Publication de Catherine Leclerc (Université McGill) , Des langues en partage? Cohabitation du français et de l'anglais en littérature contemporaine, Montréal, XYZ, «Théorie et littérature», 2010, 416 p.
Présentation de l'éditeur (http://www.editionsxyz.com/catalogue/583.html) :
De plus en plus, les œuvres en prose sont appréciées pour la multiplicité des langages – voire des langues – qu’elles font cohabiter. Plusieurs langues peuvent-elles tout à tour, dans un même texte, servir de véhicule à la relation d’un récit? Peuvent-elles cohabiter en toute réciprocité? Voilà les principales questions que pose cet essai, qui est le résultat d’une enquête sur des textes littéraires écrits à la fois en français et en anglais et qui établissent un rapport de réciprocité plutôt qu’une hiérarchie entre ces langues, forçant ainsi la redéfinition des espaces littéraires qui leur sont assignés et opérant un véritable partage des langues. Catherine Leclerc les qualifie de colingues.
Le premier chapitre formule une théorie du colinguisme apte à guider la lecture des textes analysés dans les trois chapitres suivants : le roman Between de l’écrivaine britannique Christine Brooke-Rose, publié à la fin des années soixante, deux œuvres de la littérature anglo-montréalaise, Heroine de Gail Scott et Hellman’s Scrapbook de Robert Maizels, et des œuvres issues de communautés minoritaires, L’homme invisible/The invisible man du Franco-Manitobain Patrice Desbiens et Bloupe de l’Acadien Jean Babineau.