10 décembre 2013

Vincent Capt, Poétique des écrits bruts, De l'aliéné vers l'autre de la langue, Lambert-Lucas/Collection de l'Art Brut, 2013.

Je signale la parution récente de l’ouvrage de Vincent Capt, Poétique des écrits bruts, De l’aliéné vers l’autre de la langue, aux Editions Lambert-Lucas / Collection de l’Art Brut Lausanne.


4e de couverture :

     La pensée de l'art développée par Jean Dubuffet sous le nom d'"art brut" passe par le langage et concerne les textes autant que les dessins, les peintures ou les sculptures.
     D'anciens écrits asilaires conservés à la Collection de l'Art Brut à Lausanne, sont ici présentés et analysés. Ces "histoires de fou" posent à la critique des difficultés théoriques nombreuses et souvent inédites - autant de problèmes qui impliquent de s'ouvrir à une poétique de l'énonciation, dans le prolongement d'Emile Benveniste et d'Henri Meschonnic.
     Les "écrits bruts" déplacent de l'aliéné vers le langage la question de l'altérité. Déplacement historicisé. Moderne par excellence. C'est ce déplacement qui fait le brut de l'art. C'est ce déplacement qu'explore le présent ouvrage.

Table des matières 

ÉCRIRE POUR ÊTRE AU MONDE
Préface de Sarah Lombardi
 
AVANT-PROPOS
 
INTRODUCTION
 
1. Folie, art brut et langage
2. État de la recherche
3. Les sciences du discours
4. Plan de l’ouvrage
 
1. LE CORPUS
 
1.1 ÉTABLISSEMENT DU CORPUS
1.1.1 Le « moment philologique »
1.1.1.1 États de textes et cotation du corpus
1.1.1.2 Photocopies et transcriptions
1.1.1.3 Établissement des textes et problématique du sujet
1.1.2 Le rapport du chercheur au corpus
1.1.2.1 Induction et déduction
1.1.2.2 Démarche de l’enquête
1.2 CROISER LES DISCOURS AUTOUR DES ÉCRITS BRUTS
1.2.1 Mémoires psychiatrique et artistique
1.2.1.1 Au croisement de l’art et de la folie
1.2.1.2 Le point de vue de l’art sur la folie
1.2.1.3 Le point de vue de la psychiatrie sur l’art
1.2.1.4 Les « rescapés de l’oubli »
1.2.1.5 Les écrits asilaires au croisement des points de vue
1.2.1.6 Écrits asilaires, poésie et littérature
1.2.1.7 Le cas des écrits bruts        
1.2.2 Le système art brut
1.2.2.1 La recherche d’un ailleurs
1.2.2.2 Art brut et institutions
1.3 PAR-DELÀ LE GENRE
1.3.1 Des lettres asilaires aux oeuvres d’art brut
1.3.2 Les systèmes de genre
1.3.3 Le statut d’« oeuvre »
 
2. À LA RECHERCHE DU SUJET PERDU : SUBJECTIVITÉ, ÉNONCIATION, MANIÈRE
 
2.1 QUEL SUJET ?
2.1.1 Note au sujet des sujets
2.1.1.1 Un sujet sans centre
2.1.1.2 Sujet vs individu          
2.1.2 Un sujet dans le langage
2.1.2.1 Sujet de l’énonciation vs locuteur
2.1.2.2 Le sujet de l’énonciation
2.2 UNE PERSPECTIVE ÉNONCIATIVE SUR LE SUJET
2.2.1 De l’univers du discours à une théorie globale du langage
2.2.1.1 Le souffle énonciatif
2.2.1.2 Benveniste insufflateur
2.2.1.3 « Notre » Benveniste
2.2.1.4 La trace ou le processus
2.2.2 Énonciation, temps et relation
2.2.2.1 Un temps axial
2.2.2.2 Le « cadre figuratif » de l’énonciation : une anthropologie de la relation
2.2.2.3 Intersubjectivité
2.2.3 Énonciation et subjectivité
2.2.3.1 L’agir énonciatif
2.2.3.2 Qui est « je » ? Ou plutôt, que fait « je » ?
2.3 LA MANIÈRE
2.3.1 Le sujet de l’art
2.3.1.1 Une manière qui n’est pas une façon
2.3.1.2 Un sujet formel
2.3.1.3 Manière et nom d’auteur
2.3.2 Manière et folie
2.3.2.1 L’art fou, selon Dubuffet puis Thévoz
2.3.2.2 Folie psychiatrique et folie artistique
2.3.2.3 « Qu’est-ce qu’une oeuvre folle ? »
2.3.2.4 Pourquoi la manière est-elle folle ?
2.3.2.5 La manière, le brut et la société
 
3. DU PARTICULIER DES TEXTES À UNE POÉTIQUE DU SPÉCIFIQUE DES DISCOURS
 
3.1 ANALYSE TEXTUELLE, STYLE ET MANIÈRE
3.1.1 Particulier et spécifique
3.1.1.1 Des exemples sans règle ni norme
3.1.1.2 Relativité du particulier
3.1.1.3 Radicalité du spécifique :
       la phrase comme unité du discours ?
3.1.2 L’abandon du style
3.1.2.1 Une référence générique et esthétique
3.1.2.2 Discontinuité du style
3.1.2.3 Un empire dispersé
3.1.2.4 Déshistoricisation et rhétoricité
3.1.2.5 À la place du style, des manières
3.2 LE TEXTE MÉDIATEUR : DU SENS EN LANGUE À LA VALEUR EN DISCOURS
3.2.1 Textualité et discursivité
3.2.1.1 En partant de l’analyse textuelle
3.2.1.2 Textes et signifiance du discours
3.2.2 Langue et discours
3.2.2.1 Vers une pensée du continu
3.2.2.2 Sémiotique et sémantique, cohésion et cohérence
3.2.2.4 Le discours avec Benveniste, tout un programme
3.2.3 Discours et translinguistique
3.2.3.1 Une linguistique de la suture
3.2.3.2 Le « troisième autre »
3.2.4 Une poétique du sujet au lieu d’une rhétorique des genres
3.2.4.1 Les raisons d’un passage
3.2.4.2 Vers une « langue poétique »
3.2.4.3 Valeurs de la manière
 
4. GASPARD CORPATAUX, UNE POÉTIQUE DE LA CONSTELLATION
 
4.1 LOEIL ET LA MAIN À LOEUVRE DE LA SIGNIFIANCE
4.1.1 Une énonciation manuscrite
4.1.2 Les mots constellés
4.1.3 Le miroir du texte
4.2 SYNTAXES
4.2.1 Une syntaxe graphique ?
4.2.2 Une syntaxe rimique ?
4.2.3 Une syntaxe syllabique ?
4.2.4 Une syntaxe métrique ?
4.3 CONSTELLATIONS EN BLOCS
4.3.1 Des blocs graphiques et rythmiques
4.3.2 Des blocs graphiques et rythmiques (suite)
4.3.3 Constellations sonores et graphiques
4.3.4 Non des phrases bloquées, mais des phrases blocs
 
5. JUSTINE PYTHON, UNE POÉTIQUE DU PLEIN
 
5.1 PHRASES VISUELLES
5.1.1 Une énonciation par pages plutôt que par plan de texte
5.1.2 À la ligne
5.2 PHRASES GRAPHIQUES
5.2.1 Il n’y a plus d’espace
5.2.2 Soudure graphique, syntagmation et cooccurrence
5.2.3 Valeur de la lettre
5.2.4 Valeur de la lettre (suite)
5.2.5 Lorsque la gestualité énonce de pair avec une sonorité
    5.3 PHRASES EN SÉRIES
5.3.1 Sérialités
5.3.2 Des séries emboîtées
 
CONCLUSION. DES MANIES DEVENUES MANIÈRES
 
ANNEXE I. TEXTES DE GASPARD CORPATAUX
ANNEXE II. TEXTES DE JUSTINE PYTHON
ANNEXE III. TRANSCRIPTION DES TEXTES DE JUSTINE PYHTON
ANNEXE IV. INDEX DES AUTEURS CITÉS
ANNEXE V. INDEX DES NOTIONS
    

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