APPEL A COMMUNICATIONS
TRADUIRE : LE TOURNANT EPISTEMOLOGIQUE
Colloque international
Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense
3-4 décembre 2010
Dans le cadre de ses activités scientifiques et culturelles, SEPTET (Société d'Etudes des Pratiques et Théories en Traduction) organise, avec le soutien du CERT (Centre d?Etudes et de Recherches en Traduction) de l'Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense, un colloque international qui se tiendra les 3 et 4 décembre 2010 et dont le thème retenu est le suivant :
Traduire : le tournant épistémologique
Présentation:
Depuis les années soixante-dix, nous assistons à une véritable éclosion des études sur la traduction. Au changement paradigmatique introduit par les Descriptive Translation Studies viendra s?ajouter la théorie du polysystème de l?Ecole de Tel Aviv, grâce aux études de Itamar Even-Zohar et Gideon Toury. La traductologie philosophique de Jean-René Ladmiral, la poétique du traduire d?Henri Meschonnic et la critique des traductions d?Antoine Berman s'imposeront sur une toute une nouvelle génération de chercheurs, en France comme au-delà des limites de l?Hexagone. Et il faudrait encore citer les travaux d?Emilio Mattioli en Italie, de Theo Hermans au Royaume-Uni et de Friedmar Apel en Allemagne, sans compter les différents chantiers actifs au Canada et aux Etats-Unis. Il est évident que, depuis au moins une quarantaine d?années, une panoplie de nouveaux discours sur la traduction s?est formée, annonçant plusieurs transformations épistémologiques dans la manière de réfléchir sur les théories et les pratiques du traduire. Il en résulte que les études sur la traduction se caractérisent aujourd?hui par une telle diversité d?approches qu?elles ne semblent plus se référer à un seul horizon méthodologique et interprétatif : qu?il s?agisse de « Traductologie », de « Translation Studies » ou de « Übersetzungswissenchaft » ces discours de savoir se prêtent à une variété de développements herméneutiques incluant des visions du monde qui se
heurtent, finissant par prendre souvent la forme d?idéologies plus ou moins rigides. Dans son acception la plus large, la traductologie ? réflexion sur la nature, les conditions et les modalités du processus de traduction ? est une discipline bien plus contemporaine que l?activité à laquelle elle renvoie.
Plus encore que les autres sciences, la traductologie n?est pas séparable non plus du contexte historique et géographique où elle se déploie.
Ce cadre général sert à formuler quelques questions d?ordre méthodologique :
- Le savoir traductologique tel qu?il s?est développé depuis une quarantaine d?années, peut-il éclairer les modalités de construction des objets théoriques en lettres et sciences humaines et sociales ?
- Comment peut-il fournir un espace de réflexion commun à des disciplines connexes (anthropologie, histoire culturelle et intellectuelle, sciences du langage, esthétique et théorie littéraire) ?
- Comment peut-il contribuer à la réflexion sur le mode de circulation des connaissances, des biens scientifiques, culturels et symboliques ?
- Quelles leçons peut-on tirer du fait que le savoir traductologique a de façon persistante construit ses outils, ses méthodes, ses métalangages dans le cadre des langues, des cultures, des philosophies, des traditions universitaires occidentales ?
Axes de travail:
- L?organisation du champ des recherches traductologiques dans différents pays et/ou aires culturelles dans la seconde moitié du XXe siècle ;
- L?histoire réflexive de la traductologie, telle que les linguistes, les traductologues, les philosophes, les anthropologues et les comparatistes ont pu l?élaborer à l?époque contemporaine ;
- Une réflexion d?ordre linguistique, historique, épistémologique et anthropologique sur la notion même de traduction ;
- Les enjeux sociaux et symboliques du métalangage traductologique et la valeur heuristique des concepts utilisés en théorie de la traduction.
Le comité scientifique souhaite privilégier les approches comparatives et interdisciplinaires, en synchronie et en diachronie.
Langues du colloque : français, anglais
Informations pratiques :
Ce colloque, transversal et interdisciplinaire, est ouvert à des spécialistes de disciplines aussi diverses que les sciences du langage, la philosophie, l?esthétique, l?anthropologie, la sociologie, l?histoire des idées et la littérature comparée. Les propositions de communication (un titre et un
résumé de 300 mots accompagnés d?une brève biobibliographie, en français ou en anglais, sur fichier Word), seront adressées conjointement à Mme Florence Lautel-Ribstein (florence.lautel@univ-artois.fr), à M. Antonio Lavieri (a.lavieri@usa.net) et à M. Giuseppe Gargiulo (gargiulo@u-paris10.fr) avant le 1er février 2010. L?acceptation des communications sera notifiée avant le 15 mars 2010. Durée des communications : 25 minutes. Une sélection
des interventions sera publiée.
Comité organisateur : Didier Bottineau (Université Paris Ouest-Nanterre/CNRS),
Giuseppe Gargiulo (Université Paris Ouest-Nanterre, directeur du CERT),
Florence Lautel-Ribstein (Université d?Artois, présidente de SEPTET),
Antonio Lavieri (ISTI, Paris et Université de Palerme)
Comité scientifique : Didier Bottineau (Université Paris Ouest-Nanterre/CNRS),
Giuseppe Gargiulo (Université Paris Ouest-Nanterre), Maria Teresa Giaveri
(Université de Turin), Jean-René Ladmiral (ISIT, Paris), Florence
Lautel-Ribstein (Université d?Artois, présidente de SEPTET), Antonio
Lavieri (ISIT, Paris et Université de Palerme)
19 juillet 2009
Colloque "Traduire : le tournant épistémologique"
Publié par CJ à 11:31 0 commentaires
Libellés : discipline, traduction, université
Parution : Traduction et Philosophie du langage
Vient de paraître aux EDITIONS ANAGRAMMES : REVUE SEPTET, Des mots aux actes n°2
En hommage à Henri Meschonnic
TRADUCTION ET PHILOSOPHIE DU LANGAGE
Sous la direction de Florence Lautel-Ribstein, Présidente de SEPTET, et de Camille Fort, Rédactrice-en-Chef de la revue
SOMMAIRE :
Avant-propos : Camille Fort
Introduction : Michel Morel
Hommage à Henri Meschonnic : Jean-René LADMIRAL
L'enjeu du traduire pour la théorie du langage : Henri MESCHONNIC
Traduction et philosophie : Jean-René LADMIRAL
Traduction, empirisme, éthique : Lawrence VENUIT
Translation as Interpretation : Jean-Jacques LECERCLE
Understanding the Ethics of Alterity : James ARCHIBALD
Walter Benjamin : « La tâche du traducteur », la Reine Sprache et la mystique juive du langage : Francine KAUFMANN
Eloge de l'étranger : Friedrich Schleiermacher en perspective : Nadia D'AMELIO
La fidélité par le truchement métalinguistique : Françoise WUILMART
Représentation et traduction : le réalisme en question: Yvon KEROMNES
The Myriad Voices of The Divine Comedy: Its Chinese and European Translations: Laurence WONG
Poète versus linguiste : entre la part de rêve de l'un et le désir de réalité de l'autre, quelle voie pour la traduction? : Véronique ALEXANDRE JOURNEAU
La liberté du traducteur et la fidélité au texte poétique : quelques visées philosophiques sur la traduction des poésies de langues asiatiques : Julie BROCK
Moi et Corps/Esprit/Monde : quatre concepts philosophiques du langage de Paul Valéry et leur traduction contextuelle allemande : Jürgen SCHMIDT-RADEFELDT
La question de la traduction au Japon ou comment traduire en japonais le mot-clef du valérysme "Esprit" : Kunio TSUNEKAWA
Traduire Le Cimetière marin en espagnol : entre traduction(s) poétique et /ou philosophique : Monique ALLAIN-CASTRILLO
BULLETIN DE COMMANDE
Parution en juillet 2009. 452 pages. Prix de vente : 32 € (frais de port compris).
Règlement par chèque à l'ordre de SEPTET ou pour l'étranger par virement bancaire sur le compte de SEPTET : Titulaire du compte : ASS SEPTET, Banque Populaire de Lorraine Champagne Agence : METZ CLERCS (00024)
Code Banque 14707
No de compte 02419029281
Clé RIB 63
IBAN FR76 1470 7000 2402 4190 2928 163
BIC / SWIFT BPLMFR2M)
à adresser accompagné de ce bulletin à la Secrétaire de SEPTET :
Emilie FAIVRE, 41, rue Lamendin, 62580 Givenchy-en-Gohelle
Adresse :
Téléphone :
Courriel :
Publié par CJ à 11:25 0 commentaires
Libellés : langage, Meschonnic, philosophie, traduction
04 juillet 2009
Langue française et identité nationale
Langue française et identité nationale
Avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en mai 2007, la droite française a repris à son compte le thème fascisant d’"identité nationale" – expression qui entre désormais dans le nom d’un ministère de la République. Cette notion d’identité, faute de pouvoir être légitimée par l’affirmation de sa vérité – elle ne peut en effet être fondée que sur des distinctions d’origine, d’ethnie ou de couleur de peau – fait appel à la langue : il faut désormais parler français pour vivre en France. Dans le même temps – la coïncidence n’est pas un hasard – le cognitivisme qui domine aujourd’hui les sciences humaines tend à faire oublier la dimension politique de la linguistique. C’est pour rappeler cette dimension qu’on a jugé utile de réimprimer ces trois textes :
Ernest Renan, « Qu’est-ce qu’une nation ? », conférence faite en Sorbonne le 11 mars 1882 ;
Michel Bréal, « Le langage et les nationalités », Revue des deux mondes, 1891, p. 615-639 ;
Antoine Meillet, « Les langues et les nationalités », Scientia n° 18, 1915, p. 192-201.
90 pages
12 €
Editions Lambert-Lucas
Publié par Chloé Laplantine à 14:08 3 commentaires
Libellés : identité nationale, langue(s)
02 juillet 2009
Situation sur la formation des maîtres - juin 2009
Un "Appel à Luc Chatel" - "Réforme de la formation des maîtres : il est encore temps de préserver l’avenir" - a été envoyé à Libération, et devrait paraître dans la rubrique "Rebonds" en version abrégée.
http://www.liberation.fr/societe/0101577254-iufm-appel-a-luc-chatel
Ce texte émane de collègues impliqués dans le dossier de la formation des enseignants et a été rédigé dans le contexte du changement de Ministre de l'Education Nationale et de l'annonce de la suppression des postes de stagiaires (voire le rappel après le texte de l'Appel ci-dessous). http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/ 2009/07/01072009Accueil.aspx
Les syndicats, associations professionnelles, sociétés savantes, collectifs… qui souhaitent se joindre à cet appel peuvent le faire en envoyant leur soutien et leurs coordonnées à appel.luc.chatel@gmail.com La liste des signataires sera mise à jour sur le site de la Coordination Nationale Formation Des Enseignants.
Appel à Luc Chatel
Réforme de la formation des maîtres : il est encore temps de préserver l’avenir
Le gouvernement a préparé des décrets qui lui donnent en partie les moyens juridiques de mettre en œuvre sa réforme de la formation des maîtres. Leur publication est imminente. Pourtant, sur le fond, cette réforme a suscité une opposition quasi unanime des instances universitaires, des organisations syndicales d’enseignants et d’étudiants, des associations professionnelles, des sociétés savantes, des mouvements pédagogiques, des parents d’élèves (FCPE), etc. Et quant à la méthode, les textes de ces décrets ont été rédigés avant la fin des discussions engagées avec les syndicats dans les « groupes de travail » et alors que la « commission de concertation » coprésidée par MM Marois, recteur, et Filâtre, président d’Université, avait à peine commencé ses travaux. C’est au point que la Conférence des présidents d’université (CPU) et M. Filâtre, coprésident de la commission, la Conférence des directeurs d’IUFM (CDIUFM), la Conférence des directeurs d’UFR de sciences (CDUS), la Conférence des directeurs d’UFR de lettres et sciences humaines (CDUL) ont dû décider de suspendre leur participation à cette commission, acte inédit dans les relations entre le gouvernement et l’Université. Au même moment, tous les syndicats exigeaient que les projets de décrets soient retirés de l’ordre du jour du Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’État (CSFPE) et le Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER) demandait leur retrait.
L’actuel projet de réforme aurait pour conséquences une dégradation de la formation professionnelle des enseignants, une remise en cause du rôle des IUFM, la mise en danger des recherches en didactique des disciplines, une déstabilisation des équipes de formation et de recherche… Ne pouvant plus bénéficier d’un salaire au cours de la cinquième année d’étude, les étudiants les plus modestes auraient davantage de difficultés pour accéder au métier d’enseignant. De plus, si le gouvernement maintenait la suppression des 14 000 postes de stagiaires annoncée par Xavier Darcos le jour même de son départ, les lauréats des concours de 2010 se verraient imposer un dispositif de formation qui ferait passer leur obligation de service à deux tiers de leur horaire, au lieu de 40 % aujourd’hui, ne laissant plus assez de temps pour une formation professionnelle sérieuse.
La qualité de la formation des maîtres est une condition décisive de la réussite des élèves à l’école, au collège et au lycée et, au bout du compte, un élément déterminant du développement de la société aux plans économique, scientifique, culturel et humain. C’est pourquoi nous nous adressons au gouvernement de la façon la plus solennelle. Il ne peut pas avoir raison contre tous, il doit entendre les griefs des parties prenantes à l’égard de son projet. Il est encore temps de préserver l’avenir : nous appelons le nouveau ministre à suspendre durablement la publication des projets de décrets.De plus, il doit garantir, mieux que ne le fait la circulaire Hetzel du 5 juin, qu’aucun étudiant ne sera lésé en 2009-2010. Il doit maintenir le bénéfice des conditions actuelles de la formation pour les lauréats de 2010. Il doit préserver les moyens donnés aux IUFM.Nous lui demandons enfin de réunir les conditions d’authentiques négociations avec toutes les parties prenantes.
En entendant ces demandes, le gouvernement ferait preuve de sagesse et d’esprit de responsabilité. Il contribuerait à rendre possible une rentrée universitaire et scolaire dans un climat apaisé.
1er juillet 2009
Les 63 premiers signataires sont les Coordinations nationales, syndicats et associations, Conférence des Doyens et Directeurs des UFR de Lettres, Langues, Arts, SHS (CDUL)associations de parents d’élèves, associations et collectifs de spécialistes, sociétés savantes, associations professionnelles de l'enseignement.
Pour rappel : 16 000 postes supprimés en 2010 : des postes de stagiaires selon Darcos.
AFP - Le ministre sortant de l’Education, Xavier Darcos, a annoncé à La Tribune à paraître mercredi que le budget 2010 prévoira 16.000 suppressions de postes dans l’Education, la quasi-totalité étant les postes de stagiaires supprimés par la réforme de la formation des enseignants. “J’ai proposé de ne pas renouveler 16.000 emplois en 2010, conformément à la règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite”, a déclaré M. Darcos. “Il s’agit de 600 postes d’agents administratifs et de 14.000 postes d’enseignants stagiaires affectés en Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) ou équivalent pour l’enseignement privé (à hauteur de 1.400)”, a-t-il ajouté. Au total, 34.000 postes de fonctionnaires seront supprimés dans le budget 2010, avait déjà annoncé auparavant le ministre du Budget Eric Woerth. La réforme de la formation des professeurs des écoles, collèges et lycées prévoit que les futurs enseignants seront recrutés au niveau “master 2″ (bac +5) et que la formation incombe aux universités, et non plus aux IUFM. Du coup, pour la première année d’application de la réforme, à la rentrée 2010, les étudiants qui auront réussi le concours d’enseignants ne seront plus affectés en IUFM, mais directement en classe, ce qui permettra d’économiser à cette rentrée-là les 15.400 postes de fonctionnaires stagiaires cités.M. Darcos a été nommé mardi soir ministre du Travail et est remplacé à l’Education nationale par Luc Chatel. Les lettres plafond fixant les crédits et les effectifs dont disposeront les ministères doivent être dévoilées mercredi aux parlementaires, selon le ministère de l’Education. Dans La Tribune, M. Darcos a ajouté que “le nombre de postes mis au concours en 2010 sera au moins égal à celui de la session 2009, dans le premier degré comme dans le second degré”. Au ministère de l’Education, on fait remarquer que, hormis les suppressions de postes de fonctionnaires stagiaires qui sont la conséquence directe et déjà connue de la réforme de la formation des enseignants, il n’est pas prévu en 2010 d’autres suppressions de postes de professeurs. Ces suppressions ont été de 13.500 en 2009 et de 11.200 en 2008.
Publié par CJ à 14:12 0 commentaires
Libellés : actualité, enseignement, politique du savoir, université