15 septembre 2008

Appel à mobilisation : 18 septembre, 16h, Ministère

Je transmets :

A l'appel de l'intersyndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche, de SLR et de SLU
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> La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a proposé aux organisations syndicales un « temps de rencontre » consacré aux travaux des commissions Schwartz et Hoffmann, le jeudi 18 septembre. Les organisations syndicales et associations de l'enseignement
> supérieur et de la recherche appellent les personnels et les étudiants à se rassembler ce même jour, à 15 heures devant le MESR pour :
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> - */refuser la suppression de 900 emplois statutaires et demander des créations pour notamment résorber la précarité/* ;
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> - */dénoncer le simulacre de concertation entre le gouvernement et les syndicats, tel qu'il est organisé par le ministère/* ;
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> - */demander l'ouverture de réelles négociations sur les statuts, l'emploi et les carrières/*.
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> Une politique claire se dessine subrepticement (puisque le Ministère ne veut rien dire des annonces que la Ministre se prépare à faire après le 18 septembre) mais avec un calendrier précis et précipité puisque la Révision générale des politiques publiques « modernisées »
fixe à janvier 2009 les décisions sur les statuts des fonctionnaires. On le perçoit plus nettement de jour en jour, cette politique aura pour effet de bouleverser radicalement l'organisation du travail et les statuts des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche. A cet égard, les conséquences de la loi LRU vont devenir de plus en plus visibles dans la vie quotidienne des universités mais aussi tout simplement dans celle des enseignants-chercheurs et des membres du personnel administratif, technique.
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> Toute forme de collégialité tend à disparaître au profit de décisions unilatérales des présidences. Dans la gestion des personnels et dans les choix budgétaires, le désengagement du ministère s'annonce d'ailleurs radical et il s'apprête à renvoyer systématiquement toute
protestation sur les statuts, les services ou les primes aux instances locales dites « autonomes ». Le socle de l'organisation des « ressources humaines », selon le vocabulaire en vogue, sera dans
> l'enseignement supérieur un contrat individuel constamment révisable, assorti d'un système de primes et de modulations de service au bon vouloir de la hiérarchie locale, avec augmentation du nombre d'heures d'enseignement dès lors que l'on considérera que l'activité de chercheur n'est pas suffisante. Que devient dans cette logique la notion d'« équipe pédagogique » si chère au plan licence et au Ministère ? Et Qu'en est-il de l'articulation entre enseignement et recherche, dès lors que l'on semble considérer qu'un chercheur « insuffisant » ferait un « bon » enseignant, voire que l'enseignement serait une sorte de punition ? Le seul recours pour les individus sera alors le Tribunal Administratif et il n'est même pas exclu d'envisager en cas de conflit insoluble des temps partiels imposés.
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> Comme cela était prévisible depuis le vote de la loi LRU la précarité connaîtra une extension infinie, à l'université comme dans les grands organismes, avec la mise en place d'un système dual où s'articulerons un nombre d'emplois - toujours plus limité - de titulaires de la fonction publique (dont les différentes corps seront rapprochés ou fondus) avec une masse de précaires aux statuts aussi multiples que fragiles.
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> Parallèlement, le poids des agences (ANR et AERES) continuera à grossir et le pilotage gouvernemental direct et permanent de la recherche stratégique aux dépens de la liberté et de l'indépendance des chercheurs ne cessera de s'amplifier comme le montrent abondamment
les dernières décisions estivales sur les Instituts au CNRS et la mise en place par la Ministre de nouvelles instances d'orientation de l'innovation et de la recherche où ne siègent que des personnes choisies par le gouvernement.
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> Contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, ces choix ne relèvent pas d'une sorte de fatalité, qui s'expliquerait par l'« économie de la connaissance » et la concurrence féroce entre les universités du monde entier. Il est plus que temps de réagir et de manifester clairement que nous ne voulons pas de cette politique, et que nous en refusons non seulement le calendrier mais aussi la logique et les principes.
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Rejoignez-nous devant le Ministère de /**/la Recherche/**/ et de l'Enseignement supérieur (21 rue Descartes) le jeudi 18 septembre à 16 h à l'appel de l'ensemble des organisations syndicales, de SLR et de SLU !

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