29 janvier 2012

Deux nouveaux textes mis en ligne sur le site POLART

Deux nouveaux textes d'Arnaud Bernadet (Université McGill) mis en ligne sur le site POLART :


« Littérature, histoire, valeur(s) »

La rhétorique du contemporain est celle de la déploration. Elle conjugue l’élégie à l’ironie. Un des lieux communs dominants du discours critique, en plus de la « crise des humanités », du « déclin des études littéraires » voire de la « mort de la culture », est l’épuisement de la littérature elle-même, destinée à célébrer son propre néant. Au terme d’innovations avant-gardistes et d’expérimentations formelles, la littérature se serait ainsi discréditée, perdant son prestige auprès du public et de la société. Cette thèse résumée sous l’emblème de l’« adieu à la littérature » autorise une interprétation à rebours de la modernité et des modernités. L’effet relatif et provisoire de consensus qui l’entoure marque cependant une difficulté réelle à lire les créations du présent ; il traduit une conception historiographique qui se fonde sur une esthétique de l’événement (la fin, le désastre, la déchéance), avec ses conséquences éthiques et politiques pour une pensée de la valeur.

et

« Cet autre topos : l’esthétique de la littérature »

Un des efforts remarquables de la recherche en littérature est l’orientation esthétique. Étant l’une des branches de l’art en général, la littérature exigerait une connaissance spécifique réglée sur le primat du sensible. Le couple esthétique/littérature se serait ainsi substitué à l’alliance entre sémiotique et littérature. Loin du paradigme structural, ses modèles abstraits et excessivement formalisés, il viserait à restaurer dans l’œuvre la dimension de l’expérience. Mais en posant de la sorte l’affect comme un universel anthropologique, il soustrait aussitôt la question du beau à son historicité critique.

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1 commentaire:

valentini a dit…

Contre le socialisme financier et ses acolytes

Ami, entends-tu
le foutriquet qui n'aime pas la France qui ne l'aime pas et rêve à voix haute son escamotage, son expulsion, son anéantissement.
Le foutriquet qui aime la France qui marche au pas et parade et triomphe, en gueulant : nous sommes le peuple supérieur !
Le foutriquet qui aime la France qui s'enivre du travail qui rend libre et apaise actionnaires et managers, pendant que l'état trie et tue, là-bas et ici.
Le foutriquet qui aime la France à genoux et adore sa petite personne, avide de puissance et de gloire, dans les siècles des siècles.
Le foutriquet qui aime la France qui se prosterne et se prostitue avec l'Amérique de la prohibition de la liberté et la Chine qui danse sur l'or d'Oncle Picsou.
le foutriquet qui aime la France qui l'aime et se vend aux actionnaires du monde entier, en hurlant, à Londres, à Budapest et Berlin : vive le socialisme des imbéciles !

Ami, entends-tu
le foutriquet qui revient d'entre les morts, communier avec tous les morts de toutes les guerres, sauf s'ils puent, et dit aux vivants : voici mes entrailles, mangez-en, c'est de l'or !
Le foutriquet qui se cherche des ancêtres, totems et tabous, à mettre devant la porte de l'histoire, pour ne pas répondre de ses actes et rendre des comptes au présent.
Le foutriquet qui aime l'Allemagne qui fait aimer l'Allemagne de tout son coeur. Comme les émigrés de Suisse et de Belgique, il a une patrie de substitution, dans sa valise diplomatique.
Le foutriquet qui aime les ouvriers qui le supplient de faire un miracle : donne-nous un zeste du pain quotidien que nous offrons au patronat. L'amour aveugle aime les souteneurs.
Le foutriquet qui minaude, je vous aime tous, son amour est grand, et fait des mines et des poses : je suis une victime, un martyr, le sauveur de la France !
Le foutriquet qui a choisi la France qui aime l'argent, c'est naturel, et en veut toujours plus. À part accumuler, rien ne l'intéresse. Qu'elle l'élise ! Qu'elle le choisisse ! C'est bien un immigré d'opérette.

Ohé ! Les indésirables ! Les pas-comme-nous ! Les moins-que-rien ! Les plus bas que terre ! L'engrais versé dans le sillon stérile ! S'il envoie ses fonctionnaires chéris, son état bien-aimé, sa police toute neuve, tirée de la lessiveuse, arrachons-lui, avec les dents, la langue et les yeux. Que son nom soit effacé de la mémoire des hommes ! Montrons que derrière le panneau arc-en-ciel des divers socialismes nationaux et ses acolytes odieux ou imbéciles, se tient le genre humain.