26 mai 2009
Forom des langues du monde - Toulouse 31 mai 2009
Publié par Chloé Laplantine à 15:29 0 commentaires
17 mai 2009
Débat et démocratie, suite
Un titre à ajouter peut-être aux repères dans l'archive "nouveaux réacs" : l'analyse d'Isabelle Garo (La Fabrique, 2009, 182 p.), L'Idéologie, ou la pensée embarquée.
Projet du livre: (je cite un entrefilet du Monde diplomatique, par Michael Löwy - mai 2009) "revisiter le concept marxien d'idéologie à la lumière des débats actuels autour de la 'pensée unique'" ; ausculter l'hégémonie du néolibéralisme, "discours idéologique à géométrie variable mais à visée constante" (I. Garo), et ses modes d'imposition "à travers la marginalisation de la pensée critique par une police idéologique soft, avec l'aide d'une pléiade de "penseurs rapides" qui on fait de la diabolisation de tout projet alternatif leur fonds de commerce." (M. Löwy).
"Ce qui permet de sortir de l'idéologie [conclut M.L.], ce n'est pas 'la science' en abstrait mais l'engagement dans la lutte contre l'aliénation. La grande majorité des producteurs d'idées, qui ne sont pas des idéologues à la solde des dominants mais des salariés soumis à une nouvelle taylorisation et d'embrigadement disciplinaires, joueront sans doute un rôle dans se combat."
Où la question de l'université prend bien sa place au coeur de ce cyclone de capitalisme cognitif.
Publié par CJ à 14:36 0 commentaires
Libellés : capitalisme cognitif, Débat et démocratie, politique du savoir, université
12 mai 2009
Vote et manoeuvre : la situation à l'UFC
Université de Franche-Comté
Lundi 11 mai 2009, l’Assemblée Générale de l’UFR SLHS de l’Université de Franche-Comté a appelé les personnels (enseignants, administratifs et techniques) et les étudiants à s’exprimer lors d’un vote à bulletins secrets. En voici les questions et les résultats. Sur 1178 votants :
a/ Pensez-vous que les réformes voulues par le gouvernement (loi LRU, mastérisation des concours, modulation du service des enseignants-chercheurs, contrat doctoral, allocation des moyens « à la performance et à l’activité », accords avec le Vatican) améliorent le fonctionnement de l’université et de la recherche ?
OUI 86 soit 7, 3 %
NON 1086 soit 92,2 %
BLANC ou NUL 6.
b/ Etes-vous favorable à la poursuite du mouvement ?
OUI 766 soit 65 %
NON 387 soit 32,9 %
BLANC ou NUL 25 soit 2,1 %
c/ Pour les examens, vous souhaitez qu’on applique : (i) les modalités telles que définies par le Conseil de gestion : 582 soit 49,4 % ; (ii) la validation automatique à 12/20 avec possibilité d’améliorer la note par des devoirs « à la maison » : 547 soit 46, 4 %. Votes blancs ou nuls : 49 soit 4,2 %
Ce vote a eu lieu en parallèle avec un autre vote. Officiellement organisé par l’administration de l’UFR SLHS, celui-ci a été largement imposé par la ligne néo-libérale et parasarkozyste du SNESUP, syndicat aux mains de la présidence de l'université. Nouvelle manoeuvre des partisans de l'ordre et de la politique gouvernementale, invitant en premier lieu les étudiants à se prononcer pour ou contre le blocage dans l'UFR. Selon des arguments, déjà utilisés par le gouvernement, la technique emprunte aux sondages qui induisent dans la question la réponse à cette question. Réservée aux étudiants, une autre question portait sur le maintien ou non des modalités du contrôle des connaissances approuvées par le Conseil de gestion de cette UFR le 26 mars 2009. Les étudiants ont émis un avis favorable. Il a été enfin décidé de créer un Comité d’Équité, composé d’étudiants et de personnels, afin de veiller à la bonne application des décisions du Conseil de gestion, ce qui n'empêchera nullement les abus - déjà signalés - de la part des enseignants, notamment non grévistes qui se vengent des perturbations subies ou directement liés à la valetaille du pouvoir local. Conflits intestins, qui résultent directement de la guerre de valeurs mais aussi de la guerre idéologique et sociale introduites par le ministère : pouvoir vs savoir.
Néanmoins, l’Université de Franche-Comté restera en lutte tant que le gouvernement n’aura pas retiré ses décrets imposés par la force et engagé de véritable dialogue avec l’ensemble de la communauté universitaire.
Publié par l'abbé à 22:05 0 commentaires
08 mai 2009
Economisme et panlibéralisme : l'Université et les objectifs de l'OCDE
Réformes économiques : objectif croissance 2009
Notes par pays (mars 2009)
La liste ci-dessous ne concerne que les pays membres de l’Union européenne, et parmi eux uniquement ceux pour lesquels les problèmes de l’Université sont abordés.
Allemagne
Mesures prises : dans plusieurs Länder, les universités peuvent maintenant sélectionner les étudiants et percevoir des frais de scolarité, ce qui rend plus flexible la gestion des ressources. La durée des cours universitaires a été réduite et le numerus clausus a été assoupli.
Recommandations : donner aux universités dans les Länder, qui n’ont pas encore pris de mesures en ce sens, plus de flexibilité dans la sélection des étudiants.
Autriche
Mesures prises : le premier contrat triennal de performance a été conclu en 2007 entre les universités et le gouvernement; il comporte une budgétisation fondée sur des indicateurs, de nature à renforcer le financement et l’autonomie des universités : 20 % du budget de l’université sont maintenant attribués en fonction d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs liés aux résultats.
Recommandations : autoriser les universités à sélectionner les étudiants et à fixer leurs propres frais de scolarité afin d’améliorer la qualité du service et les incitations des étudiants. Mettre en place un dispositif de prêts remboursables en fonction du revenu ultérieur afin d’éviter l’exclusion des étudiants démunis issus de milieux pauvres.
Finlande
Réduire le temps d’attente nécessaire pour pouvoir entrer dans l’enseignement supérieur afin de faire baisser l’âge moyen des étudiants à l’université, qui compte actuellement parmi les plus élevés en Europe. Réduire la longue durée des études universitaires (en particulier pour le premier cycle) en incitant davantage les étudiants à achever rapidement leurs études et à entrer plus tôt sur le marché du travail grâce à la mise en place de frais de scolarité et au développement des prêts étudiants.
France
Élargir l’autonomie des universités au-delà de ce qui a été réalisé en 2007, surtout pour la gestion budgétaire, le recrutement et la rémunération du personnel. De plus, bien qu’on ait facilité les donations de fondations privées aux universités, de nouvelles mesures sont nécessaires pour favoriser le financement privé des universités, notamment en ayant davantage recours aux droits de scolarité, cette mesure se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.
Grèce
Mettre en œuvre rigoureusement les réformes récentes concernant l’enseignement supérieur et les prolonger par des changements plus décisifs, en accordant plus d’autonomie aux universités et en subordonnant leur financement à une évaluation de leurs performances.
Hongrie
Mettre en place à l’université des droits de scolarité se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.
Irlande
Envisager des frais de scolarité pour l’enseignement supérieur, financés par des prêts étudiants, de façon que les établissements d’enseignement supérieur répondent mieux aux besoins des étudiants.
Italie
Les taux d’obtention d’un diplôme sont faibles dans l’enseignement supérieur par rapport à la moyenne de l’OCDE. Les taux élevés d’abandon à ce degré d’enseignement diminuent l’offre de capital humain et représentent un gaspillage de ressources dans les établissements universitaires.
Mesures prises : une loi adoptée en août 2008 autorise les universités publiques à se transformer en fondations privées. Une loi adoptée au début de 2009 prévoit d’accroître la part des financements calculés en fonction des résultats dans le financement public, mais il reste à définir les modalités de sa mise en oeuvre.
Recommandations : développer les investissements financiers privés dans l’enseignement supérieur en augmentant les frais de scolarité et l’apport de fonds privés, afin d’accroître l’offre (qualitativement et quantitativement) de places à l’université et de faire baisser les taux d’abandon; mettre en place des prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.
Pologne
Instaurer des droits de scolarité pour les étudiants à temps plein dans les établissements publics d’enseignement supérieur, en même temps que des régimes plus généreux de bourses sous conditions de ressources et de prêts étudiants remboursables en fonction des revenus.
République tchèque
Les inscriptions dans l’enseignement supérieur augmentent rapidement, mais les taux d’obtention de diplômes demeurent faibles, ce qui freine l’innovation et la croissance de la productivité. L’expansion de l’enseignement supérieur exige davantage de ressources et des incitations plus efficaces aussi bien pour les étudiants que pour les établissements.
Mesures prises : aucune mesure significative n’a été prise. Des propositions sont élaborées en vue de lier le financement à des indicateurs de résultats et de qualité.
Recommandations : instaurer dans les établissements publics des droits de scolarité se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu. Faciliter la coopération entre employeurs et universités pour mieux répondre à l’évolution des besoins de qualifications sur le marché du travail. Élargir l’éventail des programmes et améliorer l’accès des adultes aux études, en particulier pour les formations courtes.
Slovaquie
Le taux d’inscription dans l’enseignement supérieur, certes en hausse, est faible au regard des autres pays de l’OCDE, ce qui a des répercussions négatives sur la performance du marché du travail et sur la productivité.
Mesures prises : les Universités ont été autorisées à percevoir des droits de scolarité auprès des étudiants à temps partiel. Les autorités ont lancé le programme de modernisation Slovaquie 21, qui prévoit des mesures à court et moyen terme pour renforcer le cadre institutionnel de l’enseignement.
Recommandations : rendre les études supérieures plus attrayantes en proposant des programmes à visée professionnelle d’une durée de deux à trois ans. Étendre les droits de scolarité aux étudiants à temps plein et instaurer des prêts étudiants remboursables en fonction des revenus.
Suède
Développer les prêts par rapport aux bourses pour l’aide financière aux études supérieures et instaurer des droits de scolarité pour accélérer l’entrée des étudiants dans la vie active.
Publié par l'abbé à 23:07 0 commentaires
Libellés : libéralisme, LRU, OCDE, politique du savoir
04 mai 2009
Université de Franche-Comté : non aux examens !
Publié par l'abbé à 22:58 0 commentaires
Cassandre - dossier recherche et enseignement
Publié par IB à 12:21 0 commentaires
Libellés : politique de la recherche