12 octobre 2007

Après l'archéologie, la généalogie.

Publié deux mois avant le livre d'Alain de Libera, chez Vrin encore, un ouvrage collectif.
Pas de doute, le sujet est à la mode.
Mais le sujet, quel sujet ?


Olivier Boulnois (éd.)
Généalogie du sujet, De saint Anselme à Malebranche
Vrin, « Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie ». 320 p., 13,5 × 21,5 cm. ISBN : 978-2-7116-1915-3
L’invention du concept de subjectivité revient à Kant. Mais celui-ci l’attribue à Descartes, coupable d’avoir pris le sujet de la pensée pour une substance. De Hegel à Heidegger, toute l’historiographie a été victime de ce tour de passe-passe. Il se trouve même des historiens pour chercher au Moyen Âge les prémices du « sujet moderne ».Cet ouvrage déconstruit une telle histoire. Partant du concept antique et médiéval de sujet – le support des accidents –, il s’efforce de suivre un complexe de questions : quel est le sujet de la pensée, l’homme, le moi ou l’âme? Est-il substance? A-t-il une certitude immédiate de soi?De saint Anselme à Malebranche, ce travail d’équipe met ainsi au jour des marqueurs, des énoncés fondamentaux qui s’entrelacent en plusieurs lignées. Il dessine ainsi un arbre des possibles, dont la certitude de soi cartésienne et le sujet kantien ne sont que des cas particuliers : au lieu d’une histoire unique, orientée vers un but, une généalogie véritablement multiple.

Ont collaboré à ce volume : J.-Ch. Bardout, F. Berland, O. Boulnois, J.-B. Brenet, J. Casteigt, S. Maxim, C. Michon, S. Piron, J. Schmutz, K. Trego et Chr. Trottmann.

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