28 novembre 2008

PRECISIONS : VICTOR HUGO, HERNANI ET RUY BLAS

Sous la direction d'Olivier Barra, avec la collaboration de P. Berthier, S. Vielledent, A. Bernadet, C. Narjoux, Victor Hugo, Hernani et Ruy Blas, Paris, Atlande, "Lettres XIXe siècle", 2008, 317 p.


SOMMAIRE DU VOLUME
Introduction
REPÈRES
État des lieux théâtraux, 1830-1838
Législation et censure
Privilèges et salles
La censure préalable
Emplois
Genres et formes
Tragédie
Comédie
Vaudeville
Mélodrame
Programmes
Les romantiques à la conquête du théâtre
Apothéose et essoufflement du drame ?
Histoire et littérature en perspective
L’histoire au théâtre et dans le roman
Roman, théâtre, théâtre non joué
Représentations littéraires et artistiques de l’Espagne
De la bibliothèque à l’écritoire
Archives des deux pièces
Le lyrisme poétique
Hernani et Ruy Blas dans le parcours théâtral de Hugo
Motifs intimes du théâtre hugolien
Souvenirs d’enfance
Noms et lieux d’Espagne
Le drame familial
Premiers souvenirs de théâtre
Thèmes obsédants
Le valet déguisé
Le double fraternel
Enjeu personnel d’un désir de conquête théâtrale
Réception publique et critique
Les premières, le public, la critique
Récits de la “Bataille” : faits, chiffres et légendes
La première de Ruy Blas
La critique face à Hernani et à Ruy Blas
La vie des deux pièces aux xixe et xxe siècles
Reprises au xixe siècles : des drames devenus classiques ?
Hugo joué au xxe siècle, de Vilar à Vitez
PROBLÉMATIQUES
Esthétique et idéologie : enjeux de la “Bataille”
D’un malentendu persistant
Un combat pour la forme ?
Un combat pour la littérature
Nature du conflit
Une guerre ?
Un conflit de générations
Dernière illusion
Raisons d’un choc : ce que nous dit la parodie
Effets sans causes
L’invraisemblance
Prosaïsme du vers
Débordements lyriques
Morale et idéologie mêlées
Inconvenances morales
Inconvenances sociales
Totalité et unité : dramaturgie hugolienne
Cromwell et sa Préface : un programme esthétique
Avant Hugo
Situer Hugo
L’harmonie des contraires
Le refus du prosaïsme
National, populaire, universel
Une dramaturgie du mélange : torsion et absorption des genres
Des compromis dramaturgiques
Comédie, tragédie : drame
Le substrat mélodramatique : imitation ou détournement ?
Structure interne
Les intrigues et l’action
L’exposition
Coups de théâtre et dénouements
Les lieux, le temps : diffractions, effractions
Des lieux caractéristiques
Des temporalités heurtées
Monologues, tirades et apartés : le dialogue miné
Contrechamp, contre-chant
Crise de l’énonciation
Ce que dit la bouche du rêveur
Le travail du grotesque
Matière et poésie : scénographie romantique
Discours didascalique, déploiement visuel
Sémiotique des costumes
Le langage des objets
Le langage des gestes
Espaces visibles et invisibles
Espaces métaphoriques et métonymiques
La division des espaces : symboles et idéologie
Drames carnavalesques : cachettes et déguisements
Faire voir/cacher : un enjeu de pouvoir
Fiction et vérité : représentation de l’histoire
Le présent au miroir du passé
Couleur locale et fiction mêlées
Perspective historique et drame épique
Monarchies crépusculaires
Le levant et le couchant
Avènement et effacement du grand homme
L’histoire bloquée
Spectres et revenants
Le peuple : un avenir ?
Dépossédés, possédés : des “héros” dans l’histoire
Le moi clivé
À contre-emploi
L’amour : la délivrance ?
LE TRAVAIL DU TEXTE
Grammaire
Question de synthèse : l’infinitif
Introduction
Emplois verbaux de l’infinitif
Emplois nominaux de l’infinitif
L’infinitif substantivé
Conclusion
Remarques nécessaires
“Entre la grammaire et la prosodie” : Hugo, épistémologie et poétique de la langue
Grammaticalité et singularité : quel point de vue sur la langue ?
L’historicité de la langue
Le paradigme organiciste
Le génie de la langue : pureté, clarté et fixité
Anthropologie de la traduction
“Toute époque a ses idées propres, il faut qu’elle ait aussi les mots propres à ses idées” : le lexique dans Hernani
Le signe : dualisme et hétérogénéité
Au “bagne Lexique” ?
La langue d’“avant quatre-vingt-neuf” : quelques expressions classiques
L’étranger dans la langue : xénisme et emprunts
De la forme / sens à la signifiance
Pour une idiosyncrasie discursive : style, manière, goût
La manière du style, ou comment s’en débarrasser…
Du mot au concept : repères
La manière et l’individuation : le moment romantique
La manière Hugo
L’“écrivain progressif” : trois manières et plus
Le goût par la manière : une “esthétique de la langue française” ?
Du vers à la phrase : syntaxe, métrique, prosodie
Le vers “Protée” : mythes et réalités
La théorie de l’École moderne : Wilhem Ténint
Un alexandrin classique ?
La césure, sémantique de position
À bas le trimètre !
Pour un phrasé hugolien
La rime, “générateur de notre mètre”
Une rime romantique ?
L’homophonie comme prosodie
Le consonantisme
La fiction graphique
Lyrisme et comique
“Un nom en i !” : les désignateurs
De la phrase au dialogue : la pragmatique du pacte dans Hernani (Acte iii, scène vii, v. 1246 à 1296)
Niveaux
L’énonciation multiple
Du texte au plateau
De la séquence à l’échange
Frontière et enchaînement
La cohésion : au-delà de la pragmatique ?
La dominante concessive
Une pause éloquente ?
L’échange détourné
La dissonance comique

ANNEXES
Théories du drame romantique
De Staël à Vigny
Victor Hugo
Chronologies
L’Espagne de l’“aurore” au “crépuscule” : de Charles-Quint à Charles ii
Grandes dates du drame romantique en France, entre Restauration et second Empire
Grandes heures d’Hernani et de Ruy Blas en scène
BIBLIOGRAPHIE

Un peu d'exotisme :



Colloque international : "Imaginaire linguistique dans les discours littéraires, politiques et médiatiques en Afrique", 11, 12 et 13 décembre 2008, Bordeaux 3. Programme à télécharger sur le site :

http://www.u-bordeaux3.fr/modules/resources/download/default/Actualites/Manifestation%20scientifique/imaginaire_linguistique_afrique/Progr.monti.pdf

27 novembre 2008

A LIRE ET A VOIR D'URGENCE

A LIRE :

http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2206

A VOIR :

http://www.dailymotion.com/gaspi75/video/x7i39c_reforme-de-la-recherche_news

ACTION 27 NOVEMBRE. V. PECRESSE ET SES ESCLAVES : DE LA GUERRE IDEOLOGIQUE ET DE L'ART DE MANIPULER

L'ACTION DU 27 NOVEMBRE !

Merci de faire circuler cette information de la façon la plus large.
Cet après-midi, la direction du CNRS a indiqué que le CA prévu demain matin, qui normalement se tient au siège du CNRS, se tiendrait très probablement au Ministère de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur. Plus tard, nous apprenions que ce CA aurait peut-être finalement lieu au siège du CNRS, et que la décision définitive ne serait connue que dans la soirée !
Ces manipulations de dernière minute visent à empêcher le blocage annoncé par SLR et les principaux syndicats et associations. Mais nous ne nous laisserons pas prendre à contre-pied. Nous nous rendrons où il le faut, quel que soit le lieu. Pour vous informer, nous vous invitons à consulter notre site qui restera actualisé, et à vous inscrire pour recevoir un courrier électronique et un SMS indiquant le lieu définitif du rendez-vous :
SMS
Prénom [Obligatoire] :
Nom [Obligatoire] :
email [Obligatoire] : Veuillez entrer une adresse e-mail valide (de type vous@fournisseur.com).
Téléphone mobile [Obligatoire] :

Ces pathétiques manoeuvres ont au moins le mérite d’indiquer de façon limpide que les décisions importantes concernant le CNRS ne sont plus prises au siège du CNRS. La prise en main politique de l'activité de recherche n'a plus de limite, et la direction du CNRS s'y soumet.
Nous ne pouvons souligner assez l'enjeu de ce blocage. Le CA prévu demain est supposé entériner la baisse de plus de 20% des embauches en 2009, et voter le découpage du CNRS en 9 Instituts et 3 pôles disciplinaires, nouvelle étape décisive de son démantèlement.
A la suite de ce blocage, un déménagement symbolique du ministère vers l'ANR est organisé (prévoir des cartons !) afin d'y dénoncer le rôle central de cette agence dans la précarisation galopante de nos secteurs. La préfecture de Police a interdit que la manifestation rejoigne l'ANR, et exigé qu'elle s'arrête à 400 m de là, place Mazas, en face de la Morgue, tout un symbole !

26 novembre 2008

LA LITTERATURE EN PRISE AVEC LA DEMOCRATIE IMPERIALE ET LE POLITIQUEMENT CORRECT OU COMMENT TRANSFORMER UN ESPRIT AVEC DE LA MERDE EN BOÎTE

Motion sur le rapport publié par la HALDE. Place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires


Le Comité de l'APL, réuni le 22 novembre 2008, a pris connaissance avec stupeur et indignation du rapport intitulé Place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires, réalisé pour le compte de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Égalité. Entre autres exemples, elle relève dans ce rapport les remarques regrettant que parmi les écrivains cités dans les manuels de français le nombre des femmes soit très inférieur à celui des hommes (p. 97 sqq.), ou bien qu'un poème tel que « Mignonne, allons voir si la rose… » « véhicule une image somme toute très négative des seniors » (p. 181).1. L'APL dénie à toute autorité politique le droit de censure sur le contenu scientifique des manuels scolaires, en matière d'histoire littéraire comme dans les autres domaines. Ce que la HALDE appelle stéréotype dans les manuels n'est critiquable que quand il est contraire à l'exactitude scientifique.2. Elle rappelle que la formation de l'esprit critique, vocation essentielle de l'école, implique qu'on arme l'enfant face à la réalité en l'amenant à la voir telle qu'elle est et telle qu'elle a été, et non pas qu'on le trompe en la remodelant en fonction d'un idéal. Si les femmes sont peu nombreuses parmi les auteurs, comme parmi les personnages politiques des siècles passés, cela tient à l'asservissement dans lequel elles ont été longtemps tenues, ce qui est un fait indéniable.3. Quand bien même certains textes véhiculeraient des stéréotypes contestables, il est utile que l'enseignement des lettres, consistant pour une bonne part dans la discussion critique, les porte à la connaissance des élèves, ne serait-ce que pour les en prémunir.4. Elle souligne le fait que, si l'on supprimait des manuels de lettres tous les textes donnant de la vieillesse une image défavorable, on devrait par exemple interdire l'étude de L'Avare ou du Malade imaginaire. Elle rappelle que la critique des vieillards a été un des thèmes à travers lesquels s'est exprimée dans l'histoire la libre pensée, tout comme la critique de certaines catégories professionnelles comme les médecins, ou comme celle des religions.5. Plus généralement, elle rappelle que le droit à la critique, quand il ne tombe pas sous le coup de la loi, est inhérent à la démocratie et qu'un régime qui interdirait l'expression de toute opinion de nature à déplaire à telle ou telle catégorie de personnes (ce qui n'a rien à voir avec une discrimination réelle, par exemple quand il s'agit d'obtenir un emploi ou un logement), ne serait qu'une tyrannie qui, en ce qui concerne l'école, prétendrait conditionner la jeunesse à un conformisme intellectuel, moral et politique qui est tout le contraire de sa vocation.

Paris, le 22 novembre 2008.
du comité de l'ASSOCIATION des PROFESSEURS de LETTRES

24 novembre 2008

Marcel Gauchet, démocratie, débat

Elément à verser au dossier Débat et démocratie de Polart :

La RILI de novembre-décembre (n° 8) publie une analyse du "système historico-politique de Marcel Gauchet. Du schématisme à l'invertitude", par André Tosel. L'article en version papier est aux pp. 45-49, et prend place dans la série "Penser le contemporain" que la revue a inauguré au numéro précédent.
La version intégrale du texte est disponible en ligne, sur le site de la RILI.

22 novembre 2008

Parution : Victor Hugo, Hernani et Ruy Blas

Olivier Barra, Patrick Berthier, Sylvie Villedent, Arnaud Bernadet, Cécile Narjoux, Victor Hugo, Hernani et Ruy Blas, Paris, Atlande, “Lettres XIXe siècle”, 2008, p. 171-289.

Rédaction par A. Bernadet des chapitres de langue française, « Le travail du texte » : Hugo, épistémologie et poétique de la langue ; “ Hernani” ou les mots en liberté ; Pour une idiosyncrasie discursive : style, manière, goût ; De la phrase au vers : syntaxe, métrique, prosodie ; La rime “générateur de notre mètre” ; De la phrase au dialogue : la pragmatique du pacte dans “Hernani”.

15 novembre 2008

REVUE "CONTEXTES" - SOCIOLOGIE/IDEOLOGIE

A noter la très active revue "Contextes", approche sociologique de la littérature (http://contextes.revues.org/document249.html), en phase depuis 2006, et ses quatre premiers numéros en ligne, dont un très intéressant dossier sur le concept d'idéologie.

Voici la présentation de la revue :


"COnTEXTES. Revue de sociologie de la littérature rassemble des chercheurs adoptant une approche sociale du littéraire, toutes époques et toutes littératures confondues. Bien plus qu’un découpage d’objets communs, c’est donc davantage une convergence de regards qui fonde la cohérence de COnTEXTES, dont la démarche consiste à reconnaître l’inscription sociale des pratiques littéraires, par opposition à une conception sacralisée de la littérature et à une lecture immanentiste des textes.
Dans cette perspective, les axes privilégiés par la revue sont l’étude des instances du littéraire (édition, critique, académies, prix, etc.), l’analyse sociocritique des œuvres, l’étude des groupes et réseaux littéraires, l’étude des formes de visibilité sociale de la littérature (histoire des représentations, études de réception, etc.). La revue se veut également le lieu d’une réflexion théorique sur les outils conceptuels propres à de telles approches, en refusant tout dogmatisme et en favorisant les questionnements épistémologiques. Sans pour autant défendre une interdisciplinarité forcenée, COnTEXTES privilégiera le traitement de problématiques qui permettent de coupler de manière pertinente et féconde les outils sociologiques à des méthodes d’analyse issues d’autres sciences humaines, sans oublier les outils proprement littéraires.
Soucieuse de diffuser également les travaux de jeunes chercheurs et désireuse de combler un vide dans l’espace des publications scientifiques, la revue COnTEXTES se donne pour ambition d’offrir un panorama de l’actualité de la sociologie de la littérature et de proposer de nouvelles pistes de recherche."




numéro 1 Discours en contexte (sept. 2006)

numéro 2 L'idéologie en sociologie de la littérature (fév. 2007)


numéro 3 La question biographique en littérature (juin 2008)


numéro 4 L’étude des revues littéraires en Belgique/De studie van literaire tijdschriften in België (oct. 2008)

14 novembre 2008

XAVIER DARCOS : L'ART DE SURVEILLER

"Côté laboratoire, le Panopticon peut être utilisé comme machine à faire des expériences, à modifier le comportement, à dresser ou redresser les individus. Le Panopticon est un lieu privilégié pour rendre possible l'expérimentation sur les hommes, et pour analyser en toute certitude les transformations qu'on peut obtenir d'eux. Le Panoptique peut même constituer un appareil de contrôle sur ses propres mécanismes"
Michel Foucault, Surveiller et punir (1975).
Un bel exemple de notre "démocratie impériale", comme le disait entre autres Edgar Quinet dans les années 1860 sous le Second Empire, cette information délivrée par Marc Escola sur le site FABULA, que je relaie ici. Elle a été depuis commentée par les syndicats. Mais une telle visée peut évidemment concerner le site POLART comme n'importe quelle activité internautique.

Information en cours de vérification (mais qui semble toutefois confirmée par l'inscription du marché public au JO).
Il faut le voir pour le croire :
parmi les "prestations" inscrits au "cahier des charges" de cet appel d'offre daté du 15 octobre dernier et lancé pour l'année 2009:
"• Repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte et analyser leur potentiel d'influence etleur capacité à se constituer en réseau
• Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation
• Repérer les informations signifiantes (en particulier les signaux faibles)
• Suivre les informations signifiantes dans le temps
• Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions, nombre de commentaires,audience, etc.)
• Rapprocher ces informations et les interpréter
• Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise
• Alerter et préconiser en conséquence "
Parmi les "sources surveillées":
"La veille sur Internet portera sur les sources stratégiques en ligne : sites « commentateurs » de l'actualité, revendicatifs, informatifs, participatifs, politiques, etc. Elle portera ainsi sur les médias en ligne, les sites de syndicats, de partis politiques, les portails thématiques ou régionaux, les sites militants d'associations, de mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leaders d'opinion. La veille portera également sur les moteurs généralistes, les forums grand public et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les réseaux sociaux, ainsi que sur les appels et pétitions en ligne, et sur les autres formats de diffusion (vidéos, etc.) […] Les interactions entre des sources de nature différente, les passages de relais d'un media à l'autre seront soigneusement analysées. "Et pour les finalités:
"L'analyse attendue des principaux arguments, des critiques et des tendances, à partir du corpus défini, tous les canaux étant pris en compte, donnera lieu à des notes de synthèse (rapport quotidien, note de synthèse hebdomadaire, cartographie commentée des acteurs et débats en présence). Plus particulièrement en matière de veille Internet, l'analyse permettra un suivi précis de l'évolution de l'opinion internaute et des arguments émergents relayés et commentés sur ce canal. "
[…]
Clé de voûte du dispositif de veille, le passage en « mode alerte » visera à transmettre systématiquement les informations stratégiques ou les signaux faibles susceptibles de monter de manière inhabituellement accélérée. Les notes de veille pourront porter ou sur l'ensemble des canaux (média traditionnels et Internet formel et informel) ou être limitées à l'internet (cf. liste des produits au bordereau des prix). Les vidéos, pétitions en ligne, appels à démission, doivent être suivis avec une attention particulière et signalées en temps réel. Des éléments quantitatifs (nombre d'interventions, nombre de commentaires, mots les plus fréquemment cités) seront systématiquement inclus. L'audience et l'influence des sources et des relais seront précisées.
Voir aussi sur le site Rue 89: Education : 220 000 euros par an pour surveiller l'opinion. Le ministère veut renforcer la surveillance de ses fonctionnaires trop critiques. Témoignages de réfractaires à la base élèves.

ENSEIGNEMENT : ETHIQUE DE LA DESOBEISSANCE

Ce site d'enseignants du premier et du second degré, symptôme contestataire des consciences et d'un vécu qui vont bien au-delà, de l'école maternelle à l'enseignement supérieur : http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html

11 novembre 2008

MESCHONNIC - LA BIBLE MODERNITE ENCORE !

Henri Meschonnic, Dans le désert, traduction du livre des Nombres, Paris, 2008, Desclée de Brouwer.

10 novembre 2008

On peut aller se coucher...

Un post très intéressant et instructif et révélateur de la politique gouvernementale sur Fabula. Je ne recopie pas tout et vous invite à aller le consulter :

« Nous n'avons pas besoin aujourd'hui de davantage de chercheurs »
Points de vue et débats
Information publiée le lundi 10 novembre 2008 par Bérenger Boulay

La Science au XXIe Siècle Blog international du Collectif « Indépendance des Chercheurs » (France, 08.11.2008):
Pour Valérie Pécresse, « nous n'avons pas besoin aujourd'hui de davantage de chercheurs »

Le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) doit faire face à une perte d'environ 380 postes entre chercheurs, ingénieurs, techniciens, administratifs et contrats de post-doctorants pour 2009. Les personnels du CNRS s'en plaignent, mais Valérie Pécresse a déclaré à RTL : « Nous n'avons pas besoin aujourd'hui de davantage de chercheurs ». On ne peut pas être plus clair quant au contenu réel de la politique gouvernementale, qui revient à cautionner la délocalisation de la recherche et la décadence de la France dans les domaines scientifique et technologique. C'est dans le cadre de cette politique périmée et contraire aux intérêts du pays, que s'inscrit l'actuelle stratégie de démantèlement du CNRS.

09 novembre 2008

SAUSSURE : BIOGRAPHIE PAR C. M. QUIJANO

C. M Quijano, Le cours d'une vie : Portrait diachronique de Ferdinand de Saussure
Editions : Cécile Defaut (4 novembre 2008)
Collection : Psyché

Présentation de l'éditeur


Première biographie de Ferdinand de Saussure, ce livre invite le lecteur à observer à travers un kaléidoscope temporel le psychisme d'un génie, formé à la fin du XIXe siècle dans le milieu protestant de la Suisse romande. De mystère en surprise, l'enfant, l'adolescent et le jeune linguiste portraiturés dans ce premier tome intriguent sa biographe qui tente aussi de comprendre la fascination exercée au XXe siècle par cet homme dont la pensée révolutionna 2000 ans de tradition linguistique sans pour autant avoir publié ne serait-ce qu'une seule de ses idées générales sur le langage. Ce portrait diachronique est accompagné par la publication d'une série de manuscrits saussuriens qui permettent au lecteur de comparer le travail d'interprétation de la biographe avec des traces matérielles laissées par le vécu de Saussure. Parmi ces manuscrits, pour la plupart inédits, les créations littéraires de l'adolescent et les lettres personnelles ébauchent la silhouette d'un jeune homme en devenir cultivé, intellectuellement ambitieux et sensible.


Claudia Mejia Quijano, docteur en linguistique générale a enseigné à la Faculté des lettres et à l'Ecole de traduction et d'interprétation de l'Université de Genève, et travaillé comme chercheur en pédopsychiatrie au CHUV de Lausanne. Elle est actuellement professeur associé à l'Université d'Antioquia (Colombie). Elle a appliqué la linguistique et la sémiologie générales dans divers champs : psychanalyse, clinique du traumatisme psychique, pathologie du langage, méthodologie de la recherche clinique, analyse du discours, analyse informatique de données textuelles, traduction et enseignement de langues. Nombreux articles et notamment le livre Le dégel du devenir, réalisé en collaboration arec François Ansermet et Marc Germond témoignent de ses intérêts multiples autour du langage.
Membre du Comité du Cercle Ferdinand de Saussure, elle a publié d'importants manuscrits de Saussure et développé dans ses articles linguistiques l'étude de la pensée saussurienne ainsi que le projet d'une sémiologie diachronique. Elle a aussi conçu l'exposition virtuelle permanente consacrée à ce linguiste par la Bibliothèque de Genève sur son site internet.

06 novembre 2008

Séminaire Diversité des langues

Deux mots de compte rendu après la première séance du séminaire Diversité des langues (collaboration IndeA à Rennes 2, Le texte étranger à Paris 8, et Polart), tenue le 22 octobre :

. Lise Guilhamon et Laetitia Zecchini ont présenté (en portant également la voix d'Anne Castaing, 3ème créatrice) leur projet de revue sur les littératures indiennes, croisant les littératures en langues vernaculaires et en anglais, et croisant les approches de la critique littéraire, de la traduction, et des comptes rendus de lecture. Croisant également les disciplines : études indianistes, études anglaises, études comparatistes. Le titre envisagé est Lila : perspectives postcoloniales sur les littératures d'Asie du Sud.
L'occasion d'une analyse critique de la réception de ce projet scientifique et éditorial transversal, dans sa rencontre avec une série d'éditeurs universitaires.

. Emilienne Baneth et Claire Joubert ont présenté l'état de leur réflexion sur la question "Quelle 'société de la connaissance'?", à l'ouverture de cette deuxième année du programme, et à l'issue d'une séance de travail avec Ghislaine Glasson-Deschaumes, directrice du programme "Culture et politique" à la Maison de l'Europe à Paris - avec qui doi(ven)t être organisée(s) la ou les journées d'étude sur quoi débouchera le séminaire. Nous envisageons une date en septembre 2009 pour ce projet, provisoirement intitulée "Quelle Europe de la connaissance?", qui articulera deux ensembles : une série d'études scientifiques, et une série d'interventions de témoins qui, par leurs fonctions présentes ou passées, ont une connaissance institutionnelle de l'Union européenne et de ses politiques des savoirs et des (savoirs des) langues.

. le calendrier des travaux 2008-2009 est fixé aux vendredi 20 ou samedi 21 février 2009, et vendredi 19 ou samedi 20 juin. L'incertitude tenant à la complexité d'articuler les voyages à Paris d'Emilienne Baneth (résidant actuellement à l'étranger), et les autres activités du Texte étranger : doctoriales, et séminaire Actualité critique. Ces dates seront donc reprécisées ultérieurement. Vous pouvez nous contacter dès maintenant pour nous proposer des idées pour une participation. Toutes formes d'intervention sont envisageables.

Nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire, et surtout pour écouter vous propositions.
Bien à vous,
Emilienne Baneth et Claire Joubert

05 novembre 2008

1848, LA REVOLUTION OUBLIEE : M. GRIBAUDI, M. RIOT-SARCEY

1848, la révolution oubliée de Maurizio Gribaudi et Michèle Riot-Sarcey, 2008, 260 p., Editions La Découverte.
Présentation de l'éditeur :
Grâce à une impressionnante iconographie d'époque, largement inédite, et à la manière d'un reportage faisant parler les témoins, les acteurs, les intellectuels, ce livre permet de comprendre ce moment fondamental et méconnu du XIXè siècle.

La révolution de février 1848 a mis fin à la monarchie de Juillet et inauguré la brève expérience de la IIe République. Mais quatre mois après cet immense espoir, l'armée et les gardes mobiles ont brisé l'insurrection des ouvriers et artisans parisiens. Pendant plusieurs jours, la République a bombardé et massacré les insurgés, tuant plusieurs milliers d'entre eux. C'est cette histoire tragique et oubliée que restitue ce livre.
Il s'appuie sur une impressionnante iconographie de l'époque, largement inédite, rassemblée par les auteurs : quelque 350 dessins, lithographies, estampes, gravures et tableaux illustrent avec une précision extraordinaire l'histoire de ces mois fatidiques.
Ce corpus étonnant est mis en perspective par la relation historique des auteurs, qui montrent en quoi les événements de juin 1848 constituent un moment clé pour comprendre la mise en berne des utopies surgies de l'inachèvement de la Révolution française. En s'appuyant largement sur les récits de témoins ou acteurs des événements, d'Alexis de Tocqueville à George Sand, de Flaubert à Lamartine, ils rendent compte de ce temps d'ouverture exceptionnelle à l'espérance et à la liberté de penser, tout en retraçant la fatale succession des drames par lesquels cette société est passée du rêve au cauchemar. À la manière d'un reportage, ce livre met en scène la fabrique de l'histoire dans l'avènement de l'événement. Avec ses interprétations contradictoires qui se croisent, de manière souvent aveugle, dans le feu de l'action.

Maurizio Gribaudi, directeur d'études à l'EHESS, est notamment l'auteur d'Itinéraires ouvriers. Espaces et groupes sociaux à Turin au XXe siècle (EHESS, 1987) et Espaces, temporalités, stratifications (EHESS, 1999).
Michèle Riot-Sarcey, professeure d'histoire contemporaine à l'université Paris-VIII, historienne du XIXe siècle, du politique, du féminisme et des utopies, est notamment l'auteur de Histoire du féminisme (La Découverte, 2002, 2008) et a dirigé le Dictionnaire des utopies (Larousse, 2002, 2006).

04 novembre 2008

LA PONCTUATION A LA RENAISSANCE

Information de J. Dürrenmatt :

Séminaire ELIRE
Stratégies éditoriales et création littéraire

Journée d’étude
La ponctuation à la Renaissance

Vendredi 14 novembre 2008
Maison de la Recherche Toulouse II
Salle C 601

Nicolas Mazziota (Université de Liège) : «Qu'est-ce que la ponctuation?»
Alexey Lavrentev (ENS) : Les changements dans les pratiques de la ponctuation liés
au développement de l'imprimerie à la fin du 15e - début du 16e siècle.

Adrian Armstrong (Manchester) : Le passage du manuscrit à l’imprimé de l'Art de Rhétorique de Molinet et la question de la ponctuation.

Susan Baddeley (Versailles Saint-Quentin): Sources pour une étude de la ponctuation au XVIe

Olivier Halévy (Grenoble III) : De la ponctuation manuscrite à la ponctuation imprimée : l'exemple de l'Electra de Lazare de Baïf

Mireille Huchon (Paris IV) : Dans l'atelier de Jean de Tournes: la ponctuation des Euvres de LouïzeLabé lionnoize


Marie-Luce Demonet (CESR Tours) : "Ponctuation spontanée et ponctuation d'apparat" (Rabelais, Montaigne, Verville)

Jean-Raymond Fanlo (Aix Marseille II) : La ponctuation, dans les oeuvres d'Agrippa d'Aubigné.

Organisation : Jacques Dürrenmatt (jdurrenmatt@gmail.com) et Nathalie Dauvois (ndauvois@gmail.com)

01 novembre 2008

SLU : 8 novembre !

Sauvons l’université !

samedi 8 novembre à partir de 10H

rendez-vous de mobilisation et de réflexion organisé à Paris VII par SLU pour coordonner la réponse à la réforme. Tous les personnels concernés par la mastérisation (enseignants-chercheurs, étudiants, présidents de jury de concours, de sociétés savantes, d’associations, de conseils d’université). Si vous ne pouvez venir, faites-vous représenter, envoyez vos textes.

Lieu du RV : métro OLYMPIADES, dalle des Olympiades, immeuble Montréal, Amphi 46. Passer par le 59 rue Nationale pour monter sur la dalle et accéder à l’immeuble Montréal.

UN MÉCONTENTEMENT COLLECTIF RÉEL SE MANIFESTE ET S’ORGANISE (à ce jour, une quarantaine de motions, qui remontent vers les CA quand elles n’en proviennent pas).