12 mai 2009

Vote et manoeuvre : la situation à l'UFC

Vote de l’Assemblée Générale de l’UFR SLHS
Université de Franche-Comté


Lundi 11 mai 2009, l’Assemblée Générale de l’UFR SLHS de l’Université de Franche-Comté a appelé les personnels (enseignants, administratifs et techniques) et les étudiants à s’exprimer lors d’un vote à bulletins secrets. En voici les questions et les résultats. Sur 1178 votants :
a/ Pensez-vous que les réformes voulues par le gouvernement (loi LRU, mastérisation des concours, modulation du service des enseignants-chercheurs, contrat doctoral, allocation des moyens « à la performance et à l’activité », accords avec le Vatican) améliorent le fonctionnement de l’université et de la recherche ?
OUI 86 soit 7, 3 %
NON 1086 soit 92,2 %
BLANC ou NUL 6.
b/ Etes-vous favorable à la poursuite du mouvement ?
OUI 766 soit 65 %
NON 387 soit 32,9 %
BLANC ou NUL 25 soit 2,1 %
c/ Pour les examens, vous souhaitez qu’on applique : (i) les modalités telles que définies par le Conseil de gestion : 582 soit 49,4 % ; (ii) la validation automatique à 12/20 avec possibilité d’améliorer la note par des devoirs « à la maison » : 547 soit 46, 4 %. Votes blancs ou nuls : 49 soit 4,2 %
Ce vote a eu lieu en parallèle avec un autre vote. Officiellement organisé par l’administration de l’UFR SLHS, celui-ci a été largement imposé par la ligne néo-libérale et parasarkozyste du SNESUP, syndicat aux mains de la présidence de l'université. Nouvelle manoeuvre des partisans de l'ordre et de la politique gouvernementale, invitant en premier lieu les étudiants à se prononcer pour ou contre le blocage dans l'UFR. Selon des arguments, déjà utilisés par le gouvernement, la technique emprunte aux sondages qui induisent dans la question la réponse à cette question. Réservée aux étudiants, une autre question portait sur le maintien ou non des modalités du contrôle des connaissances approuvées par le Conseil de gestion de cette UFR le 26 mars 2009. Les étudiants ont émis un avis favorable. Il a été enfin décidé de créer un Comité d’Équité, composé d’étudiants et de personnels, afin de veiller à la bonne application des décisions du Conseil de gestion, ce qui n'empêchera nullement les abus - déjà signalés - de la part des enseignants, notamment non grévistes qui se vengent des perturbations subies ou directement liés à la valetaille du pouvoir local. Conflits intestins, qui résultent directement de la guerre de valeurs mais aussi de la guerre idéologique et sociale introduites par le ministère : pouvoir vs savoir.
Néanmoins, l’Université de Franche-Comté restera en lutte tant que le gouvernement n’aura pas retiré ses décrets imposés par la force et engagé de véritable dialogue avec l’ensemble de la communauté universitaire.

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