Dans La dernière phrase, Jacques Ancet rendait hommage à Valente et à son père décédés. Il renoue avec ces poèmes de deuil en publiant Puisqu'il est ce silence, prose pour Henri Meschonnic aux éditions Lettres vives. Ce poème donne à entendre la voix de celui qui s'est tu.
"Il disait Que disait-il? On voudrait l'écouter encore. On n'entend que des morceaux de phrases, des mots, quelques bribes qui s'en vont avant qu'on ait pu les retenir. Et, pourtant, le silence a gardé une empreinte de voix. Elle est sourde, elle est tendue, un peu rauque, parfois. On ne sait plus si elle lui appartient ou si elle vient de trop loin pour qu'on puisse la reconnaître."
Jacques Ancet, Puisqu'il est ce silence, Editions Lettres Vives, mars 2010, p. 38.
slb
19 mars 2010
élégie à Henri Meschonnic
Publié par slb à 21:08
Libellés : Meschonnic Ancet
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