05 octobre 2012

Rythme, langue, discours.

Rythme, langue, discours, recueil coordonné par Michèle Bigot et Pierre Sadoulet, éditions Lambert-Lucas, juillet 2012, 220 p.

C’est à partir de l’article d’Émile Benveniste de 1951 (« La notion de "rythme” dans son expression linguistique ») qu’Henri Meschonnic problématise en 1982 la notion de rythme et en étudie la dimension linguistique (Critique du rythme : anthropologie historique du langage). Profond renouvellement du thème, source de réflexion pour tous, Critique du rythme est aussi le lieu d’une ouverture, un appel au dépassement. Dans cet esprit, le présent ouvrage rassemble, autour d’un même projet critique, des contributions d’orientations théoriques diverses ouvrant de nouvelles perspectives. Le recueil se distribue en trois volets : rapports entre rythme et langue, rapports entre rythme et texte/discours, et enfin rapports entre rythme et énonciation ou traduction.


TABLE DES MATIÈRES

Présentation
Pierre Sadoulet  .................................................. 7
Introduction : La question du rythme
Michèle Bigot ................................................... 25
1.  Rythme, corps, langage
Gérard Dessons ................................................ 45

PREMIÈRE PARTIE
RYTHME ET LANGUE
2.  Sur le rythme en anglais
Bernard Tardy ........................................................61
3.  Dire un texte théâtral : la lettre du texte et son rythme
Pierre Sadoulet .........................................................85
4.  Rythme, syntaxe et diversité des langues
Jean-Christophe Pitavy ........................................... 99

DEUXIÈME PARTIE
RYTHME, TEXTE ET DISCOURS
5.  Rythme syntaxique et rythme textuel
Michèle Bigot ......................................................... 137
6.  Du rythme dans les énumérations
ou Les Structures d’énumération comme rythme
Pierre Sadoulet ...................................................... 149

TROISIÈME PARTIE :
RYTHME, ÉNONCIATION, TRADUCTION
7.  La métrique comme composante de la stylistique
Valérie Beaudouin .....................................................169
8.  L’énonciation lyrique et la question du rythme
Michèle Bigot ....................................................... 187
9.  (En)jeux du rythme et de l’oralité dans un texte poétique africain :
de la corporalisation au sujet dans Grains de sable de Tanella Boni
Martin Kouadio .................................................... 197
10. La traduction dans la théorie du rythme selon Henri Meschonnic
Anne Béchard-Léauté ...........................................207

Source : http://www.lambert-lucas.com//index.php?l_nr=ok_dp.php&l_nr_c=783f3d95a940e0c783abc3847e9ae6df&i=161

09 septembre 2012

Colloque ARESER - 5 octobre 2012

La marchandisation de l'enseignement supérieur dans le monde

Colloque international de l’ARESER (Association de réflexion sur les enseignements supérieur et la recherche)
Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne
Vendredi 5 octobre 2012 (13h-19h), salle 216
13h Ouverture : Charles Soulié (Paris 8), secrétaire de l’ARESER
13h15 : Eli Thorkelson (Chicago) :« L’usage politique des modèles d’universités étrangères : l’université américaine aux yeux des Français »
13h45 : Alexandre Bikbov (Moscou) : « L’université en Russie : le prix de la réussite »
14h15 : Aurore Merle (Hong Kong) : « L’université en Chine : une institution sous tension »
14h45 : Pierre Vermeren (Paris 1) : « Les universités publiques au Maghreb peuvent-elles s’aligner sur la mondialisation universitaire ? »
15h15 : Discussion, pause
16h30 : Donald Broady et Mikael Börjesson (Uppsala) :« Oraison funèbre du modèle suédois »
17h : Annick Lempérière (Paris 1, IUF) « L’éducation supérieure comme business. Le modèle néolibéral chilien »
17h30 : Hans Ulrich Jost (Lausanne) : « La révolution oblique des universités suisses »   
18h : Discussion
18h30 : Essai de conclusion, Christophe Charle (Paris 1, IUF), président de l’ARESER

16 août 2012

Saussure et la littérature



Table des matières
Sandrine Bédouret-Larraburu, Gisèle Prignitz, Université de Pau et des Pays de l’Adour, CRPHL et GRALP,  Avant-propos.
Sandrine Bédouret-Larraburu, UPPA, Polart, « Littérature et linguistique : quelle place pour Saussure ? »

*  * *
Michel Arrivé, Université de Paris Ouest Nanterre la Défense, MoDyCo, UMR 7114, « De la lettre à la littérature : un trajet saussurien ».
Gérard Dessons, Université Paris VIII, Polart, « Qu’est-ce qu’un point de vue proprement littéraire » ?
Pierre-Yves Testenoire, Université de Rouen, ERIAC, « Littérature orale et sémiologie saussurienne ? »

*  * *
Francis Gandon, Université de Caen, CRISC0, EA 4255, « Saussure poéticien : la tache aveugle de l’écriture ».
Daniel Delas, Université de Cergy-Pontoise, « La pensée saussurienne et la génétique des textes littéraires ».
Jaeryong Cho, Université de Korea, Polart, « Fondation de la "poétique du traduire" : de Ferdinand de Saussure à Henri Meschonnic ».
Serge Martin, Université de Caen, LASLAR (EA 4256), Polart, « Non sa place mais son mouvement. Ferdinand de Saussure - Henri Meschonnic (les années 70) : une anthropologie historique du langage continuée ».

*  * *
Chloé Laplantine, CNRS, Polart, « À propos du cours de versification française de F. de Saussure ».
Laurent Mourey, Lycée de Sélestat, « Du discours au poème. Saussure et Mallarmé : points de vue croisés ».
Jean-Gérard Lapacherie, Université de Pau et des Pays de l’Adour, « Platitudes verbales et littérature contemporaine ».


Site de référence : www.presses-univ-pau.fr
 

27 juillet 2012

Bruno CLAISSE, Les Illuminations et l'accession au réel


Classiques Garnier
"Etudes rimbaldiennes"
287 pages, 39 €
ISBN : 978-2-86432-676-2

"Ce livre a une boussole, le titre Les Illuminations qui annonce deux luminosités: au propre, les 'lumières inouïes' du modernisme et, au figuré, la lumière du vrai, telle celle qui détourne 'un couple de jeunesse' des illusions scientistes.
Aussi réinventer sa vie est-ce épanouir son génie; il faut donc 'être fort', c'est-à-dire ne pas 's'évader de la réalité', pour transformer l'obstacle de 'notre inhabileté fatale' en tremplin de ce génie; telle est en effet la 'Guerre [...] de logique bien imprévue' appelant à 'éteindre' l'obstacle des obstacles: 'la réalité rugueuse' et son tragique. Or, comme ne cessent de le montrer Les Illuminations, rien de plus tentant que de sacrifier le réel à l'irréel."
(Quatrième de couverture)
http://www.classiques-garnier.com/editions/index.php?page=shop.product_details&flypage=flypage_garnier.tpl&product_id=682&category_id=25&option=com_virtuemart&Itemid=1

Table des matières

Lire Les Illuminations

Deux préludes aux Illuminations
- Le Zut à Louis-Xavier de Ricard
- L’irréductible tragique d’Une saison en enfer

« Elever la substance de nos fortunes », malgré et par le tragique
- Guerre et A une raison : de la providence tragique à la folie métaphysique
- Conte ou le double mortel
- Matinée d’ivresse sans « paradis artificiels »

L’assujettissement de la réalité au fantasme
- L’évasion arctique de Barbare
- La vampire d’Angoisse ou la dénégation du réel rugueux

Les intermittences de la « Force » et l’inobservance du réel
- Parade ou l’œuvre-monstre
- Dévotion ou « notre propre vice sérieux »

La mise à distance de la ville par le dédoublement
- Ouvriers ou la fête manquée
- Ville ou la machine infernale

Le désapprentissage du donné par le divertissement
- Nocturne vulgaire ou l’envoûtement du rêve éveillé
- Scènes ou le divertissement
- Soir historique ou l’illusoire

Le sursaut de l’humour face au « moderne »
- La géographie du moderne selon Mystique
- L’humour industriel de Villes (« Ce sont des villes ! […] »)
- La mise à l’écart des fantasmagories modernes : de Mouvement à Marine
- Solde ou « ce qu’on ne vendra jamais »
- L’accession au réel ou le Génie

Bibliographie rimbaldienne

Index des noms

18 juillet 2012

Le rythme critique d'Henri Meschonnic

Un compte-rendu de Maïté Snauwaert à propos de Critique du rythme. Anthropologie historique du Langage (Henri Meschonnic, 1982) sur le site de Fabula : http://www.fabula.org/revue/document7129.php

17 juillet 2012

Dans l'atelier du style : Du manuscrit à l'œuvre publiée

Dans l'atelier du style : Du manuscrit à l'œuvre publiée

Etudes réunies et présentées par Stéphane BIKIALO et Sabine Pétillon



Aborder le style d’une œuvre en prenant en compte ses brouillons, s’attacher à la création en acte, comme processus plus que comme résultat, faire du style et de l’œuvre des notions dynamiques, ouvertes, voilà l’objectif de ce volume, qu’on pourrait résumer avec l’écrivain contemporain Bernard Noël : « La perfection fut dans le trajet, comment serait-elle dans la trace ? ». À travers la notion récente de « style de genèse » (A. Herschberg Pierrot), c’est cette appréhension du style de l’œuvre comme ouvert vers l’amont (le brouillon) auquel un volume collectif se consacre pour la première fois. De Marcel Proust à Antoine Emaz en passant par Samuel Beckett, Annie Ernaux, Vladimir Nabokov, Jean-Paul Sartre et Bernard Noël, ce volume aborde le style d’auteurs fondamentaux des XXème et XXIème siècles du point de vue de la dynamique de la création. L’œuvre et le style de Bernard Noël, auteur majeur de notre époque qui a creusé le rapport entre le corps et l’écriture dans toutes ses dimensions, ne pouvait qu’être au centre de ce volume. Outre les articles qui lui sont consacrés, outre les manuscrits inédits qu’il a acceptés de laisser publier par La Licorne, l’auteur livre ici un texte inédit, « Qu’est-ce qu’écrire 3 », étape supplémentaire d’une réflexion continuée sur l’écriture qu’il mène depuis 1954.



http://licorne.edel.univ-poitiers.fr/sommaire.php?id=5241




12 juin 2012

SEMEN 33 - Les notes manuscrites de Benveniste sur la langue de Baudelaire.



Nous connaissions l’existence de notes manuscrites de Benveniste sur Baudelaire, mais elles sont restées introuvables pendant des années. Grâce à Chloé Laplantine, elles viennent d’être publiées chez l’audacieux éditeur de Limoges Lambert-Lucas. Grâce aux travaux menés à l’ITEM autour d’Irène Fenoglio, nous avions déjà pu pénétrer dans l’atelier de Benveniste. Mais la lecture de ces 370 feuillets-Baudelaire est une expérience beaucoup plus troublante. Le grand linguiste s’y livre à une exploration de la langue des Fleurs du Mal (et plus ponctuellement des Petits poèmes en prose), une langue pour laquelle le lecteur-auditeur « doit s’ajuster », « recréer pour son compte les normes et le “sens” ». Baudelaire implique pour Benveniste une « conversion du point de vue » au même titre que les langues amérindiennes d’Alaska qu’il était allé étudier au début des années 1950. Ce qui frappe d’entrée avec ces manuscrits, c’est le décalage par rapport au structuralisme ambiant des années 1960. Loin des écrits de Roman Jakobson sur la poésie, de Georges Mounin sur René Char ou de Jean Cohen sur la langue poétique, Benveniste est, dans ces notes, d’une étonnante modernité : avec la langue poétique de Baudelaire, c’est une mise en œuvre de la « translinguistique des textes, des œuvres » qu’il engage, comme il en avait annoncé le programme dans le premier numéro de Semiotica ; c’est aussi une réflexion sur la langue émotive, menant ainsi à leur terme les propositions de sa linguistique énonciative.


SOMMAIRE

Jean-Michel ADAM & Chloé LAPLANTINE
Présentation

I. Dossier thématique

Jean-Michel ADAM
Les problèmes du discours poétique selon Benveniste. Un parcours de lecture
Gérard DESSONS
Le Baudelaire de Benveniste. Entre stylistique et poétique
Chloé LAPLANTINE
« La langue de Baudelaire », une culturologie
Jean-Claude COQUET
Quelques remarques sur le langage iconique
Jean-Marie VIPREY
Le discours poétique et son vocabulaire, entre Baudelaire et Benveniste
Irène FENOGLIO
Benveniste auteur d’une recherche inachevée sur « le discours poétique » et non d’un « Baudelaire »

II. Dossier bibliographique

Chloé LAPLANTINE
Revue des parutions récentes sur Benveniste
Vincent CAPT
Compte rendu de lecture : Relire Benveniste. Réception actuelle des Problèmes de linguistique générale, E. Brunet, R. Mahrer

III. Note de lecture critique et Comptes-rendus de lecture :
actualité Vološinov-Bakhtine

Jacques GUILHAUMOU
Sur la nouvelle édition de Marxisme et philosophie du langage, par Patrick Sériot et Inna Tylkowski-Ageeva
Sandra NOSSIK
Sur l’ouvrage de Bronckart J.-P. & Bota Ch., 2011 : Bakhtine démasqué. Histoire d’un menteur, d’une escroquerie et d'un délire collectif


http://alufc.univ-fcomte.fr/index.php?page=2&cle_ouvrage=947&cas=ouvrage

09 juin 2012

Qu'est-ce qu'une oeuvre folle?

Un texte d'Arnaud Bernadet (Université McGill) mis en ligne sur le site POLART :

« Qu’est-ce qu’une œuvre folle ? »

Une des figures qui encombre l’histoire de la littérature et de l’art est celle du créateur fou, depuis Hölderlin jusqu’à Artaud, en passant par Van Gogh ou les dessins d’aliénés. La folie est ainsi apparue comme une expression symptomatique du génie. Des neurosciences et de la psychanalyse à la sociologie et à l’esthétique, ce rapport met au jour autant de représentations du sujet, de la culture, de la société. C’est sous la notion d’« œuvre folle » et non celle de l’artiste fou que Gérard Dessons propose de repenser à neuf la question dans La Manière folle. Essai sur la manie littéraire et artistique (2010), point de départ de notre réflexion. Entre ces deux concepts historiquement appariés, manière et manie, la folie désigne moins un phénomène clinique qu’une catégorie du jugement. À travers l’art et les discours qu’il produit, elle est révélatrice d’une anthropologie de la valeur – véritable centre de ce livre.





16 avril 2012

Henri Meschonnic, Langage, histoire, une même théorie



Langage, histoire, une même théorie

Henri Meschonnic

Préface de Gérard Dessons
768 pages, 39 €
ISBN : 978-2-86432-676-2


Toujours annoncé, jamais terminé, pendant plus de trente ans ce livre est passé, aux dires mêmes de son auteur, pour un livre « infaisable ». Pourtant, en décembre  2008, Henri Meschonnic mettait un point final à sa longue entreprise.
Cette étude sur le rapport de l’histoire et du langage montre exemplairement que tous les mots sont des phrases, tous les mots sont des discours. L’histoire est le devenir collectif de chaque parole.
La question que pose Henri Meschonnic à propos du travail de Sartre sur Flaubert : « Qu’est-ce qu’être son propre contemporain ? » contient l’enjeu majeur de Langage, histoire, une même théorie, puisqu’elle interroge chacun sur le sens de son propre statut d’individu dans le rapport à la société.
Car l’histoire est bien autre chose que le temps : elle est le social, le rapport signifiant de l’individu à la collectivité. De sorte que tout ce qui arrive me situe nécessairement et m’identifie.


http://www.editions-verdier.fr/v3/oeuvre-langagehistoire.html

Emile Benveniste, Dernières leçons.


Dernières Leçons
Collège de France,1968 et 1969

Emile BENVENISTE

Texte établi par
Jean-Claude COQUET et Irène FENOGLIO
Préface de Julia KRISTEVA
Postface Tzvetan TODOROV

Trente-six ans après sa mort, l’oeuvre d’Émile Benveniste fait partie des références majeures en linguistique. Or, si la publication en 1966 des Problèmes de linguistique générale a assuré une large publicité à ses travaux, elle en a aussi laissé quelques autres dans l’ombre, tel l’ensemble des cours dispensés au Collège de France qui n’ont pas encore été publiés. Cette édition des derniers cours de Benveniste (1968-1969) met clairement au jour son ambition de sémanticien et sa volonté d’établir une théorie du langage. Les dernières années de sa vie intellectuelle, marquées par une intense activité jusqu’à son attaque cérébrale fin 1969, témoignent ainsi de ses capacités de création: invention de concepts et élucidations théoriques, analyses inédites consacrées à l’écriture, etc. Cet ouvrage offre en outre l’occasion de dévoiler une facette moins connue du linguiste: on a pu apprécier l’envergure du savant, on admire la limpidité du style de l’auteur, on entrevoit les dimensions et orientations du chercheur, mais on avait oublié le dynamisme et la fermeté de l’enseignant. Or, si le savant développe un savoir toujours plus fin sur des espaces linguistiques spécifiques, si le chercheur construit article après article sa théorie, le déploiement didactique pour la mise en oeuvre d’une ingénieuse transmission n’avait pas encore été dévoilé.
Établie et présentée par les linguistes Jean-Claude Coquet et Irène Fenoglio, avec une préface de Julia Kristeva et une postface de Tzvetan Todorov, cette édition s’accompagne de quelques documents inédits: une biographie de Benveniste, une présentation de ses archives conservées à la Bibliothèque nationale de France et des photographies des notes préparatoires de ses cours.

Émile Benveniste est né à Alep en Syrie en 1902 et mort à Versailles en 1976. Il s’est illustré par ses travaux dans le domaine de la grammaire comparée des langues indo-européennes, ainsi qu’en linguistique générale.

«Hautes Études» est une collection des Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, des Éditions Gallimard et des Éditions du Seuil.

http://www.seuil.com/livre-9782021071979.htm

11 avril 2012

Hommage à Henri Meschonnic, samedi 21 avril 2012, auditorium du Petit Palais

Hommage à Henri Meschonnic
samedi 21 avril de 15h à 17h

les samedis littéraires au Petit Palais

à l'auditorium du Petit Palais

Hommage à Henri Meschonnic

À l’occasion des 80 ans de la naissance d’Henri Meschonnic (1932-2009), la Revue Europe, qui lui consacre un numéro spécial début mars, et la Mel s’associent pour rendre un commun hommage à ce poète et théoricien du langage.
Avec : Jean-Baptiste Para, rédacteur en chef de la revue Europe et Serge Martin, Jacques Ancet, Bernard Noël, Jean-Claude Chevalier, Gérard Dessons et Laurent Mourey.
La rencontre donnera également lieu à la projection du film Henri Meschonnic ou la poétique du rythme de Maxime Gervais, Elodie Lélu et Thomas Vercruysse.
Célèbre pour ses travaux de philosophe et de linguiste Henri Meschonnic fut également un de ces grands « Voyageurs de la voix », recueil pour lequel il reçut le prix Mallarmé en 1986.


à l’auditorium du Petit Palais
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

entrée libre et gratuite

13 mars 2012

STRASBOURG, 23-31 mars 2012, TRADUIRE L'EUROPE, 7e Rencontres Européennes de Littérature.


« Cette nouvelle édition ne se limite évidemment pas à confirmer la présence d’une manifestation de qualité – généreuse et accessible à tout un chacun – dans le dispositif culturel de la Ville et de la Communauté urbaine de Strasbourg. Elle accentue, par ailleurs, un dispositif démocratique et ouvre de nouvelles perspectives.Ce dispositif démocratique est désormais affirmé : il permet, ainsi, à nouveau à des élèves et à des étudiants de suivre diverses manifestations de Traduire l’Europe, comme de rencontrer plusieurs auteurs d’envergure participant à cette manifestation. Seront concernés, cette année, les élèves de la classe Arts du Collège Sophie Germain de Cronenbourg, ceux du Lycée Fustel de Coulanges et du Lycée International des Pontonniers, autant que les étudiants de l’Université de Strasbourg. Le partenariat avec celle-ci, la seconde de France, se renforce. Il s’inscrit donc dans les relations fructueuses entretenues par l’Alma Mater régionale et la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg.
Quant aux nouvelles perspectives, elles montrent que – en dépit des changements de pratiques culturelles – les installations, expositions, rencontres, conférences, tables rondes, lectures spectacle, hommages à plusieurs auteurs proposés par Traduire l’Europe et lesRencontres européennes de littérature sont pertinentes. Dès lors, comme l’a remarqué Umberto Eco, « la traduction est la langue de l’Europe ». Quels que soient les soucis économiques et sociaux traversés par le continent européen, il regroupe 750 millions de personnes, s’exprimant dans 230 langues parlées. Dès lors, comme l’a remarqué Umberto Eco, « la traduction est la langue de l’Europe ». Elle a toujours besoin d’auteurs.
Les écrivains du cru 2012 incarneront cette variété. Qu’il s’agisse de la SuédoiseKatarina Mazetti, de la Canadienne Nancy Huston établie en France depuis quatre décennies, deTzvetan Todorov – originaire de Bulgarie – ou du Prix Européen de Littérature 2011 attribué au Slovène Drago Jancar, plusieurs expressions retentiront. Un accent particulier sera justement mis sur la Slovénie. Situé à la croisée de plusieurs mondes – germanique, latin et slave –, ce pays occupe une position comparable à celle de l’Alsace. Notre agglomération accueillera ainsi Boris Pahor. Âgé de 98 ans, ce très grand écrivain slovènophone de Trieste a connu les camps du Struthof, de Dachau, de Dora et de Bergen-Belsen. Il témoignera de l’itinéraire d’une vie et de ses combats pour la démocratie.
Lingua franca des droits de l’homme, le français incarne cet esprit de créativité et de dialogue des cultures. Dès lors, Traduire l’Europe honorera comme il se doit le dramaturge et poète. Valère Novarina, Prix de Littérature Francophone Jean Arp 2011 – dont l’œuvre considérable est aujourd’hui jouée à la Comédie-Française et enseignée dans les classes terminales – autant que les truculences impérissables de Germain Muller, fondateur du Barabli. Celui-ci s’inscrit parmi tous ceux qui, depuisGeiler de Kaysersberg, ont fait de l’humour une dimension fondamentale de la littérature alsacienne – tout particulièrement l’humaniste colmarien Jörg Wickram dont les Joyeuses histoires à lire en diligence, nous sont aujourd’hui rendues par les traductions de Catherine Fouquet.
Nous remercions donc Souad El Maysour, vice-présidente de la Communauté urbaine de Strasbourg chargée de la culture et de la lecture publique, et Daniel Payot, Adjoint au Maire de Strasbourg chargé de l’action culturelle, ainsi que les équipes des vingt-neuf médiathèques et bibliothèques, tout comme Pascal Maillard et Mathieu Schneider de l’Université de Strasbourg, sans oublier Gérard Pfister et Jacques Goorma, les infatigables animateurs de l'Association Capitale Européenne des Littératures (ACEL), pour le soin minutieux pris à la préparation de Traduire l’Europe 2012.
Cette fête connaîtra, au demeurant, une avant-première avec la venue – le 3 mars 2012 – de l’écrivain italien Claudio Magris à Strasbourg. Européen convaincu, également originaire de Trieste, cet humaniste, germaniste distingué, est aussi traducteur de Kleist, Schnitzler et Büchner. »

On trouvera ici le programme complet http://www.prixeuropeendelitterature.eu/multimedia/file/Programme%20complet%20TRADUIRE%20L'EUROPE%20-%207es%20RELS.pdf

27 février 2012

EUROPE H. MESCHONNIC








Vient de paraître Europe n° 995 (« Henri Meschonnic »), mars 2012, 18 € 50
dans les bonnes librairies et à l’adresse de la revue : 4, rue Marie-Rose 75014 Paris


http://www.europe-revue.net/sommaire-mars.html


29 janvier 2012

Deux nouveaux textes mis en ligne sur le site POLART

Deux nouveaux textes d'Arnaud Bernadet (Université McGill) mis en ligne sur le site POLART :


« Littérature, histoire, valeur(s) »

La rhétorique du contemporain est celle de la déploration. Elle conjugue l’élégie à l’ironie. Un des lieux communs dominants du discours critique, en plus de la « crise des humanités », du « déclin des études littéraires » voire de la « mort de la culture », est l’épuisement de la littérature elle-même, destinée à célébrer son propre néant. Au terme d’innovations avant-gardistes et d’expérimentations formelles, la littérature se serait ainsi discréditée, perdant son prestige auprès du public et de la société. Cette thèse résumée sous l’emblème de l’« adieu à la littérature » autorise une interprétation à rebours de la modernité et des modernités. L’effet relatif et provisoire de consensus qui l’entoure marque cependant une difficulté réelle à lire les créations du présent ; il traduit une conception historiographique qui se fonde sur une esthétique de l’événement (la fin, le désastre, la déchéance), avec ses conséquences éthiques et politiques pour une pensée de la valeur.

et

« Cet autre topos : l’esthétique de la littérature »

Un des efforts remarquables de la recherche en littérature est l’orientation esthétique. Étant l’une des branches de l’art en général, la littérature exigerait une connaissance spécifique réglée sur le primat du sensible. Le couple esthétique/littérature se serait ainsi substitué à l’alliance entre sémiotique et littérature. Loin du paradigme structural, ses modèles abstraits et excessivement formalisés, il viserait à restaurer dans l’œuvre la dimension de l’expérience. Mais en posant de la sorte l’affect comme un universel anthropologique, il soustrait aussitôt la question du beau à son historicité critique.

Tous les textes POLART sont disponibles ici : http://polartnet.free.fr/papiers/textes.php


25 janvier 2012

Paroles rencontres : ouvrir les archives « Henri Meschonnic »



Paroles rencontres : ouvrir les archives « Henri Meschonnic »

Colloque international

28 et 29 mars 2012-01-25

Institut mémoires de l’Édition Contemporaine

abbaye d’Ardenne, Caen, France

Ces rencontres de chercheurs, d’étudiants et de lecteurs autour du fonds « Henri Meschonnic » ont pour objectif d’ouvrir les archives de l’essayiste, poète et traducteur disparu en 2009 dont on peut fêter les 80 ans de la naissance en 2012. Elles accompagnent la publication d’un numéro de la revue Europe ainsi que deux publications posthumes : un essai aux éditions Verdier, Langage histoire une même théorie, et un livre de poèmes, L’obscur travaille, aux éditions Arfuyen.

Ce colloque international veut ouvrir les archives dans les deux sens du terme.

Il invite les chercheurs de nombreuses disciplines à ouvrir les archives de ce fonds comprenant actuellement 135 boîtes et offrant des problèmes multiples à explorer. Ce fonds qui couvre une multiplicité de domaines et de notions, utilise des matériaux d’une grande variété et richesse : notes et correspondances ; manuscrits et épreuves ; cours et conférences.

Par ailleurs, ce colloque veut montrer qu’une telle oeuvre ne s’arrête pas à quelques formules réductrices ou à l’époque qui a vu son auteur enseigner, traduire, écrire et publier. L’oeuvre d’Henri Meschonnic ne cesse de stimuler les recherches actuelles autour de notions qui demandent souvent d’inventer des passages et de concevoir des problèmes nouveaux : la pensée du poème, la théorie du langage, la traduction et le rythme mais également l’oralité et l’historicité, la modernité et la poétique. Le colloque essaiera d’en augmenter les résonances.

Serge Martin,

LASLAR (EA 4256), Université de Caen Basse-Normandie

serge.martin@unicaen.fr

Comité scientifique :

Arnaud Bernadet (Université Mac Gill, Montréal)

Marie-Paule Berranger (UCBN, Caen)

Pierre-Marc de Biasi (ITEM, Paris)

Jean-Louis Chiss (Université Paris III)

Daniel Delas (Université de Cergy-Pontoise)

Gérard Dessons (Université Paris VIII, Saint-Denis)

Brigitte Diaz (UCBN, Caen)

Albert Dichy (IMEC, Caen)

Serge Martin (UCBN, Caen)

Jean-Claude Schmitt (EHESS, Paris)


Mercredi 28 mars 2012 : IMEC (Abbaye d’Ardenne - Caen)

9.00 Accueil par Olivier Corpet (directeur de l’IMEC) et Brigitte Diaz (directrice du LASLAR, EA 4256, UCBN).

9.30 Conférence d’ouverture par Diógenes Céspedes, Université de Saint-Domingue : « Le rythme et le hasard : Henri Meschonnic et Albert Camus »

10.30 Thématique 1 : Anthropologie historique du langage. Séance présidée par Pierre-Marc De Biasi

Daniel Delas (Université de Cergy-Pontoise et ITEM, Paris) : « Poétiques du vécu / Poétiques du vivre »

James Underhill (Université Stendhal, Grenoble) : « Anthropologie Linguistique ou Linguistic Anthropology. Le sujet-transformateur du langage »

Serge Martin (U.C.B.N., Caen) : « Voix et relation : la prose en action d’Henri Meschonnic »

12.30 Repas

14.00 Thématique 2 : Vivre poème. Séance présidée par Brigitte Diaz

Marcella Leopizzi (Università degli studi di Bari) : Les néologismes et les jeux de langage dans le spoèmes et les essais d’Henri Meschonnic »

Donatienne Woerly (Université de Paris III, Paris) : « L’anonyme dans les poèmes d’Henri Meschonnic : une parole vive »

Anne Gourio (UCBN, Caen) : « La voix, l’inscription dans Combien de noms »

18.30 Hommage à Henri Meschonnic sous la présidence d’honneur de Madame Régine Blaig :

Présentation du fonds « Henri Meschonnic » par Albert Dichy et Serge Martin.

Lectures en hommage à Henri Meschonnic

Projection du film de Maxime Gervais, Élodie Lélu et Thomas Vercruysse (productions Diwali) : « Henri Meschonnic ou la poétique du rythme ».


Jeudi 29 mars 2012 : IMEC (Abbaye d’Ardenne - Caen)

9.00 Thématique 3 : Poétique du traduire. Séance présidée par Albert Dichy

Claire Placial (Université Paris IV Sorbonne nouvelle, Paris) : « Le goût de la Bible. Henri Meschonnic et la traduction des accents rythmiques hébreux »

Marko Pajevic (Queen’s University, Belfast) : « Traduction et convention. La part de l’innovation dans un texte traduit »

Marie Vrinat-Nikolov et Patrick Maurus (INALCO, Paris) : « Traduire l’oralité, traduire l’intensité »

Jaeryong Cho (Université Korea, Séoul) : « Poétique du traduire plus que la littérature : pourquoi et comment ? »

12.30 Repas

14.00 Thématique 4 : Critique du rythme. Séance présidée par Daniel Delas

Jean-Claude Schmitt (EHESS, Paris) : « Réflexions d’un historien sur la notion de rythme »

Joëlle Zask (CNRS, Marseille) : « La question du sujet chez Henri Meschonnic »

16.00 Conférence de clôture par Jean-Louis Chiss (Université de Paris III, Paris) : « Langage et histoire : Meschonnic politique »

Adresses et informations utiles sur les sites suivants :

http://www.imec-archives.com/

http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/laslar