17 février 2010

Publication - Voix épiques




Voix épiques

Akhmatova, Césaire, Hikmet, Neruda


Sous la direction d’Olivier Kachler







La réduction moderne de la poésie au seul lyrisme n’est peut-être pas étrangère à sa minoration, qui l’appauvrit en la repliant sur elle-même, comme une affaire privée, occultant ainsi la force éthique et politique dont les poèmes sont pourtant porteurs. L’épique est un nom possible de cette force : engageant un rapport à l’histoire et au collectif, cette catégorie, encore trop souvent associée à des archaïsmes, pourrait ainsi constituer un enjeu critique pour la poésie moderne, dont elle demeure l’impensé. Une telle approche incite donc, au-delà de l’épopée, comme genre constitué et daté, à réfléchir à une historicité de l’épique, comme valeur, par une historicité des poétiques, comme leur lieu d’invention. L’idée d’une permanence de la poésie épique, alors, se déplace : celle d’un genre devient celle d’un problème, à reprendre depuis la modernité. Mais la politique d’une écriture ne recouvrant pas forcément celle de son auteur, un tel point de vue implique d’interroger les modes de signification spécifiques aux poèmes. C’est ce qu’on appelle ici la voix, au sens d’une vocalité propre à l’écriture qui met en oeuvre, comme son mouvement même, un continu du dire à travers le dit. La voix comme poème (ou le poème comme voix) devient alors le lieu d’une utopie du collectif. En ce sens, il peut sembler nécessaire, aujourd’hui, d’envisager une épicisation du lyrisme.

C’est une telle perspective que les chercheurs ici réunis ont explorée, dans les oeuvres d’Anna Akhmatova, Aimé Césaire, Nâzim Hikmet et Pablo Neruda.



15 février 2010

Augmenter l’inentendu : poétique de Maeterlinck

Claire Rosé

a le plaisir de vous inviter à la soutenance de sa thèse


Augmenter linentendu : poétique de Maeterlinck


le vendredi 19 février 2010

à 14h


Directeur de thèse

Gérard Dessons


Jury

Maria de Jesus Cabral, professeur à lUniversité de Coimbra - Portugal

Gérard Dessons, professeur à l’Université Paris 8 - Vincennes - Saint-Denis

Jean-Nicolas Illouz, professeur à l’Université Paris 8 - Vincennes - Saint-Denis

Fabrice van de Kerckhove, chercheur aux Archives et Musée de la Littérature de Bruxelles - Belgique

Frédérique Toudoire-Surlapierre, professeur à lUniversité de Haute-Alsace - Mulhouse


Salle A 1003

Bâtiment A

Université Paris 8

2, rue de la Liberté 93526 Saint-Denis cedex 02

Métro : Saint-Denis Université (ligne 13, terminus)


11 février 2010

Avec Henri Meschonnic

A noter, l'important travail commencé par Serge Martin pour mettre en ligne et partager des textes d'Henri Meschonnic ou relatifs à son travail

http://meschonnic.blogspot.com/

02 février 2010

CRITIQUE, N° 752-753. DU STYLE !

A noter la publication d'un volume organisé par Marielle Macé Du Style !, numéros 752-753 de Critique (Minuit), janvier/février 2010.
Contributeurs : A. Bernadet, B. Carnevali, Y. Citton, A. Herschberg-Pierrot, L. Jenny, P. Jousset, M. Kaltenecker, M. Lacas, P. Lombardo, M. Macé, P. Pachet, J.-M. Schaeffer, C. Thouret, F. Vanoosthuyse, A. de Vitry, B. Vouilloux.
Argumentaire :
Prêtons attention : dans ce geste, cette silhouette, ce décor, cette parole... partout s'inventent (ou pourraient s'inventer) des styles. Manières de vivre, façons de faire individuelles ou partagées, elles nous attirent et donnent son énergie à notre propre élan d'être. Nul domaine de notre existence qui ne puisse être stylisé. Cela vaut bien sûr pour l"invention de formes artistiques et pour les conduites esthétiques ; mais cela est vrai aussi de la démarche, des parures, des objets quotidiens, des rituels, des postures physiques ou des attitudes mentales. Nous façonnons en permanence nos existences, nos modes d'attention, nos sensibilités et nos visions du monde.
Tout semble nous encourager aujourd'hui à ce souci du style, tout nous invite donc à le penser. Des réflexions sur l'ornement aux philosophies du « souci de soi », des « styles cognitifs » aux sociologies des tendances, de la réévaluation de l'idée de « manière » au tournant stylistique du capitalisme contemporain, notre temps est celui d'une « anthropologie du style ».
Ce numéro spécial de Critique est né d'une conviction : ce tournant anthropologique du style auquel nous assistons, nous le vivons aussi. Il s'agit ici d'en prendre la mesure et de cerner les enjeux des nouvelles pratiques du style, qu'elles soient littéraires, musicales, gestuelles, psychiques ou économiques, religieuses, politiques. Pour mieux les comprendre. Peut-être aussi pour prendre une décision sur le style et, par conséquent, sur nous-mêmes.