1

L'article 1er de l'arrêté du 15 décembre 1997 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
« Les présidents ou les directeurs des établissements publics dont la liste est fixée à l'article 2 reçoivent délégation des pouvoirs du ministre chargé de l'enseignement supérieur pour le recrutement et la gestion des professeurs des universités et des maîtres de conférences, titulaires et stagiaires, en ce qui concerne :
La titularisation ou la prolongation de stage des maîtres de conférences ;
La délégation prévue à l'article 11 du décret du 6 juin 1984 susvisé ;
La mutation des maîtres de conférences et les professeurs des universités ;
Le changement de discipline des maîtres de conférences et des professeurs des universités ;
Le détachement et la réintégration après détachement ;
La mise à disposition ;
La mise en disponibilité et la réintégration après mise en disponibilité ;
L'avancement d'échelon ;
L'avancement de grade ;
Le classement dans le corps ;
L'établissement de la liste des candidats autorisés à prendre part aux concours de recrutement ouverts en vue de pourvoir un ou plusieurs emplois d'une même discipline attribués à l'établissement ;
Les autorisations de cumul d'activités ;
L'octroi ou le renouvellement des congés prévus aux 1°, 2°, 3°, 4°, 5°, 6°, 6° bis, 6° ter, 7°, 8°, 9° et 10° de l'article 34 de la loi du 11 janvier 1984 susvisée, sauf pour les cas où l'avis du comité médical supérieur est requis ;
Les autorisations d'absence prévues par l'article L. 952-5 du code de l'éducation ;
L'octroi de congés pour recherches ou conversions thématiques ;
La reconnaissance de l'état d'invalidité temporaire et l'ouverture du droit au versement de l'allocation d'invalidité temporaire et, le cas échéant, à la majoration pour tierce personne ;
L'octroi d'un service à temps partiel pour raison thérapeutique prévu par l'article 34 bis de la loi du 11 janvier 1984 susvisée ;
L'octroi du congé bonifié ;
L'octroi du congé administratif prévu par le décret du 26 novembre 1996 susvisé ;
L'ouverture du droit à la prise en charge de frais de changement de résidence en application des dispositions des décrets du 12 avril 1989 et 28 mai 1990susvisés ;
L'ouverture du droit à l'attribution de l'indemnité d'éloignement en application des dispositions des décrets du 22 décembre 1953 et du 26 novembre 1996susvisés ;
L'octroi des autorisations prévues par les articles L. 413-1, L. 413-8 et L. 413-12 du code de la recherche ;
L'octroi des crédits d'heure des titulaires de mandats électifs prévus par le code général des collectivités territoriales ;
L'octroi du congé de présence parentale prévu par l'article 40 bis de la loi du 11 janvier 1984 susvisée ;
L'autorisation d'aménagement des horaires prévue par l'article 40 ter de la loi du 11 janvier 1984 susvisée ;
L'octroi du congé parental prévu par l'article 54 de la loi du 11 janvier 1984 susvisée ;
L'exercice des fonctions à temps partiel ;
L'octroi des congés prévus aux articles 17, 19 bis et 22 du décret du 7 octobre 1994 susvisé ;
L'octroi des congés prévus aux articles 18, 19, 20, 21, 21 bis, 23 et 24-2° du décret du 7 octobre 1994 susvisé et réintégration après ces congés ;
L'octroi des congés de maladie et de longue maladie prévus aux articles 24 et 24 bis du décret du 7 octobre 1994 susvisé ;
La suspension prévue à l'article 30 de la loi du 13 juillet 1983 susvisée ;
Les actes pris pour l'application des sanctions disciplinaires prononcées par le conseil d'administration ou le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche, à l'exception de la mise à la retraite d'office et de la révocation ;
Le recul de limite d'âge prévu par l'article 4 de la loi du 18 août 1936 ;
La prolongation d'activité prévue par l'article 1-1 de la loi n° 84-834 du 13 septembre 1984 relative à la limite d'âge des fonctionnaires ;
Le maintien en fonctions jusqu'à la fin de l'année universitaire et le maintien en activité en surnombre de l'article L. 952-10 du code de l'éducation. »

Article 2

L'article 2 du même arrêté est remplacé par les dispositions suivantes :
« La liste prévue à l'article 1er ci-dessus est fixée comme suit :
Etablissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel mentionnés à l'article L. 711-2 du code de l'éducation ;
Etablissements publics à caractère administratif rattachés à un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel en application de l'article L. 719-10 du code de l'éducation ;
Etablissements publics de coopération scientifique mentionnés à l'article L. 344-4 du code de la recherche ;
Ecoles d'ingénieurs ayant le statut d'établissement public à caractère administratif autonome ;
Observatoire de la Côte d'Azur ;
Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre ;
Ecole nationale supérieure Louis Lumière ;
Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois ;
Centre universitaire de formation et de recherche du Nord-Est Midi-Pyrenées Jean-François Champollion ;
Institut national de la recherche pédagogique ;
Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés. »

Article 3 En savoir plus sur cet article...

Le présent arrêté entre en vigueur le 1er septembre 2009.

Article 4 En savoir plus sur cet article...

Le directeur général des ressources humaines et les présidents ou directeurs des établissements publics d'enseignement supérieur concernés sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait à Paris, le 27 juillet 2009.


Valérie Pécresse


Appel à soutien lors des conseils de discipline à l’UJM
« Trop, c’est trop !»
Le printemps 2009 a été marqué par la plus longue grève que l’université stéphanoise ait
connue dans son histoire. Les étudiant-e-s et les personnels de l’UJM, mobilisé-e-s contre les lois
Pécresse, combattent depuis plus de deux ans maintenant les réformes qui soumettent l’université aux
logiques du monde marchand. Ces diverses lois, du Plan Campus à la LRU, compromettent gravement
l’existence des petites et moyennes structures universitaires comme celle de Saint Etienne et c’est en
cela que nos luttes ne sont pas vaines. Elles sont encore moins des luttes minoritaires et isolées
puisqu’elles ont réussi à mobiliser et fédérer les énergies deux années durant.
Pourtant s’enfermant dans un rôle de bon élève aux ordres du gouvernement, la présidence de l’UJM a
été une des premières universités de France à s’engager dans le processus LRU. De même, au cours du
mouvement de grève, celle-ci s’est conformée aux différentes directives ministérielles visant à briser le
mouvement de protestation. Ainsi, Khaled BOUABDALLAH a démontré sa volonté d’enrayer toutes
velléités de contestation en autorisant l’entrée des forces de l’ordre le 13 mai dernier sur le site
Tréfilerie mais aussi, en recourant à des sociétés privées de surveillance.
En convoquant devant des conseils de discipline une dizaine d’étudiant-e-s grévistes, la présidence de
l’UJM vient de franchir une nouvelle étape dans sa logique répressive. Un accord avait pourtant été
trouvé avec le président par lequel les grévistes s’étaient engagés à ne pas perturber les cours et les
examens en échange de l’abandon de poursuites administratives et judiciaires. Cependant, afin
d’empêcher toute reprise du mouvement de grève en septembre, la présidence a bafoué l’accord et a
contribué elle-même à détruire le semblant de sérénité retrouvée qu’elle appelait de ses voeux il y a un
mois à peine.
Ainsi, l’administration a trouvé comme prétexte, l’occupation illégale des locaux lors de la soirée de
clôture de l’Université Solidaire du 30 juin dernier. Quelques 250 personnes s’étaient retrouvées
autour d’un repas collectif et avaient assisté à des expositions de travaux artistiques et des concerts
dont le déroulement et les horaires avaient pourtant été autorisés le matin-même par le responsable de
la sécurité du site Tréfilerie.
L’autre fait reproché est la perturbation de la fête de l’inauguration de la nouvelle maison de
l’université. Cette cérémonie devait se dérouler en présence de personnalités qui ont activement lutté
contre le mouvement de grève, en la personne du recteur d’académie, du maire de Saint-Etienne et du
président de l’université. C’est pourquoi les étudiant-e-s avaient décidé d’être présent ce jour là. Par
ailleurs, ce projet immobilier au coût pharaonique est en lui-même une véritable provocation quand
l’heure est aux suppressions de postes à l’UJM et à la précarisation de ses personnels…
Nous condamnons avec force la répression administrative contre les étudiant-e-s grévistes
qui sont du fait de cette convocation, menacé-e-s d’exclusion de l’université.
Nous exprimons avec force et conviction notre attachement à une université ouverte en tant
que lieu populaire de critique et d’émancipation.
Nous appelons toutes les personnes nous soutenant, à participer à
la réunion publique, le 1er septembre, à la bourse du travail.
Contact : Trefenlutte@gmail.com

Provocations estivales des ministres Valérie Pécresse et Luc Chatel
Le gouvernement a profité du coeur de l’été pour publier aussi discrètement que possible les
décrets relatifs à la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Il fait ainsi la
preuve, une fois encore, de son rejet de toute véritable concertation et de son mépris pour
l’ensemble de la communauté universitaire.
Les principaux sujets d’inquiétude demeurent l'articulation imposée entre un Master et un
concours (ce qui créera des situations ingérables pour les étudiant-es), l’allongement de la
durée des études d’au moins une année avant d’accéder aux métiers de l’enseignement (ce qui
pénalisera les étudiant-es les moins aisé-es), le remplacement de l’année de formation en
alternance par des stages sous-rémunérés au cours du Master, le contenu des concours euxmêmes
(qui ne permettra plus vraisemblablement de vérifier, chez les candidats, une maîtrise
suffisante de leur discipline) ainsi que le flou savamment entretenu sur la création de Masters
« métiers de l'enseignement », filière qui permettrait de recruter les enseignants sans leur
donner le statut de fonctionnaire (ce qui institutionnaliserait la précarité dans les écoles, les
collèges et les lycées).
Force est de constater que malgré sa rhétorique du dialogue, le gouvernement, une fois de
plus, s’est refusé à prendre en compte les revendications de la communauté universitaire. Par
conséquent, la Coordination Nationale des Universités condamne l'attitude du gouvernement
et appelle les enseignant-es/chercheur-es, enseignant-es, chercheur-es, personnels BIATOSS
et étudiant-es à démontrer dès la rentrée universitaire que les congés scolaires auront
seulement marqué une pause dans la lutte pour la défense de l'Éducation Nationale. Si le
gouvernement fait encore une fois passer en force, à la dérobée, des décrets quasi
unanimement rejetés, il doit s'attendre à une riposte à la hauteur de cette provocation.
Les porte-parole de la Coordination Nationale des Universités
4 août 2009