16 mai 2008

Chantier contemporain sur l'évaluation et la valeur

A noter, un nouvel apport à la réflexion actuelle sur le rapport entre savoir et valeur : article de Sandrine Garcia, sociologue à Paris-Dauphine : "L’expert et le profane", publié dans "Genèses. Sciences sociales et histoire" n°70, mars 2008.

Je tire le blurb du site SLU :

" Dans le numéro de Genèses. Sciences sociales et histoire de mars 2008 intitulé "Devenir expert", un article de Sandrine Garcia, sociologue à Paris-Dauphine, montre la façon dont l’expertise à l’université a imposé aux enseignants-chercheurs la démarche qualité fondée sur le seul objectif pédagogique, en donnant des éléments de compréhension des processus d’adhésion à la réforme actuelle. On y apprend comment les intérêts des experts, dont la définition a changé depuis vingt ans, déterminent le sens des expertises et comment les universitaires ont été peu à peu dépossédés de la valeur de leurs compétences et transformés en "profanes".
Où l’on voit que ce ne sont pas les forces militantes qui manquent à l’opposition actuelle à la loi LRU, comme aux différents aspects de la réforme, c’est l’adhésion à la réforme qui a été construite de longue date.
Cet article [...], avec l’introduction du volume de Genèses. Sciences sociales et histoire par Isabelle Backouche, se trouve aussi sur le site de CAIRN.

Résumé :

"Cet article s’intéresse au rôle de l’expertise dans l’imposition d’une vision de l’enseignement supérieur orienté vers des finalités économiques. Il montre les déplacements successifs et les ruptures qui se sont opérés à l’occasion des différents rapports commandés depuis le début des années 1980. Il s’attache à identifier comment les intérêts spécifiques de l’expert déterminent la nature des expertises produites et comment s’opère une disqualification des professionnels, définis comme des profanes afin de justifier un encadrement de leurs pratiques.

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